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Peut-on encore faire confiance aux médias ?

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  • Peut-on encore faire confiance aux médias ?

    « Théoriquement, dans une société démocratique, le journalisme est censé remplir deux fonctions principales. D’une part, rendre compte rigoureusement des faits et gestes de ceux qui exercent un quelconque pouvoir ou qui y aspirent. D’autre part, diffuser des informations fiables, ainsi qu’un large spectre d’opinions éclairées, sur les grandes questions sociales, politiques et économiques du moment. » Robert Mc Chesney « Black List ».
    Le mardi soir, j’apprécie particulièrement l’émission « Ce soir ou jamais » diffusée sur France 3 et présentée par Frédéric Taddei. Mardi soir donc, je suis confortablement installée dans mon canapé pour suivre l’émission. Si les premiers débats me passionnent, celui sur la suppression de « mademoiselle » sur les papiers administratifs commence à m’emmener dans les bras de Morphée. Je retrouve finalement mes esprits au moment du dernier débat « faut-il supprimer les reporters de guerre » ? Je n’ai aucun avis sur la question mais le sujet m’intéresse. Monsieur Gil Mihaely a rejoint le plateau. Il vient lui-même d’écrire un article pour la revue « Causeur » sur le sujet.
    Monsieur Mihaely explique comme s'il s’agissait d’une évidence qu’au vu de certaines informations fournies par les reporters dans les zones de conflit, ils seraient bien mieux à Paris. D’après lui, le journaliste est trop dans la précipitation et ne prend pas le temps de vérifier des informations parfois erronées. On nous présente les bons qui sont gentils et les mauvais qui sont méchants. Selon Gil Mihaely, les choses ne sont pas si simples et il argumente avec des exemples concrets sur le conflit en Libye et celui qui touche actuellement la Syrie. Il revient également sur la mort de Gilles Jacquet qui contrairement à ce que l’on a bien voulu nous faire croire n’est pas mort par des tirs de partisans du régime mais bien par des opposants.
    Je suis littéralement scotchée sur mon canapé. Cet homme a le culot de dire « attention aux informations que l’on vous donne ». Sur le plateau, les autres invités le regardent comme un type venu d’ailleurs. On l'accuse de remettre en cause le travail des reporters de guerre. Faux, répond monsieur Mihaely seulement les journalistes partent sur le terrain avec des idées arrêtées et sur place, ils ne font que partager leur point de vue sans aucune objectivité.
    Réponse de monsieur Barbier : « Jamais cela ne serait possible dans une rédaction ». « Les journalistes travaillent dans la précipitation mais ensuite vient le temps des historiens ». Je parle à Barbier à travers ma télé « A quoi ça sert alors d’envoyer des journalistes dans des zones à risques si c’est pour nous raconter des salades ? » C’est vrai, Barbier l’admet à demi-mot, il y a le SCOOP en même temps un scoop bidon, pas la peine d’en faire toute une histoire. Je reste sans voix sur la tenue de ses propos en plus, venant d’un directeur de rédaction familier des plateaux (surtout ceux de Calvi.) Le pire, c’est qu’il en parle comme d’une pratique courante sous-entendu, sur le moment on se moque de la véracité des faits, qui a commencé, qui est bon, méchant… L’historien lui écrira la véritable histoire.
    J’ai longtemps regardé les médias, sans me poser de quelconques questions sur la véracité des faits qui m’étaient communiqués. Pour moi, les médias rapportaient des informations point final. Et puis, il y a eu le 11 septembre. Les Etats-Unis venaient d’être attaqués sur leur propre sol. Des cinglés s’étaient écrasés sur les tours du World Trate Center. Quelques années après, mon mari a commencé à s’intéresser au sujet. Il me parlait de la théorie du complot, de Reopen… J’ai moi aussi commencé à lire des ouvrages sur le sujet, à comprendre ce qui pouvait pousser des gens à remettre en cause ce qui me semblait être une réalité. Au-delà du fait que j’adhère moi-même à la thèse complotiste, j’ai compris petit à petit que les médias racontaient bien ce qu’ils voulaient que l’on entende. La France est l’un des rares pays dans lequel aucun débat sérieux n’a eu lieu entre les partisans de la thèse officielle et les « autres ».
    Les derniers évènements survenus en Libye et aujourd’hui en Syrie illustrent parfaitement le décalage entre la réalité et les propos des journalistes. Aucun reportage durant la guerre de Libye n’a fait mention du projet d’une union africaine, de la gratuité des soins dans le pays… On nous a juste dressé le portrait d’un dictateur sanguinaire. Aujourd ‘hui, la guerre est finie, les reporters sont ailleurs et la Libye livrée au chaos dans l’indifférence générale.
    Les journalistes flirtent avec le pouvoir qui lui-même flirte avec les grands groupes de presse. Les journalistes doivent faire attention à leurs propos, à leurs écrits au risque de passer sous silence ou de déformer certaine réalités.
    L’arrivée d’internet et de nombreux sites informations alternatives permettent heureusement de s’informer autrement. Il restera toutefois les irréductibles du JT de TF1 persuadés que la vérité est dans la petite boite. Les médias traditionnels transforment cette population en mouton incapable de penser par elle-même.
    Il est dommage que les propos de Monsieur Gil Mihaley n'aient pas été diffusés à une heure de grande écoute. A 1h00 du matin, la France qui se lève tôt est déjà au lit et puis, elle ne doit pas être suffisamment intelligente pour comprendre. agoravox

  • #2
    Vidéo du débat sur FRANCE 3

    Ci-dessous vidéo du débat en question sur France3.

    Sur les circonstances de la mort de Gille Jacquier (voir à partir de 2 min 05)

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