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  • Grève générale historique en Inde 100 millions de grévistes, avec un rôle moteur des communistes, contre la

    Grève générale historique en Inde


    100 millions de grévistes, avec un rôle moteur des communistes, contre la politique de casse sociale du gouvernement de centre-gauche


    « Ten crore » soit 100 millions de grévistes, tel est le nombre divulgué par les syndicats indiens pour ce qui est devenue la plus grande journée de grève générale connue par le pays depuis l'indépendance.

    Pour la première fois, les onze centrales syndicales du pays ainsi que 5 000 petites organisations de base appelaient à une grève générale unitaire, avec un rôle important joué par les syndicats liés aux communistes : l'All-India Trade union congress (AITUC) et le Center of India Trade unions (CITU) qui comptent à eux deux 6 millions de syndiqués.

    Assez de privatisations et de cadeaux aux patronaux dans un pays aux inégalités croissantes

    Dans la ligne de mire des syndicats, la politique de casse sociale du gouvernement de centre-gauche mené par le Parti du Congrès, avec la relance d'une politique de privatisations des secteurs stratégiques (pétrole, gaz, mines), une politique d'attraction des investisseurs étrangers aux mépris des droits sociaux des travailleurs (les SEZ, zones économiques spéciales), enfin une politique de rigueur budgétaire et monétaire qui frappe durement la majorité des ménages indiens réduits à la misère.

    C'est cette politique libérale menée depuis trente ans qui conduit à faire de l'Inde un des Etats les plus inégalitaires au monde, où 1 million de millionnaires cohabitent avec 400 millions de miséreux qui doivent survivre avec deux dollars par jour.

    Un pays où la part des profits dans la valeur ajoutée est passée de 20 à 60% entre 1980 et 2008.
    C'est bien contre la hausse dramatique du coût de la vie mais aussi contre une vie politique pourrie par les connivences avec les milieux d'affaires, ce qu'a révélé les derniers scandales, que les syndicats ont décidé de lancer cette grève générale avec des revendications fortes :
    • revalorisation du salaire minimum au niveau de l'inflation galopante (7% en 2011 ;
    • CDI pour les 50 millions de travailleurs temporaires ;
    • extension des filets de Sécurité sociale aux travailleurs du secteur informel ;
    • respect du droit de travail contre l'arbitraire patronal ;
    • arrêt de la politique de privatisations et re-nationalisation des secteurs stratégiques ;


    Une grève massivement suivie dans l'ensemble du pays, avec les « États rouges » à l'avant-garde
    La grève a été très largement suivie selon les compte-rendus syndicaux. Et même si le gouvernement et le patronat ont tenté de la minimiser, ils ne peuvent en nier l'ampleur du grève qui a touché public et privé, paysans et ouvriers, « États rouges » et villes traditionnellement plus réfractaires.
    Parmi les secteurs les plus touchés, les transports, les télécommunications, les banques, les mines, la métallurgie, les ports ou encore les services postaux.

    La grève a totalement paralysé les « États rouges », de tradition militante communiste, le Bengale Occidental et le Kerala, preuve du rôle d'avant-garde joué par les deux centrales communistes.

    La cité de Calcutta, autre bastion communiste et syndical, la plupart des banques, commerces et bureaux ont baissé le rideau tandis que les services de taxis et de rickshaws (tricycles) ont fait totalement grève.
    Le gouvernement de l’État du Bengale occidental (centre-gauche) dont dépend Calcutta a été contraint de réquisitionner arbitrairement 1 000 bus et de mobiliser 10 000 policiers pour protéger les jaunes destinés à conduire bus et métros réquisitionnés.

    Dans le reste du pays, la grève a également été massivement suivie, comme à Mumbai, centre financier du pays où l'ensemble du secteur bancaire était en grève ou encore dans la capitale New Delhi, où banques et assurances étaient fermées, bus et taxis se faisaient rares et où la plupart des commerces n'ont pas ouvert leurs portes.

    « Une occasion unique » pour les syndicats de classe... de « dessiner une alternative politique à partir de la lutte » pour les communistes

    Pour le secrétaire-général du syndicat de classe AITUC, le communiste Gurudas Dasgupta a été une « occasion historique ».

    « Pour la première fois, tous les grands syndicats se sont rassemblés pour protester contre la politique anti-sociale du gouvernement ».

    Dans un communiqué unitaire, les principaux syndicats du pays ont salué la grève comme une « riposte appropriée au mépris absolu manifesté par le gouvernement vis-à-vis des problèmes et de la misère qu'endurent des dizaines de millions de travailleurs qui font tourner l'économie du pays.

    Les travailleurs et leurs syndicats n'accepteront pas une telle indifférence et placeront leur lutte à un autre niveau si leurs revendications fondamentales ne sont pas satisfaites ».

    Enfin, le Parti communiste d'Inde (Marxiste), troisième force du pays avec son million d'adhérents, a « salué les millions d'ouvriers et d'employés qui ont arrêté le travail dans l'ensemble du pays et ont ainsi affirmé leur opposition ferme aux politiques néo-libérales poursuivies par le gouvernement de centre-gauche (…)

    Cette réponse massive à l'appel à la grève doit servir d'avertissement au gouvernement, si jamais il était tenté par la politique de l'indifférence et du mépris, la lutte s'intensifiera jusqu'à satisfaction des revendications. L'unité et l'esprit combatif déployé lors de cette grève devra se poursuivre afin de dessiner une alternative politique dans la lutte. »

    Source : solidarite internationale 28 février 2012
    Dernière modification par Elghifari, 29 février 2012, 00h03.

  • #2
    Le libéralisme des grands monopoles capitalistes financiers (lobby et multinationales) a mené pays riches et pays pauvres à la banqueroutes, les peuples du monde entier à la misère, ce système est à bout de souffle, il suce comme un sangsue tous les pays, en faisant la guerre aux pays sous-développés, détruisant les contrées, fomentant guerres civiles, et, diabolisant les leaders qui lui résistent (Gaddafi, Al Assad, Saddam, Staline, Castro etc.)

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