Dans quelles conditions êtes-vous parti ?
Jacques Bérès. Sans visa, avec un ordre de mission des deux associations.
On ne peut entrer en Syrie autrement que clandestinement. Je suis arrivé à une frontière, j’ai pris une route, puis traversé une rivière, en voiture, en moto-cross à sauter des talus, parfois à trois dessus… Il m’a fallu sept heures pour faire 28 km. Et pour entrer dans Homs, je suis passé par un tunnel qui a été bombardé depuis.
Où étiez-vous à Homs ?
Je n’étais pas dans le quartier de Baba Amr, sinon je ne serai peut-être plus là… Je recevais les blessés, mais le lieu où nous étions a été bombardé, par deux tirs directs de mortier. On a dû déménager et réimplanter un accueil pour les blessés, ailleurs. On était dans le quartier d’Insha’at, qui est sous les bombes depuis vendredi. J’étais le seul chirurgien étranger. Les chirurgiens syriens venaient quand ils pouvaient.
Que se passe-t-il là-bas ?
C’est terrible, c’est la guerre, les bombardements, partout, tout le temps, il y a de la fumée, des voitures qui flambent, des immeubles qui brûlent, des tirs de mortiers lourds. J’ai connu Bagdad au moment des frappes américaines, ça y allait fort, mais là, c’est pire. Je crois que c’est une nouvelle génération de mortiers, qui permet des tirs plus précis, plus tendus. C’est affreux. Pour les humains, c’est terrible.
Le Parisien
Jacques Bérès. Sans visa, avec un ordre de mission des deux associations.
On ne peut entrer en Syrie autrement que clandestinement. Je suis arrivé à une frontière, j’ai pris une route, puis traversé une rivière, en voiture, en moto-cross à sauter des talus, parfois à trois dessus… Il m’a fallu sept heures pour faire 28 km. Et pour entrer dans Homs, je suis passé par un tunnel qui a été bombardé depuis.
Où étiez-vous à Homs ?
Je n’étais pas dans le quartier de Baba Amr, sinon je ne serai peut-être plus là… Je recevais les blessés, mais le lieu où nous étions a été bombardé, par deux tirs directs de mortier. On a dû déménager et réimplanter un accueil pour les blessés, ailleurs. On était dans le quartier d’Insha’at, qui est sous les bombes depuis vendredi. J’étais le seul chirurgien étranger. Les chirurgiens syriens venaient quand ils pouvaient.
Que se passe-t-il là-bas ?
C’est terrible, c’est la guerre, les bombardements, partout, tout le temps, il y a de la fumée, des voitures qui flambent, des immeubles qui brûlent, des tirs de mortiers lourds. J’ai connu Bagdad au moment des frappes américaines, ça y allait fort, mais là, c’est pire. Je crois que c’est une nouvelle génération de mortiers, qui permet des tirs plus précis, plus tendus. C’est affreux. Pour les humains, c’est terrible.
Le Parisien
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