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Et si l'Allemagne obligeait la France à vendre son agriculture !?

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  • Et si l'Allemagne obligeait la France à vendre son agriculture !?

    Le 3 mars 2010, le député allemand Franck Schäffler proposait à la Grèce de vendre plusieurs de ses îles pour rembourser sa dette.

    Comme beaucoup, j'ai trouvé la proposition choquante.

    Où allais-je passer mes prochaines vacances si la Grèce vendait Corfou ?

    Ma deuxième question fut un peu moins personnelle. En cas d'aggravation de la crise de l'endettement en France, qu'est-ce que l'Allemagne nous demandera de vendre ?

    La Joconde ?

    Le Mont-Saint-Michel ?

    Jean Dujardin ?

    J'en ai fini par conclure que la France avait un atout de maître : son agriculture !

    Ce n'est pas un hasard si le Salon de l'Agriculture attire depuis des dizaines d'années des millions de visiteurs. Ce n'est pas non plus par hasard si les candidats à l'élection présidentielle s'y pressent et ferraillent à distance à grand coup de déclarations agressives.

    L'agriculture, c'est le deuxième employeur de France, soit 1,6 million de personnes. Si on ajoute le secteur agro-alimentaire, c'est 3,5 millions de personnes qui sont concernées.

    En ces temps de bataille de l'emploi, on comprend l'empressement des candidats à admirer la productivité laitière de la Holstein ou s'enthousiasmer pour la saveur de la Salers.

    Mais au-delà de l'intérêt social, l'agriculture est également un enjeu politique et diplomatique. C'est pourquoi la France protège jalousement ses plus belles compagnies agricoles. Elles seront bientôt pour vous une opportunité d'investissement si vous lisez ces quelques lignes.

    Washington défend ses fermiers du Middle West
    Aux Etats-Unis, l'agriculture est également un secteur fondamental, bien que moins important en termes d'emplois.

    L'agriculture américaine n'emploie que 2% de la population active, et ne représente que 1,2% du PIB. Pourtant ce faible poids ne dissuade pas Washington de choyer ses agriculteurs.

    Mieux, il ne dissuade pas le ministère de l'Agriculture américain, l'USDA, de partir à l'assaut d'autres marchés lorsqu'il estime que les règles de la concurrence ne sont pas respectées.

    Il faut se rappeler que l'agriculture fait partie des rares secteurs du commerce américain à dégager un excédent commercial.

    Surtout, Washington sait pertinemment que la hausse de la demande dans le monde va tendre les marchés dans les années à venir. L'agriculture va devenir un argument de plus en plus stratégique.

    La guerre de la banane a eu lieu
    Comme le rappelait Thierry Pouch dans "La guerre des terres", l'agriculture, c'est l'articulation d'une logique de richesse et de puissance.

    Sans agriculture, des pays comme la France deviendraient des nains politiques. C'est pourquoi l'agriculture a fait l'objet de batailles épiques au sein de l'Organisation mondial du commerce (OMC) dans les années 1990.

    Moins médiatisées que les guerres d'Irak ou du Kosovo, la guerre du boeuf ou de la banane à l'OMC ont pourtant représenté des batailles homériques, ou Europe et Etats-Unis se sont écharpés allègrement.

    Car oui, des deux cotés de l'Atlantique, on a compris très tôt qu'il fallait défendre son agriculture. L'agriculture n'est pas un simple secteur économique, elle est également un enjeu de puissance.

    2000, l'internationalisation de la guerre
    Nous avons protégé notre agriculture dans les années 1990. Nous avons eu raison, car 2000 a marqué le début d'une guerre mondiale.

    La grande différence entre ces deux décennies, c'est que de nouveaux acteurs sont arrivés sur les marchés.

    Jusque-là, Bruxelles et Washington détenaient le monopole de l'affrontement agricole. Comme deux adversaires qui se connaissent trop bien, les effets de manche et les déclarations tonitruantes n'empêchaient jamais de conclure un accord commercial au final.

    Rien de tout ça à partir des années 2000. Brésil, Afrique, Asie contestent le jeu.

    L'agriculture devient alors un enjeu politique. La crise alimentaire de 2008, bousculant nombre de gouvernements dans le monde, est venue rappeler cette évidence : le nerf de la guerre, c'est désormais l'agriculture.

    Le Brésil, le grand perturbateur

    Le groupe des BRIC, regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, a été en première ligne pour contester la domination économique des Etats-Unis et de l'Europe.

    C'est notamment le Brésil qui porté le drapeau de la révolte. Car Brasilia veut devenir le premier exportateur agricole du monde. L'agriculture représente déjà 25% de son PIB en comptant les industries agroalimentaires.

    Cette révolte est passée notamment par l'OMC. Le Brésil a fini par réussir à faire échouer les négociations le sommet de Cancun de l'Organisation du commerce mondiale qui portait sur l'agriculture.

    L'agriculture n'est plus une morne plaine, mais un paysage accidenté et dangereux.

    "Qui nourrira la Chine ?"
    Ces affrontements pour devenir la première puissance exportatrice mondiale ont tous comme point d'origine cette question.

    Posée en 1994 par Lester Brown, directeur de l'Earth Policy Institute, elle a permis de prendre conscience que l'arrivée sur les marchés de populations de la taille de la Chine et de l'Inde allaient tendre les cours des matières premières. C'est pour ça que le Brésil a accentué sa spécialisation dans l'agriculture. C'est également pour cette raison que l'Europe et les Etats-Unis n'ont pas lâché leur agriculture.

    Pour "nourrir la Chine", deux stratégies ont vu le jour :

    La culture de nouvelles terres.

    C'est la stratégie menée par les pays émergents comme la Chine ou les pays du Golfe. A coup de milliards de dollars, ces pays achètent des millions d'hectares de terres agricoles en Afrique ou en Amérique du Sud. En 2008, entre 30 et 35 milliards d'hectares ont ainsi changé de main selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture).

    D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si ce sont majoritairement les Etats qui effectuent ces achats, et non pas des multinationales privées comme on l'entend trop souvent.

    L'amélioration des rendements.

    Cette stratégie a été suivie par les agriculteurs américains et européens. Elle consiste à améliorer les rendements agricoles avec davantage d'engrais et de technologie.

    Très tôt, la France a choisi la technologie.

    La France agricole monte en gamme
    C'est inscrit dans l'ADN français, l'agriculture est une fierté nationale.

    C'est pourquoi à l'inverse du secteur des mines, où la France n'a pas protégé férocement ses industries, Paris a toujours protégé ses paysans.

    Surtout la France a compris qu'il fallait que son agriculture monte en gamme pour rivaliser avec les Etats-Unis et le Brésil.

    .../...

    Cette année, c'est le marché du maïs et du soja qui seront à l'honneur.

    Alors que les deux matières finissaient l'année sur des fondamentaux instables, l'arrivée du phénomène météorologique en Amérique du Sud La Niña est venue définitivement tendre le marché pour 2012.

    En réaction, les producteurs américains de maïs notamment vont planter du maïs partout. Les surfaces occupées par cette culture n'auront jamais été aussi grandes depuis la Seconde guerre mondiale selon l'USDA. Mais en attendant la prochaine récolte, les prix ne devraient pas baisser.

    Les besoins en engrais et de protections des cultures vont ainsi augmenter fortement. C'est sur ces deux secteurs que vous pourrez profiter à court terme de la hausse des prix de denrées agricoles.

    Florent Detroy

  • #2
    Et si l'Allemagne obligeait la France à vendre son agriculture !?
    Pourquoi pas? Après tout, c'est ça la règle du jeu!
    La France a bien pillé les richesses d'autres pays plus faibles et continue à le faire...
    Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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    • #3
      c est aussi un secteur en crise en depit de millions injectes par l Europe. C est un des secteurs ou il y a le plus de suicides. L agriculture francaise va bien ? j en doute !

      Le depute en question a lance une bombe car cela ne va mieux en Allemagne qu en France, qu on se le dise et les allemands en ont aussi assez d etre pris pour une vache a euros.....

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      • #4
        bonjour

        Florent Detroy
        Ce monsieur est complétement colonisé par la civilisation de l'absurde et de la destruction massive ! C'est un pure produit de la logique morbide et mortifère de l'économie de la guerre.

        Mais il est aussi un pure produit de l'école de l'inculture puisque à première vu il exprime très mal la logique dans laquelle il baigne.
        Rebbi yerrahmek ya djamel.
        "Tu es, donc je suis"
        Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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        • #5
          qu on se le dise et les allemands en ont aussi assez d etre pris pour une vache a euros.....
          meskit lalman
          Rebbi yerrahmek ya djamel.
          "Tu es, donc je suis"
          Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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