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Emirates chausse les crampons

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  • Emirates chausse les crampons

    Bonjour, il ont de quoi chausser les crampons avec leur dix-neuvième exercice bénéficiaire.
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    Pour accroître sa visibilité, la compagnie aérienne de Dubaï mise sur le parrainage sportif. Discipline privilégiée : le football.

    Emirates Airlines est sur un nuage ! La compagnie aérienne de Dubaï a annoncé, en avril, son dix-neuvième exercice bénéficiaire, avec un chiffre d’affaires de 6,3 milliards de dollars (en progression de 27 % par rapport à 2004) et un profit net de 674 millions de dollars (+ 3 %). Parallèlement, celle qu’on surnomme la « pépite émiratie » du transport aérien ne cesse de gagner en notoriété en associant son nom à un large éventail de compétitions sportives de haut niveau. La compagnie est désormais présente dans des disciplines très diverses : Formule 1, voile, football, hippisme, golf… Emirates a ainsi signé, le 8 mars, un accord de sponsoring avec McLaren-Mercedes pour la saison 2006-2007. Montant : 25 millions de dollars. Moyennant quoi les monoplaces de l’écurie ainsi que les coureurs Juan Pablo Montoya et Kimmi Räikkönen arboreront le slogan « Fly Emirates ». En 2007, à l’occasion de la 32e America’s Cup, l’équipe de Nouvelle-Zélande portera les couleurs de la première compagnie aérienne arabe.

    Mais si Emirates est entrée dans le cercle très fermé des dix plus grands sponsors mondiaux, c’est surtout grâce au ballon rond. Après avoir déboursé quelque 30 millions de dollars pour être partenaire officiel de la Coupe du monde 2006 en Allemagne, la compagnie aérienne a signé avec la Fédération internationale de football association (Fifa) un contrat de 195 millions de dollars pour la période 2007-2014, devenant ainsi l’un des principaux partenaires de l’instance suprême du football international aux côtés d’Adidas, Sony, Coca-Cola, Hyundai et Visa.

    Mais on retrouvera aussi le logo de la compagnie aérienne sur les maillots de grands clubs européens. Heureux élus : le Paris-Saint-Germain (3,5 millions d’euros pour la saison 2006-2007), Hambourg SV, mais aussi et surtout Arsenal, finaliste de la Champion’s League, avec lequel Emirates a signé un contrat de parrainage de plus de 150 millions d’euros pour la période 2006-2014. Auquel s’ajoute la construction, pour la bagatelle de 570 millions d’euros, d’un nouveau stade de 60 000 places à Ashburton Grove, dans le nord de Londres. Le futur temple du club, qui sera inauguré le 22 juillet à l’occasion du jubilé de l’attaquant néerlandais Dennis Bergkamp, 37 ans, portera le nom d’Emirates Stadium pendant au moins quinze ans. Arsenal s’est, de son côté, engagé à créer une école de football aux Émirats arabes unis pour favoriser l’éclosion de nouveaux talents dans la région. Les puristes ont eu beau protester, reprochant au club d’avoir vendu son âme pour quelques pétrodollars, les dirigeants des Gunners ont accueilli à bras ouverts leur nouveau sponsor, et se frottent les mains. L’Angleterre, la France, l’Allemagne, mais aussi l’Asie, puisque Emirates est aussi le partenaire officiel de la Confédération asiatique de football.

    Accroître sa visibilité, associer son image à des événements prestigieux, devenir une marque planétaire, telles sont les ambitions affichées par Cheikh Ahmed Ibn Saïd al-Maktoum, président d’Emirates Airline&Group. « Notre investissement dans le sport, explique-t-il, est lié à notre volonté permanente de nous développer à l’international. »

    Fondée en 1985, Emirates fait désormais partie des vingt premières compagnies mondiales - plus de 90 avions et quelque 80 destinations - et des cinq transporteurs les plus prospères du marché. Dans un secteur fragilisé par plusieurs années de crise après les attentats du 11 septembre 2001 et par la hausse spectaculaire des cours du pétrole, Emirates a maintenu sa vitesse de croisière et traversé sans encombre les turbulences de la conjoncture. Située à la croisée des routes asiatiques et européennes, la compagnie contrôlée par l’émirat de Dubaï prévoit jusqu’à 40 millions de passagers en 2012, de quoi assombrir un peu plus le ciel de la concurrence.

    Par SONIA MABROUK
    4 juin 2006 Jeune Afrique
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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