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HILLARY CLINTON AUJOURD'HUI À ALGER Le sens d'une visite éclair

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  • HILLARY CLINTON AUJOURD'HUI À ALGER Le sens d'une visite éclair

    Par Brahim TAKHEROUBT - Samedi 25 Fevrier 2012 -

    «L'Algérie constitue une digue contre le terrorisme particulièrement au Sahel»
    Alger a d'autres pointes où accrocher l'intérêt de la communauté internationale autre qu'une révolution à l'aune des «mutineries» arabes.
    La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, qui sera aujourd'hui à Alger n'animera pas de point de presse. Elle rencontrera des officiels algériens et des membres de la société civile au siège de l'ambassade des Etats-Unis à Alger. De quoi parlera-t-elle à Alger? Des résultats de la conférence des Amis du peuple syrien qui s'est déroulée hier à Tunis? De l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC)? Du terrorisme en Afrique du Nord et au Sahel, du rapprochement entre Alger et Rabat et de la réouverture des frontières entres les deux pays? En fait, le sens à donner à cette visite éclair est tout cela à la fois. Et puis, l'escale d'Alger est inévitable dans la mesure où les Américains ont toujours perçu l'Afrique du Nord comme une seule région, un ensemble homogène. Ceci est très juste d'ailleurs. Mais s'il s'agit de contextualiser cette visite, on dira qu'elle intervient après deux principaux événements.
    Le premier a été la tournée du président Moncef Marzouki au Maghreb. Le président tunisien a entamé, le 8 février sa première tournée régionale de six jours qui l'a mené au Maroc, en Mauritanie et en Algérie. Un périple durant lequel M.Marzouki a voulu redonner un nouveau souffle à la construction du Grand Maghreb. Une large discussion s'en est suivie notamment concernant la réouverture des frontières entre l'Algérie et le Maroc.
    Le sujet a été abordé lors de la première visite effectuée par le premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, en fin janvier dernier. De même que lors du déplacement du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci le 17 février dernier au Maroc. Le doute est un droit et la méfiance est un réflexe vital en démocratie,dit-on. Aussi, les observateurs politiques n'excluent pas une pression américaine dans ce dossier. «Washington souhaite la réouverture des frontières entre l'Algérie et le Maroc en ce sens qu'elle y voit un marché potentiel de plus de 80 millions de consommateurs. Cela d'une part, de l'autre cela arrangera, un voeu de l'un de ses alliés qui est le Maroc», note un diplomate en Algérie parlant sous l'anonymat. Mais il n' y a pas que Rabat qui est l'alliée de Washington. Alger en est un et des plus stratégiques. «En ces moments précis, il n'est pas dans l'intérêt de l'Occident de déstabiliser.
    Le deuxième événement dans lequel intervient cette visite a été le discours du Président Bouteflika à la veille de l'arrivée de Mme Clinton. Tout en appelant les Algériens à se rendre massivement aux urnes pour barrer la route aux islamistes, le chef de l'Etat n'avait pas manqué de souligner que l'Algérie a fait sa révolution bien avant les pays arabes. Une façon de rappeler aux Occidentaux qu'Alger a d'autres pointes où accrocher l'intérêt de la communauté internationale autre qu'une révolution à l'aune des mutineries arabes. Au fait, peut-on calquer une révolution, peut-on faire du copier-coller dans ce genre de situations?
    La révolution algérienne 1954-1962, a fait un cas d'école dans la planète entière. «Après notre guerre d'indépendance, d'autres pays africains s'en sont inspiré. Il y a même ceux qui ont eu leur indépendance par simple demande manuscrite adressée au général de Gaulle», racontait il y a quelques années, Lakhdar Bouragaa, ancien commandant de l'ALN à la Wilaya IV historique. C'est dire toute la noblesse de la révolution algérienne.
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