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Le Secrétaire Général du Front de l'Algérie Nouvelle: «La contagion ne se produira pas chez nous»

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  • Le Secrétaire Général du Front de l'Algérie Nouvelle: «La contagion ne se produira pas chez nous»

    L'Expression: Des observateurs de la scène politique soutiennent que les partis islamistes sont dans la position de favoris pour remporter les prochaines élections législatives?

    Djamel Benabdesselam: Je pense, pour le moment, que c'est très difficile et incorrect de dire que tel ou tel parti est favori sur l'autre pour remporter le prochain scrutin législatif, car, nous n'avons pas des indicateurs ou des centres de sondages ou centres de recherches spécialisés en mesure de mener un travail d'enquête se rapportant aux futures élections, d'autant plus qu'il est également prématuré de faire des constats et donner des prévisions au sujet de ces élections.
    Mais il faut dire que le courant islamiste en Algérie existe et compte un ancrage profond au sein de la société. Cela est une réalité vérifiable et incontestable. Ils arriveront un jour majoritaires au pouvoir, mais pas de suite. Toutefois, il faut signaler que les islamistes ne voteront pas tous le jour «J» car il y a une grande partie parmi eux, en l'occurrence les salafistes, qui va s'abstenir de voter le 10 mai prochain sous prétexte que l'Acte de voter est contraire à la loi islamique, c'est-à- dire un acte illicite «haram».
    Et puis, il y a également une partie des islamistes, affiliés à l'ex-parti dissous (FIS), qui n'ont pas le droit de voter, et ce selon, les dispositions de la réconciliation nationale.
    Donc, il convient de comprendre que les islamistes viennent de perdre de fait un réservoir électoral des plus conséquents. Par ailleurs, il faut également poser la question quant à la volonté des pouvoirs publics d'organiser effectivement des élections libres et transparentes, car les promesses données jusqu'ici par le chef de l'Etat ne sont pas aussi garantes et réalisables à coup sûr. On a reçu, par le passé, de pareilles promesses. Mais, hélas, les élections ont été bel et bien truquées et entachées de fraude.
    Donc, dans un pays comme le nôtre, il est difficile de prétendre ou d'avancer quoi que ce soit au sujet des élections tant les règles du jeu électoral n'ont jamais été respectées.

    Le fait qu'il y a en lice, lors des élections du 10 mai prochain, une foule de partis islamistes, conduit des observateurs à soutenir qu'il n'y aura pas de parti islamiste majoritaire dans la future Assemblée. Qu'en pensez-vous?
    La participation de plusieurs partis islamistes à la future consultation du 10 mai ne sera pas un obstacle pour que les électeurs optent pour un parti bien précis et sanctionnent d'autres. A ce sujet, il est à rappeler qu'il y a eu par le passé la participation d'une dizaine de partis islamistes au vote, néanmoins les électeurs ont choisi un seul et unique parti. L'expérience des élections législatives de 1991 en est témoin, d'autant plus que les électeurs ne sont pas dupes: ils savent qui est qui? C'est-à-dire qu'ils connaissent les objectifs et les principes de chaque parti politique. Le discours populiste et les promesses de circonstance ne comptent plus. Le discours populiste de certains ne trouvera plus une oreille attentive. Et puis, il faut dire que la majorité des partis islamistes, qu'ils soient nouvellement agréés ou non, est connue des citoyens. Un parti islamiste comme celui de Hamas, qui est au pouvoir et responsable dans la gestion depuis 1994 à ce jour, est foncièrement connu des Algériens. Sa responsabilité est engagée dans la gestion des affaires publiques aussi bien que celle des partis au pouvoir. Donc, les électeurs sauront faire ce qu'il faut quand il faut.

    L'arrivée des islamistes au pouvoir dans certains pays arabes après les révoltes des peuples influera-t-elle, selon vous, sur les résultats des élections législatives en Algérie?
    Je pense que le contexte des élections ayant boosté les islamistes dans certains pays arabes, à la suite du Printemps arabe, est différent du nôtre. Les partis islamistes en Tunisie ou en Egypte ont accédé au pouvoir après la chute de leurs dictatures et des partis sur lesquels elles reposaient.. Tandis qu'en Algérie, il n'y a pas eu de révolte. Le pouvoir et les partis qui le composent sont toujours là et constituent une partie prenante durant les rendez-vous électoraux. Cela dit, l'arrivée des islamistes au pouvoir dans le Monde arabe n'a pas d'impact sur le jeu politique et électoral en Algérie. Bref, la contagion ne se produira pas en Algérie.

    L'Expression
    la curiosité est un vilain défaut.
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