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La 3G algérienne tourne à la cacophonie en haut débit immobile

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  • La 3G algérienne tourne à la cacophonie en haut débit immobile

    Le processus d'octroi de licences de téléphonie mobile 3G en Algérie crapahute. Après le report de l'échéance de lancement, voilà que l'on pourrait s'acheminer vers la mise à l'écart de Djezzy et par conséquent de ses 16.490.690 abonnés. La combinaison des possibles montre que le lancement de la 3G va prendre encore plus de retard. D'où la discussion sur le saut direct à la 4G est de retour.

    La raison de l'ajournement du processus de lancement de la téléphonie mobile de 3e génération (3G), en septembre 2011, était finalement due au dossier Djezzy, en cours de négociation entre le ministère des Finances et le russe Vimpelcom, le nouveau propriétaire d'OTA (Djezzy).

    Les récentes déclarations de Moussa Benhamadi à ce sujet laissent clairement entendre que sans l'acquisition par l'Algérie des 51% dans le capital de l'opérateur, Djezzy sera exclu de la 3G.

    «Nous avons attendu le règlement du dossier d'OTA (Orascom Télécom Algérie), qui se trouve actuellement au niveau du ministère des Finances, pour lancer le processus de la 3G pour ne pas priver 16 millions d'Algériens de cette technologie, mais de l'autre côté, les abonnés des autres opérateurs ne doivent pas être privés eux aussi», a déclaré lundi le ministre de la Poste, des Technologies de l'information et de la communication (MPTIC), Moussa Benhamadi, en marge de la cérémonie d'installation de la commission nationale de large bande (haut et très haut débits), au CERIST.

    L'annulation de l'Appel à la concurrence pour l'octroi de licences de téléphonie mobile 3G, lancé en septembre 2011 par l'ARPT, visait donc Djezzy.

    Moins d'une semaine avant sa déclaration au CERIST, le ministre avait jeté le froid en laissant carrément profiler un report du lancement de la 3G tant que le dossier Djezzy n'est pas réglé. Alors que dans un entretien accordé, la mi-janvier, à Maghreb Emergent et au Quotidien d'Oran, Moussa Benhamadi était catégorique sur le respect de la nouvelle échéance du début du 2e semestre 2012.

    Bien plus précis, le ministre avait donné le 5 juillet 2012, marquant le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, comme date de mise en œuvre de la 3G.

    L'exclusion de Djezzy ne sera pas de tout repos

    Sur quelle base juridique l'Etat va-t-il justifier l'exclusion de Djezzy d'obtenir, comme les deux autres opérateurs, Mobilis et Nedjma, une licence 3G ? Rien, pour l'instant, ne permet d'envisager une sortie légale pour un tel scénario. Puisque l'opérateur continue d'exercer, voire de disposer de plus de 46% du parc d'abonnés au téléphone mobile, le décréter forfait n'est possible qu'à travers l'interdiction de domiciliation bancaire dont il est frappé depuis le deuxième semestre 2010. Pour rappel, cette interdiction qui est officieusement justifiée par des «transferts illicites» de fonds, n'a jamais porté devant la justice malgré la gravité de l'accusation.

    Soit, supposons que Djezzy sera finalement exclu du marché de la 3G, ce qui devrait «théoriquement» amener les responsables de Vimpelcom à revoir à la baisse le montant de la valeur d'OTA dont dépendra la part que payera l'Etat algérien à travers Sonatrach, une banque publique ou tout autre véhicule financier acquérir les 51%.

    La course à la 3G se jouera entre deux opérateurs, Mobilis et Nedjma, devant un public de plus de 35 millions d'abonnés. Le rush que provoquera cette restriction à deux acteurs uniquement, rendra difficilement opérationnelle la téléphonie mobile 3G durant plusieurs mois, voire même la première année de l'offre. Les risques d'encombrement sur le réseau et les coupures inévitables vont se multiplier. A moins de vouloir commencer petit, en lançant l'offre avec des prix très élevés, comme au tout début de la téléphonie mobile en Algérie, avec des puces à 25.000 DA accessibles pour des privilégiés.

    Tout ça pour une liaison descendante (minimale) fixée à 1 Mbps après deux années du lancement de la 3G, comme cela était stipulé dans le cahier des charges du premier Appel à concurrence de l'ARPT, soit très loin derrière ce qui se fait au Maroc et en Tunisie.

    La 4G comme solution ?

    A ces conditions, pourquoi ne pas aller directement vers la 4G, au lieu de la 3G que certains experts considèrent déjà comme obsolète, et lancer un appel à concurrence national et international, ouvert à d'autres opérateurs qui ont démontré leurs capacités à mettre en œuvre un réseau 4G ?

    Un appel d'offres au plus offrant, avec des bandes de fréquences multiples, permettrait à plusieurs opérateurs de venir sur le marché de la 4G, et des gains importants pour l'Etat qui récolterait bien plus que les 15 millions de dollars, les 6,3% du chiffre d'affaires et les 100 millions DA par canal de 5 MHz (par opérateur), comme cela était prévu par l'Appel à concurrence de l'ARPT de septembre 2011.

    Le consommateur algérien ne verrait certainement pas d'un mauvais œil l'entrée, sur ce segment du marché de la téléphonie et de l'Internet mobile, d'autres opérateurs, comme Vodafone, Zain, Etisalat, Orange, MTN, et STC, dont les publicités alléchantes sur les chaînes de télévision font rêver les internautes en Algérie.

    Le Quotidien d'Oran
    la curiosité est un vilain défaut.
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