Le coup d'envoi des futures élections législatives est donné. Certains diront que le sort de ces élections est déjà joué et que les quotas sont déjà préparés en haut lieux entre les partis déjà agréés et ceux qui viennent de l'être, façon de démultiplier les acteurs des différents courants et d'avaliser leurs représentativités. Mis-à-part la coalition gouvernementale, FLN-RND-MSP, qui est déjà en campagne, d'autres partis multiplient les sortis médiatiques, les meetings, pour assurer leurs succès aux prochaines élections. On comptera ainsi le PT, PRA, FNA, AHD54, UDR... et probablement le FFS, parti historique d'opposition, ainsi que les islamistes. Qu'en est il des courants politiques représentés, et sont-il représentatifs de la société algérienne?
La première des différentiations des partis politiques algériens se situe en terme de référents historiques et identitaires. Ainsi, les questions identitaires et sociétales prennent le dessus sur les voies et politiques de développement. Dans ce sens, on distinguera 3 ou 4 grandes familles de partis politiques, les courants nationalistes, les courants islamistes et ceux qu'on nomme abusemment le courant démocratique, mais aussi des courants régionalistes héritier du berberisme politique.
L'autre des différentiations qui semble avoir son importance dans le choix des algériens, et le niveau de proximité vis-à-vis du système de gouvernance qui a prévalu depuis l'indépendance en Algérie. On parlera ainsi des partis du système, des partis d'opposition fagocités par le système, voir issus du système, et partis d'opposition dit authentiquement anti-système. La ligne de démarcation se situant dans ce cadre autant par les liens politiques et la participation ou pas au pouvoir, mais aussi par la résolution plus ou moins affichés des uns et des autres dans le maintient du statut quo, et la réforme du système, voir une rupture fondamentale et irrémédiable avec tout ce qu'a été les 50 ans de gouvernance. On retrouvera ainsi tout les liens claniques du système, et leurs forces de frappe politiques. Dans ce cadre, on distingue d'autre part les visions fondamentales quant à l'essence du pouvoir, née des prémices de la révolution de novembre 54, celle de la primauté du militaire ou du politique dans l'exercice du pouvoir, une vision qui a son importance dans les positionnements politiques passés, mais aussi avec acuité en ce moment et notamment pour le prochaine échéance électorale.
Et enfin, force est de constater que la majorité des partis politiques algériens sont constitués autours de personnes, de leaders, plus ou moins charismatiques. Ils ne sont que pour une seconde mesure l'expression de courants idéologiques fondamentalement différenciateurs, mais organisés autours de zaims et de leurs carrières politiques.
Qu'en est il des futures joutes électorales et des participants à l'élection de mai 2012?
Le courant nationaliste se confondant souvent avec le courent pro-système est bien évidement dans les starting blocs. On y retrouve ainsi le FLN et le RND, partis de gouvernement, avec une différentiation aujourd'hui concernant l'essence du pouvoir, mais aussi des partis nationalistes qui se positionnent dans l'opposition : FNA de Touati, AHD54 de Rebaine... ou d'autres partis récemment agréés : UFDS de Bahbouh...
Le courant islamiste, est lui aujourd'hui largement représenté lors de ces élections. On y trouve ainsi des partis de gouvernement récemment entré dans l'opposition qu'est le MSP de Soltani, ou du MRN/El Islah ex Ennahda, mais aussi des partis nouvellement créés, à l'image du FC de Menasra, du PLJ de Mohammed Said, ou du FJD de Djaballah dont la positionnement pro/anti- système restent discutables au vu du rôle de chacun dans cette mouvance. Les islamistes profondément anti-système que veut continuer à incarner les militants de l'ex-FIS, restent eux interdits de représentation politique.
Le courant dit démocratique, un non sens dans une démocratie, je parlerais plutôt de mouvement progressistes, sont largement sous représentés lors de ces élections. On y retrouverait ainsi le FFS d'Ait Ahmed, parti d'opposition historique, défenseur farouche de la primauté du politique sur le militaire, dont la participation donnerait une crédibilité certaine aux prochaines échéances électorales, et l'engagerait résolument dans la bataille importante qui se jouera en 2014. Le PT de Louisa Hanoune, parti trokstiste, ainsi que l'UDR/MPA de Benyounes qui représente la voie progressiste ayant participé au gouvernement et plus proche du système. Les autres partis proches de ce courant, ayant annoncé leurs désaveux des prochaines élections sont le RCD de Saidi, le FD de Ghozali, ou le MDS de Hocine Ali ou le PLD de Moulay Chentouf.
Quant aux régionalistes, certaines logiques politiques se cristallisent autours d'objectifs peu avouables, dans le cadre d'enjeux politiques nationaux, voir purement régionales.
On notera qu'aucun de ces partis politiques ne s'engagent dans ces joutes électorales avec des programmes politiques, des programmes économiques clairs et audibles. Les idées sont relégués derrières les postures politiques.
On observe depuis peu un regain d'activité des cercles du pouvoir ayant pour objectif avoué, de donner une réelle crédibilité aux futures échéances électorales. Le pouvoir actuel redouble d'efforts et d'appels au vote, craignant ainsi un taux de participation faible et un désaveux des algériens. Il est surprenant de voir ceux qui ont substantiellement muselé la pratique démocratique en Algérie, fermant les médias lourds aux voix discordantes, et interdisant l'agrément de nouveaux partis politiques, s'inscrire aujourd'hui dans une démocratisation forcenée de la vie politique algérienne. C'est probablement une des retombées du printemps arabe sur l'Algérie. En effet, malgré l'affirmation de beaucoup selon laquelle les jeux sont déjà faits, les quotas sont déjà répartis, ces élections ne se résumant qu'à un plébiscite factice pour le président actuel et ses réformes politiques; on peut interroger sur les tenants de cette théorie et sur la nature des appels massifs au vote. Pourquoi le pouvoir aurait tant besoin d’électeurs, s'il a déjà préparé les résultats, les quotas, et pourquoi donc pas la participation. On s'inscrirait ainsi véritablement dans une nouvelle ère politique, où les jeux politique seraient relativement ouverts, et dans laquelle l'Algérie vivrait une phase historique de démocratisation de la vie politique. Ainsi, ceux qui s'inscrivent dans cette élection, ayant prix conscience des enjeux nationaux et internationaux qui se jouent actuellement en Algérie, considèrent cette période cruciale, après 50 ans d'indépendance dans l'animation d'une vie politique plus ouverte, et représentant d'une manière plus qualitative les aspirations des algériens.
La première des différentiations des partis politiques algériens se situe en terme de référents historiques et identitaires. Ainsi, les questions identitaires et sociétales prennent le dessus sur les voies et politiques de développement. Dans ce sens, on distinguera 3 ou 4 grandes familles de partis politiques, les courants nationalistes, les courants islamistes et ceux qu'on nomme abusemment le courant démocratique, mais aussi des courants régionalistes héritier du berberisme politique.
L'autre des différentiations qui semble avoir son importance dans le choix des algériens, et le niveau de proximité vis-à-vis du système de gouvernance qui a prévalu depuis l'indépendance en Algérie. On parlera ainsi des partis du système, des partis d'opposition fagocités par le système, voir issus du système, et partis d'opposition dit authentiquement anti-système. La ligne de démarcation se situant dans ce cadre autant par les liens politiques et la participation ou pas au pouvoir, mais aussi par la résolution plus ou moins affichés des uns et des autres dans le maintient du statut quo, et la réforme du système, voir une rupture fondamentale et irrémédiable avec tout ce qu'a été les 50 ans de gouvernance. On retrouvera ainsi tout les liens claniques du système, et leurs forces de frappe politiques. Dans ce cadre, on distingue d'autre part les visions fondamentales quant à l'essence du pouvoir, née des prémices de la révolution de novembre 54, celle de la primauté du militaire ou du politique dans l'exercice du pouvoir, une vision qui a son importance dans les positionnements politiques passés, mais aussi avec acuité en ce moment et notamment pour le prochaine échéance électorale.
Et enfin, force est de constater que la majorité des partis politiques algériens sont constitués autours de personnes, de leaders, plus ou moins charismatiques. Ils ne sont que pour une seconde mesure l'expression de courants idéologiques fondamentalement différenciateurs, mais organisés autours de zaims et de leurs carrières politiques.
Qu'en est il des futures joutes électorales et des participants à l'élection de mai 2012?
Le courant nationaliste se confondant souvent avec le courent pro-système est bien évidement dans les starting blocs. On y retrouve ainsi le FLN et le RND, partis de gouvernement, avec une différentiation aujourd'hui concernant l'essence du pouvoir, mais aussi des partis nationalistes qui se positionnent dans l'opposition : FNA de Touati, AHD54 de Rebaine... ou d'autres partis récemment agréés : UFDS de Bahbouh...
Le courant islamiste, est lui aujourd'hui largement représenté lors de ces élections. On y trouve ainsi des partis de gouvernement récemment entré dans l'opposition qu'est le MSP de Soltani, ou du MRN/El Islah ex Ennahda, mais aussi des partis nouvellement créés, à l'image du FC de Menasra, du PLJ de Mohammed Said, ou du FJD de Djaballah dont la positionnement pro/anti- système restent discutables au vu du rôle de chacun dans cette mouvance. Les islamistes profondément anti-système que veut continuer à incarner les militants de l'ex-FIS, restent eux interdits de représentation politique.
Le courant dit démocratique, un non sens dans une démocratie, je parlerais plutôt de mouvement progressistes, sont largement sous représentés lors de ces élections. On y retrouverait ainsi le FFS d'Ait Ahmed, parti d'opposition historique, défenseur farouche de la primauté du politique sur le militaire, dont la participation donnerait une crédibilité certaine aux prochaines échéances électorales, et l'engagerait résolument dans la bataille importante qui se jouera en 2014. Le PT de Louisa Hanoune, parti trokstiste, ainsi que l'UDR/MPA de Benyounes qui représente la voie progressiste ayant participé au gouvernement et plus proche du système. Les autres partis proches de ce courant, ayant annoncé leurs désaveux des prochaines élections sont le RCD de Saidi, le FD de Ghozali, ou le MDS de Hocine Ali ou le PLD de Moulay Chentouf.
Quant aux régionalistes, certaines logiques politiques se cristallisent autours d'objectifs peu avouables, dans le cadre d'enjeux politiques nationaux, voir purement régionales.
On notera qu'aucun de ces partis politiques ne s'engagent dans ces joutes électorales avec des programmes politiques, des programmes économiques clairs et audibles. Les idées sont relégués derrières les postures politiques.
On observe depuis peu un regain d'activité des cercles du pouvoir ayant pour objectif avoué, de donner une réelle crédibilité aux futures échéances électorales. Le pouvoir actuel redouble d'efforts et d'appels au vote, craignant ainsi un taux de participation faible et un désaveux des algériens. Il est surprenant de voir ceux qui ont substantiellement muselé la pratique démocratique en Algérie, fermant les médias lourds aux voix discordantes, et interdisant l'agrément de nouveaux partis politiques, s'inscrire aujourd'hui dans une démocratisation forcenée de la vie politique algérienne. C'est probablement une des retombées du printemps arabe sur l'Algérie. En effet, malgré l'affirmation de beaucoup selon laquelle les jeux sont déjà faits, les quotas sont déjà répartis, ces élections ne se résumant qu'à un plébiscite factice pour le président actuel et ses réformes politiques; on peut interroger sur les tenants de cette théorie et sur la nature des appels massifs au vote. Pourquoi le pouvoir aurait tant besoin d’électeurs, s'il a déjà préparé les résultats, les quotas, et pourquoi donc pas la participation. On s'inscrirait ainsi véritablement dans une nouvelle ère politique, où les jeux politique seraient relativement ouverts, et dans laquelle l'Algérie vivrait une phase historique de démocratisation de la vie politique. Ainsi, ceux qui s'inscrivent dans cette élection, ayant prix conscience des enjeux nationaux et internationaux qui se jouent actuellement en Algérie, considèrent cette période cruciale, après 50 ans d'indépendance dans l'animation d'une vie politique plus ouverte, et représentant d'une manière plus qualitative les aspirations des algériens.
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