L’Union internationale des éditeurs condamne
La censure au Maroc d’un numéro du quotidien espagnol El Pais et du livre intitulé Le Roi prédateu a provoqué une vive réaction de l’Union internationale des éditeurs (UIE) qui a pour mission de promouvoir et protéger l’édition.
Celle-ci a demandé aux autorités marocaines de respecter leurs obligations internationales en matière de liberté d’expression. Pour rappel, les autorités marocaines ont procédé à la censure, dimanche 26 février 2012, du grand quotidien madrilène El Pais, pour avoir publié les bonnes feuilles d’un livre écrit par Catherine Graciet et Eric Laurent, intitulé le Roi prédateur.
Cette organisation qui a condamné la censure de ce journal, a pris par ailleurs les devants en invitant le Makhzen à autoriser la distribution au Maroc du livre en question.
En exigeant le respect des obligations internationales en matière de liberté d’expression, l’UIE — qui est l’ONG représentant les éditeurs au plan international et qui compte à l’heure actuelle 65 membres dans 53 pays — a indiqué que «ce livre est certes fort critique vis-à-vis du roi du Maroc et de sa cour, mais il est écrit de bonne foi et est le fruit d’un travail d’enquête exceptionnel».Selon l’UIE, «en interdisant le numéro d’El Pais qui publiait les bonnes feuilles du livre, les autorités marocaines prennent à contre-pied le vent de liberté qui souffle actuellement sur la région».
C’est ce qu’a déclaré notamment Olivier Betourné, président des Editions du Seuil et membre du comité «liberté de publier» de l’UIE.
De son côté, Bjorn Smith-Simonsen, président du comité «liberté de publier» de l’UIE a ajouté que «l’UIE saisit cette occasion pour rappeler à toutes les parties prenantes que le groupe de travail du conseil des droits de l’Homme des Nations unies sur l’examen périodique universel (EPU) examinera prochainement à Genève la situation des droits de l’homme au Maroc à l’occasion de sa prochaine session au mois de mai». Pour rappel, l’UIE, qui a été créée en 1896 à Paris, dispose d’un mandat dans le domaine des droits de l’homme. «A défaut, si la distribution du livre venait à être interdite, l’UIE considérerait que le Maroc contreviendrait à ses obligations internationales en matière de liberté d’expression et de liberté de publier, notamment au titre des articles 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques», a averti le communiqué.
Deux journalistes français ont publié en février le Roi prédateur, un livre à charge contre Mohammed VI, le souverain marocain, qu’ils accusent d’avoir mis l’économie du pays en coupe réglée pour s’enrichir.
Un haut responsable du ministère de la Communication marocain a motivé l’interdiction du numéro d’El Pais par «son caractère diffamatoire et sans preuves».
Y. M.
La censure au Maroc d’un numéro du quotidien espagnol El Pais et du livre intitulé Le Roi prédateu a provoqué une vive réaction de l’Union internationale des éditeurs (UIE) qui a pour mission de promouvoir et protéger l’édition.
Celle-ci a demandé aux autorités marocaines de respecter leurs obligations internationales en matière de liberté d’expression. Pour rappel, les autorités marocaines ont procédé à la censure, dimanche 26 février 2012, du grand quotidien madrilène El Pais, pour avoir publié les bonnes feuilles d’un livre écrit par Catherine Graciet et Eric Laurent, intitulé le Roi prédateur.
Cette organisation qui a condamné la censure de ce journal, a pris par ailleurs les devants en invitant le Makhzen à autoriser la distribution au Maroc du livre en question.
En exigeant le respect des obligations internationales en matière de liberté d’expression, l’UIE — qui est l’ONG représentant les éditeurs au plan international et qui compte à l’heure actuelle 65 membres dans 53 pays — a indiqué que «ce livre est certes fort critique vis-à-vis du roi du Maroc et de sa cour, mais il est écrit de bonne foi et est le fruit d’un travail d’enquête exceptionnel».Selon l’UIE, «en interdisant le numéro d’El Pais qui publiait les bonnes feuilles du livre, les autorités marocaines prennent à contre-pied le vent de liberté qui souffle actuellement sur la région».
C’est ce qu’a déclaré notamment Olivier Betourné, président des Editions du Seuil et membre du comité «liberté de publier» de l’UIE.
De son côté, Bjorn Smith-Simonsen, président du comité «liberté de publier» de l’UIE a ajouté que «l’UIE saisit cette occasion pour rappeler à toutes les parties prenantes que le groupe de travail du conseil des droits de l’Homme des Nations unies sur l’examen périodique universel (EPU) examinera prochainement à Genève la situation des droits de l’homme au Maroc à l’occasion de sa prochaine session au mois de mai». Pour rappel, l’UIE, qui a été créée en 1896 à Paris, dispose d’un mandat dans le domaine des droits de l’homme. «A défaut, si la distribution du livre venait à être interdite, l’UIE considérerait que le Maroc contreviendrait à ses obligations internationales en matière de liberté d’expression et de liberté de publier, notamment au titre des articles 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques», a averti le communiqué.
Deux journalistes français ont publié en février le Roi prédateur, un livre à charge contre Mohammed VI, le souverain marocain, qu’ils accusent d’avoir mis l’économie du pays en coupe réglée pour s’enrichir.
Un haut responsable du ministère de la Communication marocain a motivé l’interdiction du numéro d’El Pais par «son caractère diffamatoire et sans preuves».
Y. M.
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