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Les Syriens appelés à voter, les bombardements continuent

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  • Les Syriens appelés à voter, les bombardements continuent

    Au lendemain d'une journée de violences ayant fait 94 morts, le régime de Bachar el-Assad organise son référendum sur une nouvelle Constitution. Les journalistes blessés à Homs pourraient être évacués lundi, une ouverture ayant été réalisée dimanche.

    Jour de référendum, appel au boycott

    Le régime syrien contesté organisait ce dimanche un référendum sur une nouvelle Constitution tout en accentuant sa répression sanglante dans de nombreuses villes assiégées et bombardées pour étouffer une révolte qui ne faiblit pas depuis 11 mois. L'opposition et les militants pro-démocratie, qui exigent le départ du président Bachar el-Assad, ont appelé à boycotter le référendum raillé par l'Occident qui se tient au lendemain d'une journée de violences ayant fait 94 morts, dont 68 civils, selon l'Obervatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG basée à Londres. En début d'après-midi, Bachar el-Assad et son épouse Asma ont voté dans les locaux de la télévision d'État.

    Plus de 14 millions de Syriens étaient appelés à se prononcer sur le texte dont la mesure la plus spectaculaire est le remplacement de l'article 8 de la Constitution de 1973, qui stipule que le parti Baas «est le dirigeant de l'Etat et de la société», par une disposition instaurant le «pluralisme politique».

    Le projet de Constitution s'inscrit dans le cadre des réformes promises par le régime, dont la crédibilité est néanmoins ternie, ayant à chaque annonce de réformes accentué parallèlement la répression.

    Dans cette nouvelle loi fondamentale, le chef de l'Etat garde d'importants pouvoirs puisque c'est lui qui choisit le premier ministre, indépendamment de la majorité parlementaire, et peut dans certains cas rejeter des lois.

    L'article 88 prévoit que le président ne peut être élu que pour deux septennats, mais l'article 155 précise que ces dispositions ne s'appliqueront qu'à partir de la prochaine élection présidentielle prévue en 2014, ce qui permet en théorie à Bachar el-Assad de rester au pouvoir encore 16 ans.

    Refusant d'admettre l'ampleur de la contestation, le pouvoir se targue de l'appui de son peuple pour venir à bout de la révolte assimilée à du «terrorisme» et menée par des «gangs armés à la solde de l'étranger». Le régime Assad met surtout à profit les divisions internationales persistantes, après le refus de la Chine et de la Russie, ses alliés, de toute ingérence en Syrie et leur veto au Conseil de sécurité de l'ONU à une résolution condamnant la répression.

    La repression se poursuit, plusieurs morts

    Dès l'aube ce dimanche, Homs , dévastée par plus de trois semaines de pilonnage, était de nouveau bombardée. Plusieurs obus sont tombés sur le quartier antirégime de Baba Amr. Plus de 30 personnes auraient déjà été tuées, selon l'OSDH, principalement à Homs. Ailleurs dans le pays, les forces de sécurité menaient à Deir Ezzor de nouvelles perquisitions à la recherche de militants antirégime, alors que dans la province de Deraa, des affrontements avaient lieu entre forces régulières et militaires dissidents, faisant cinq morts parmi les soldats, a ajouté l'ONG. Un civil a en outre été tué par l'armée à Deraa, a ajouté l'ONG. De même à Hama et Idleb, des explosions et des tirs étaient entendus.

    Ces violences qui ont fait plus de 7600 morts en 11 mois de révolte selon l'OSDH, continuent d'ensanglanter le pays malgré un appel vendredi d'une soixantaine d'Etats du groupe des «Amis de la Syrie», à l'arrêt immédiat des violences et à de nouvelles sanctions en Syrie. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a exhorté l'armée syrienne à placer l'intérêt du pays avant la défense du régime de Damas.

    Les journalistes étrangers toujours bloqués à Homs

    Les journalistes occidentaux blessés mercredi dans un bombardement, la Française Edith Bouvier et le Britannique Paul Conroy, sont encore bloqués à Homs. Les négociations pour les évacuer ainsi que les dépouilles de la reporter américaine Marie Colvin et le photographe français Rémi Ochlik, tués mercredi, ont échoué samedi. Mais une ouverture aurait été trouvée dimanche, indique un diplomate occidental. Une évacuation pourrait avoir lieu lundi, mais pas dimanche car il est trop dangereux d'envoyer la nuit des ambulances de Damas à Homs pour chercher les blessés.

    Le Figaro
    la curiosité est un vilain défaut.
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