Abdelkader Zahali, un sans-papier de 53 ans, a décidé d’ester en justice le Home Office — ministère britannique de l’Intérieur — pour le dédain que ses responsables ont témoigné dans le traitement de sa demande d’asile et pour l’avoir injustement incarcéré. En 2009, il a passé 10 mois en prison avant d’être transféré dans un centre de rétention d’immigrés clandestins.
Son incarcération est intervenue à la suite d’une tentative d’immolation par le feu qui a eu lieu devant la permanence de la députée travailliste, Louise Ellman, à Liverpool. La parlementaire avait réussi à le calmer avant qu’il ne soit arrêté par la police pour troubles à l’ordre public. Mme Ellman a bien tenté de l’aider en sensibilisant les magistrats sur son cas. En vain. Après son élargissement, le sans-papier a été conduit dans un centre de rétention où il est resté une année, avant d’être libéré sous caution, dans l’attente de son expulsion en Algérie. En fait, cela fait 18 ans que les services migratoires tentent de le refouler après le rejet de sa demande d’asile. Abdelkader Zahali est arrivé au Royaume-Uni en 1994.
Il dit être entré dans le pays à bord d’un camion en provenance de France. Le clandestin confie également qu’il a dû quitter l’Algérie car sa vie était en danger. Même aujourd’hui, il a peur d’y retourner et s’emploie à bloquer son expulsion en introduisant des appels répétitifs. Le dernier recours date d’avril 2010 et est toujours en examen. Si sa plainte contre le Home Office aboutit, il a de fortes chances de rester en Grande-Bretagne. C’est en tout cas le souhait de ses avocats qui qualifient son arrestation en 2009 de grave atteinte à son intégrité morale et physique.
M. Zahali est arrivé devant la permanence de Louise Ellman après avoir aspergé son corps d’essence et en tenant dans la main un briquet. Trois ans après les faits, sa santé psychique s’est détériorée davantage. Son incarcération l’a abattu. Compte tenu de ce préjudice, les juges de la Haute-Cour britannique doivent décider s’il est éligible à une réparation.
Le sans-papier réclame 50 000 livres de dommages au ministère de l’Intérieur. S’exprimant sur cette affaire, un porte-parole du Home Office a indiqué, lundi dernier, que les services migratoires “n’ont aucun intérêt à détenir des individus pour de longues périodes” et que “les incarcérations sont décidées au cas pas cas”. Abdelkader Zahali n’est pas le premier étranger en situation irrégulière, ni le premier Algérien à porter plainte contre le gouvernement britannique pour des affaires de détention abusive.
En 2010, un compatriote portant les initiales de O. M. a fait condamner le Home Office pour l’avoir emprisonné durant une longue période alors qu’il souffre de schizophrénie.
Liberté
Son incarcération est intervenue à la suite d’une tentative d’immolation par le feu qui a eu lieu devant la permanence de la députée travailliste, Louise Ellman, à Liverpool. La parlementaire avait réussi à le calmer avant qu’il ne soit arrêté par la police pour troubles à l’ordre public. Mme Ellman a bien tenté de l’aider en sensibilisant les magistrats sur son cas. En vain. Après son élargissement, le sans-papier a été conduit dans un centre de rétention où il est resté une année, avant d’être libéré sous caution, dans l’attente de son expulsion en Algérie. En fait, cela fait 18 ans que les services migratoires tentent de le refouler après le rejet de sa demande d’asile. Abdelkader Zahali est arrivé au Royaume-Uni en 1994.
Il dit être entré dans le pays à bord d’un camion en provenance de France. Le clandestin confie également qu’il a dû quitter l’Algérie car sa vie était en danger. Même aujourd’hui, il a peur d’y retourner et s’emploie à bloquer son expulsion en introduisant des appels répétitifs. Le dernier recours date d’avril 2010 et est toujours en examen. Si sa plainte contre le Home Office aboutit, il a de fortes chances de rester en Grande-Bretagne. C’est en tout cas le souhait de ses avocats qui qualifient son arrestation en 2009 de grave atteinte à son intégrité morale et physique.
M. Zahali est arrivé devant la permanence de Louise Ellman après avoir aspergé son corps d’essence et en tenant dans la main un briquet. Trois ans après les faits, sa santé psychique s’est détériorée davantage. Son incarcération l’a abattu. Compte tenu de ce préjudice, les juges de la Haute-Cour britannique doivent décider s’il est éligible à une réparation.
Le sans-papier réclame 50 000 livres de dommages au ministère de l’Intérieur. S’exprimant sur cette affaire, un porte-parole du Home Office a indiqué, lundi dernier, que les services migratoires “n’ont aucun intérêt à détenir des individus pour de longues périodes” et que “les incarcérations sont décidées au cas pas cas”. Abdelkader Zahali n’est pas le premier étranger en situation irrégulière, ni le premier Algérien à porter plainte contre le gouvernement britannique pour des affaires de détention abusive.
En 2010, un compatriote portant les initiales de O. M. a fait condamner le Home Office pour l’avoir emprisonné durant une longue période alors qu’il souffre de schizophrénie.
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