Une prise d’otage qui met le Quai d’Orsay dans l’embarras. Les responsables français commencent à paniquer : et si les deux journalistes français et britannique blessés et bloqués à Bab Amr – Edith Bouvier et Paul Conroy – sont retenus comme otages par les bandes armées assiégées à Homs par les forces de sécurités syriennes ? L’information n’est pas encore confirmée, mais jugée plausible, elle est sur toutes les lèvres.
Le premier signal a été donné par le ministère syrien des Affaires étrangères qui a déclaré que « pour des raisons humanitaires, les services compétents à Homs ont envoyé le vendredi 24 février nombre de dignitaires de la ville et des ambulances du Croissant Rouge pour récupérer les journalistes étrangers qui étaient entrés en Syrie d'une manière illégale. Et qu'en dépit de ces efforts qui avaient duré quelques heures avec les groupes armés à Baba Amr, ceux-ci avaient refusé de livrer la blessée et les deux dépouilles, ce qui expose la vie de la blessée française au danger et entrave le rapatriement des deux dépouilles à leur pays ».
Cette version est confirmée par la CICR et le Croissant rouge syrien dont plusieurs ambulances ont pu entrer dans le quartier et récupérer une trentaine de blessés ainsi que des enfants et des femmes.
Les négociations se poursuivaient ce samedi 25 février entre le gouvernement syrien, la Croix Rouge internationale, le Croissant rouge syrien et des représentants de l’opposition à Homs pour exfiltrer les deux journalistes français et britannique blessés et bloqués à Bab Amr – Edith Bouvier et Paul Conroy -, et aussi récupérer les corps de leurs collègues tués, le Français Rémi Ochlik et l’Américaine Mary Colman. Ces négociations ne concernent d’ailleurs pas les seuls journalistes occidentaux mais « toutes les personnes, sans exception, qui ont besoin de soins en urgence » selon les termes du porte-parole à Damas du CICR, Saleh Dabbakeh.
Les insurgés de Homs exigent la levée du siège de leur quartier où des centaines d’éléments armés ont été mis hors d’état de nuire ou se sont rendus aux autorités.
Des doutes commencent à se faire sur la réalité de la blessure de la journaliste française qui serait l’otage d’un groupe armé qui exige désormais, en contrepartie de la libération des journalistes, de les accompagner dans une voiture diplomatique vers le Liban. C’est la signification du retour inopiné de l’ambassadeur de France vers son poste. Il aurait été sollicité par les preneurs d’otages pour qu’il se présente personnellement pour les convoyer vers la frontière libanaise.
Selon un message posté sur le Web, un internaute s’interroge : « Est-ce qu’une personne compétente en médecine est capable de me dire comment la journaliste française peut décrire aussi précisément sa fracture si elle n’a pas subi de radiographie (vu qu’elle prétend qu’il n’y a pas d’électricité et que la situation est catastrophique) ? Et comment il se fait qu’elle ait les traits aussi détendus, en l’absence de soins sérieux ? Tant qu’un avis médical objectif ne sera pas donné sur ces questions, je ne croirai pas à cette histoire. »
Philippe Tourel
Afrique Asie fr
Le premier signal a été donné par le ministère syrien des Affaires étrangères qui a déclaré que « pour des raisons humanitaires, les services compétents à Homs ont envoyé le vendredi 24 février nombre de dignitaires de la ville et des ambulances du Croissant Rouge pour récupérer les journalistes étrangers qui étaient entrés en Syrie d'une manière illégale. Et qu'en dépit de ces efforts qui avaient duré quelques heures avec les groupes armés à Baba Amr, ceux-ci avaient refusé de livrer la blessée et les deux dépouilles, ce qui expose la vie de la blessée française au danger et entrave le rapatriement des deux dépouilles à leur pays ».
Cette version est confirmée par la CICR et le Croissant rouge syrien dont plusieurs ambulances ont pu entrer dans le quartier et récupérer une trentaine de blessés ainsi que des enfants et des femmes.
Les négociations se poursuivaient ce samedi 25 février entre le gouvernement syrien, la Croix Rouge internationale, le Croissant rouge syrien et des représentants de l’opposition à Homs pour exfiltrer les deux journalistes français et britannique blessés et bloqués à Bab Amr – Edith Bouvier et Paul Conroy -, et aussi récupérer les corps de leurs collègues tués, le Français Rémi Ochlik et l’Américaine Mary Colman. Ces négociations ne concernent d’ailleurs pas les seuls journalistes occidentaux mais « toutes les personnes, sans exception, qui ont besoin de soins en urgence » selon les termes du porte-parole à Damas du CICR, Saleh Dabbakeh.
Les insurgés de Homs exigent la levée du siège de leur quartier où des centaines d’éléments armés ont été mis hors d’état de nuire ou se sont rendus aux autorités.
Des doutes commencent à se faire sur la réalité de la blessure de la journaliste française qui serait l’otage d’un groupe armé qui exige désormais, en contrepartie de la libération des journalistes, de les accompagner dans une voiture diplomatique vers le Liban. C’est la signification du retour inopiné de l’ambassadeur de France vers son poste. Il aurait été sollicité par les preneurs d’otages pour qu’il se présente personnellement pour les convoyer vers la frontière libanaise.
Selon un message posté sur le Web, un internaute s’interroge : « Est-ce qu’une personne compétente en médecine est capable de me dire comment la journaliste française peut décrire aussi précisément sa fracture si elle n’a pas subi de radiographie (vu qu’elle prétend qu’il n’y a pas d’électricité et que la situation est catastrophique) ? Et comment il se fait qu’elle ait les traits aussi détendus, en l’absence de soins sérieux ? Tant qu’un avis médical objectif ne sera pas donné sur ces questions, je ne croirai pas à cette histoire. »
Philippe Tourel
Afrique Asie fr
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