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Lors d'une conférence de presse tenue jeudi à Paris, Burhan Ghalioun, le président du Conseil national syrien, qui regroupe la plus grande partie de l'opposition à Bachar al-Assad, a annoncé la création d'un "Bureau militaire".
Objectif : organiser les éventuelles futures livraisons d'armes de pays amis. Installé en exil à Paris avant le début de la révolte contre Bachar al-Assad, Burhan Ghalioun, le président du Conseil national syrien, l'instance la plus représentative à ce jour de l'opposition, est aujourd'hui plus souvent en déplacement à l'étranger pour représenter son mouvement que présent en France. Nouvelle preuve jeudi matin avec sa conférence de presse : à peine avait-il terminé de répondre aux questions des journalistes de la presse internationale qu'il devait se rendre à l'aéroport, sans sacrifier aux habituelles interviews supplémentaires face à la caméra pour les télévisions. "Ministère de la Défense" Il est vrai que l'annonce de la création d'un "Bureau militaire" au sein du CNS présage de nouveaux rendez-vous et de longues discussions, aussi bien avec les insurgés sur le terrain ou leurs représentants qu'avec les pays soutenant la rébellion sur le plan diplomatique. L'objectif de cette nouvelle instance, présentée comme un "ministère de la Défense" (donc comme une entité politique) et non comme un "QG d'état-major" (entité généralement militaire) : organiser les livraisons d'armes envisagées par plusieurs pays arabes, notamment le Qatar et le Koweït, à la rébellion sur le terrain -l'idée est en revanche repoussée par les Occidentaux qui craignent un scénario "à la libyenne" avec l'arrivée de djihadistes et de partisans d'Al-Qaïda. "Seulement pour protéger les civils" "Nous voulons éviter les livraisons directes par des pays particuliers à des groupes pas forcément définis. Il est hors de question que les armes passent en Syrie sans contrôle et dans le désordre", explique Burhan Ghalioun.
Pour l'instant, seules des armes de contrebande arrivent aux rebelles, notamment par la frontière irakienne. Avec la nouvelle donne, il est fort probable que le flux devienne plus important, bien que pour l'instant, aucune "proposition précise" n'a été formulée. Afin de donner le plus de légitimité possible à ce "Bureau militaire", Riad Assaad, le patron de l'Armée syrienne libre, l'entité militaire des rebelles formée essentiellement de déserteurs de l'armée régulière, et le général Moustapha al-Cheikh, qui dirige un groupe concurrent, le "Conseil militaire révolutionnaire supérieur", seront intégrés dans la direction. Dans un premier temps, le CNS était réticent à soutenir l'ASL et une réponse armée à la répression menée par le régime. Même si Burhan Ghalioun s'en défend en soulignant que les armes ne seront utilisées que "pour protéger les civils et non pour lancer une guerre", la mise en place du "Bureau militaire" semble néanmoins constituer un pas de plus vers la militarisation de la révolution et donc vers la guerre civile.
LCI
Objectif : organiser les éventuelles futures livraisons d'armes de pays amis. Installé en exil à Paris avant le début de la révolte contre Bachar al-Assad, Burhan Ghalioun, le président du Conseil national syrien, l'instance la plus représentative à ce jour de l'opposition, est aujourd'hui plus souvent en déplacement à l'étranger pour représenter son mouvement que présent en France. Nouvelle preuve jeudi matin avec sa conférence de presse : à peine avait-il terminé de répondre aux questions des journalistes de la presse internationale qu'il devait se rendre à l'aéroport, sans sacrifier aux habituelles interviews supplémentaires face à la caméra pour les télévisions. "Ministère de la Défense" Il est vrai que l'annonce de la création d'un "Bureau militaire" au sein du CNS présage de nouveaux rendez-vous et de longues discussions, aussi bien avec les insurgés sur le terrain ou leurs représentants qu'avec les pays soutenant la rébellion sur le plan diplomatique. L'objectif de cette nouvelle instance, présentée comme un "ministère de la Défense" (donc comme une entité politique) et non comme un "QG d'état-major" (entité généralement militaire) : organiser les livraisons d'armes envisagées par plusieurs pays arabes, notamment le Qatar et le Koweït, à la rébellion sur le terrain -l'idée est en revanche repoussée par les Occidentaux qui craignent un scénario "à la libyenne" avec l'arrivée de djihadistes et de partisans d'Al-Qaïda. "Seulement pour protéger les civils" "Nous voulons éviter les livraisons directes par des pays particuliers à des groupes pas forcément définis. Il est hors de question que les armes passent en Syrie sans contrôle et dans le désordre", explique Burhan Ghalioun.
Pour l'instant, seules des armes de contrebande arrivent aux rebelles, notamment par la frontière irakienne. Avec la nouvelle donne, il est fort probable que le flux devienne plus important, bien que pour l'instant, aucune "proposition précise" n'a été formulée. Afin de donner le plus de légitimité possible à ce "Bureau militaire", Riad Assaad, le patron de l'Armée syrienne libre, l'entité militaire des rebelles formée essentiellement de déserteurs de l'armée régulière, et le général Moustapha al-Cheikh, qui dirige un groupe concurrent, le "Conseil militaire révolutionnaire supérieur", seront intégrés dans la direction. Dans un premier temps, le CNS était réticent à soutenir l'ASL et une réponse armée à la répression menée par le régime. Même si Burhan Ghalioun s'en défend en soulignant que les armes ne seront utilisées que "pour protéger les civils et non pour lancer une guerre", la mise en place du "Bureau militaire" semble néanmoins constituer un pas de plus vers la militarisation de la révolution et donc vers la guerre civile.
LCI
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