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Huit Algériens sur dix vivent dans les villes

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  • Huit Algériens sur dix vivent dans les villes

    Abderachid Boukerzaza était jeudi dernier à Constantine. C’est dans le cadre du lancement d’un séminaire sur «la cohérence urbaine» que le ministre délégué chargé de la ville a tenu à expliquer la feuille de route du département qu’il dirige et ce, à la lumière des dispositions de la loi 06-06 du 20 février portant «politique de la ville».

    Au-delà des généralités, c’est donc pour une vision plus large de ce que sera la ville ou les villes à l’horizon 2025 que le ministre a tenu à convier un auditoire constitué essentiellement d’étudiants, d’universitaires, chercheurs, urbanistes, représentants du mouvement associatif, élus à débattre des grandes lignes du texte de loi.

    Pour le ministre, la situation des villes algériennes aujourd’hui est telle que les seules solutions possibles pour atteindre cette cohérence impose des corrections tous azimuts de la trajectoire pour les grandes cités (500 000 habitants et plus) et, partant de ce constat de s’atteler d’ores et déjà à une action préventive pour celle embryonnaire (entre 20 et 50 000 habitants) ou en phase exponentielle de développement pour ne pas retomber dans les mêmes travers, sachant qu’avec «la complexité des réalités urbaines aujourd’hui dans un monde globalisé et la ville comme lieu majeur de production de richesses, l’Etat est plus que jamais conforté dans sa mission, à savoir mener une grande politique de la ville».
    La loi d’orientation de la ville, dans un pays où 8 Algériens sur 10 sinon 20 millions sur 32 sont concentrés dans les villes, suppose par conséquent une politique cohérente attractive, adaptée à un meilleur cadre de vie au profit du citoyen (lequel doit impérativement s’impliquer et être impliqué), un fonctionnement urbain harmonieux et une croissance maîtrisée. A. Boukerzaza ramène l’aboutissement de cette projection à trois objectifs : «La mise en cohérence des politiques de l’Etat et des collectivités locales en matière de développement et de gestion urbaine –l’option privilégiée d’une valorisation optimale des ressources économiques sociales et culturelles de la ville –l’organisation de perspectives régionales, nationales et internationales en matière de développement dans une logique opérationnelle et ce dans le court, moyen et long terme.» Un arsenal législatif et des textes d’application, si parfaits seraient-ils, ne peuvent forcément suffire pour passer d’un état de fait à un autre sans un diagnostic sérieux de la situation actuelle. D’où, à juste raison, le lancement, immédiat d’une série d’études visant quatre grands pôles urbains en l’occurrence Alger, Oran, Annaba et Constantine suivis évidemment de villes moins congestionnées. Autrement dit de la mégalopole à l’agglomération urbaine partant d’une vérité vraie qui consiste en le fait que tout regroupement urbain obéit naturellement à une extension tout autant naturelle qu’il faudrait toutefois apprendre à maîtriser et à ériger en dogme.
    Heureux hasard pour la circonstance, la ville de Constantine se présente, ici et maintenant, comme le plus parfait des exemples dans le cadre de l’application de cette loi. La ville des Ponts qualifiée par le ministère de troisième ville du pays et statuée capitale de l’Est est à l’heure un chantier d’une rare ampleur depuis la désignation de A. Boudiaf en qualité de wali. Elle se prête par conséquent comme le plus parfait des cobayes desdites dispositions notamment avec les grands aménagements qui y sont projetés : réalisation d’un tramway, d’hôtels, de viaducs, de ponts, d’un téléphérique, etc.
    Et paradoxalement, la discussion à bâtons rompus qui a marqué la conférence de presse donnée par les deux commis de l’Etat a laissé affleurer un soupçon d’incohérence dans l’approche des réalités du terrain d’un ministre en charge d’un département précis et celle d’un wali mieux ancré parce que doté d’attributions plénipotentiaires et pour cause. Le cas du tramway et de la polémique qui n’a pas arrêté de sourdre ces derniers mois en est un exemple édifiant.
    Nous savions la veille déjà à l’issue d’une rencontre «très confidentielle» que ni le siège de la gendarmerie et encore moins la prison civile ne seraient démolies dans la mesure où c’est le parcours du tramway qui a été revu, quitte pour cela à allonger quelques dizaines de milliards de plus et perturber un plan de circulation pratiquement bouclé topographiquement. Boukerzaza a affirmé personnellement : «Je sais qu’il existe trois variantes que je ne connais d’ailleurs pas dans les détails mais en tout état de cause, je ne comprends pas les raisons d’une telle levée de boucliers contre la démolition du siège de la gendarmerie et plus particulièrement de la prison. L’argument de la valeur historique du centre de détention n’a pas de vraie consistance, et celle-ci ne serait certainement effective que si les symboles qu’elle renfermait étaient accessibles aux citoyens. Or, il n’en est rien. Avec tout le respect que nous devons aux martyrs, cette hystérie autour d’une ou deux cellules est inopportune.» L’étude du schéma de cohérence urbaine (SCU) de Constantine sera réalisée conjointement par une entreprise publique économique (URBACO ex- CADAT) et l’Entreprise de développement régional (EDR), une équipe de consultants expérimentés selon la présentation faite par le secteur.
    Le coût de l’étude est estimé à 60 millions de DA sur un montant global de 250 millions pour une étude nationale. Les conclusions, à chacune des étapes de cette commission, devront être validées par une commission de wilaya constituée de tous les directeurs de l’exécutif et présidée par le wali, avant d’atterrir au département de A. Boukerzaza.


    - La tribune

  • #2
    Bonjour, les seuls qui auraient pu freiner cet exode, ce sont les propriétaires d'explotations agricoles avant la fameuse nationalisation, en effet, dans le cadre de la libre entreprise, les projets structurants et les entreprises agro-alimentaires se seraient développées et auraient freiner l'exode rurale depuis belle lurette.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      Tout a fait, mais il n'est pas trop tart...Par la promotion de ces regions et la decentralisation sur les deffS plans...le citoyen dans ces regions ne serait pas dans le besoin de quitter sa region vers les grandes villes a la recherche du travail, le confort...ou autres....
      Mais cela reste a esperer car les projets ce n'est pas ce qui manque!!!

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      • #4
        Ce qu'il faudrait c'est créer des zone franches dans les régions rurales pour les entreprises agro-alimentaire ou alors créer des grandes fermes à haute intensité de main d'oeuvre, ces fermes pourraient par exemple se lançaient dans de nouvelles plantations, comme par exemple l'hévéa, l'arbre à caoutchou, enfin les possibilités sont nombreuses.
        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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        • #5
          C’est ça qui provoque tous cet embouteillage dans la capitale.
          Dernière modification par shadok, 10 juin 2006, 19h03.
          Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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          • #6
            ...question .

            Où vivent les 2 autres..?

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