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Arabesque américaine: Des leaders de l’opposition financés par des organismes américains proches de la CIA

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  • Arabesque américaine: Des leaders de l’opposition financés par des organismes américains proches de la CIA

    Arabesque américaine : le rôle des États-Unis dans les révoltes arabes, tel est le titre d’un nouvel ouvrage qui vient de sortir en Algérie et qui a toutes les raisons de connaître un véritable succès en librairie.
    05 Mars 2012,La Nouvelle République



    Actualité oblige, l’auteur, le Dr Ahmed Bensaâda, ancien enseignant de physique à l’université d’Oran et actuellement chercheur à l’école polytechnique de Montréal s’est rendu cette semaine à Alger pour faire la promotion de ce petit livre publié aux éditions Michel-Brulé (Québec) et à Synergie (Algérie).
    A l’ère de la cyber-révolution, l’auteur n’a pu s’empêcher de s’interroger, lui aussi, sur le succès fulgurant des réseaux sociaux. «lire Bensaâda, internet n’est plus un instrument de libération mais il est en passe de devenir un instrument d’inquisition», telle est la réaction d’une de ses premières lectrices.
    Et pourtant, l’auteur se défend de faire partie des conspirationnistes pour la simple raison qu’il croit véritablement, lui aussi, à une conspiration mondiale ?! On savait déjà que l’internet, le réseau des réseaux était à la base d’une invention de l’armée américaine tombée par la suite dans le domaine public. Beaucoup soupçonnait, en effet, l’existence de liens entre ces réseaux sociaux et les différentes institutions de renseignement américaines notamment avec la CIA.
    Aujourd’hui, avec moult détails pratiques, l’auteur confirme, si besoin est, que les Etats-Unis ont bel et bien accompagné et encadré concrètement les principaux activistes et cyberdissidents du «Printemps arabe» qui , dorénavant, face à ces nouvelles accusations n’aura plus rien de «bucolique». Il y a tout lieu de croire que cette implication américaine dans les soulèvements de la rue arabe a de quoi refroidir aujourd’hui les ardeurs de nombre d’opposants algériens qui se sont toujours refusé à céder aux avances étrangères.
    L’auteur révèle, ainsi, que des organismes américains qui exportent actuellement la démocratie dans le monde arabe telles l’Usaid, la NED, Freedom House ou encore l’Open Society Institute ont bel et bien, aidé en Algérie des associations et des membres de la société civile par des sessions de formation ou encore par des subventions directes.
    Parmi ces révélations, l’auteur cite d’emblée des noms d’associations et de membres de la «société civile» algériennes qui auraient bénéficié de subsides de ces organismes américains qui, décidément, nous veulent, à nous aussi, tant de bien. Il cite notamment des membres de l’opposition regroupée dans la défunte CNCD dont la Laddh présidée actuellement par maître Mostefa Bouchachi qui, selon l’auteur aurait bénéficié de subventions de la NED durant les années 2002, 2004 et 2005.
    Il évoque également le Snapap de Meziane Meriane qui, d’après l’auteur, active en bonne intelligence avec Solidarity Center, un des quatre satellites de la NED, spécialisé dans le mouvement ouvrier. Il citera enfin le nom de Fodil Boumala, l’ancien journaliste de la télévision nationale qu’il a rencontré durant son récent périple américain. Pour revenir à l’essentiel du livre, l’auteur fait une longue genèse des «révolutions colorées» de l’Europe de l’est (Serbie, Géorgie, Ukraine et Kirghizistan) en démontrant que de tels liens restent des plus probables.
    Pour lui , une chose est évidente, le mode opératoire de ces révoltes a toutes les caractéristiques des révolutions colorées qui ont secoué les pays de l’Est dans les années 2000. Comme il est de notoriété publique que ces révolutions ont été structurées, formées et financées par des organismes américains , il serait logique de conclure qu’il y a présence d’une main américaine derrière ces révoltes de la rue arabe?».
    Le rôle proéminent des USA est ici, mis en relief à travers notamment leur implication dans les Ntic ? et ce , bien avant le début de la contestation. L’auteur relativise, toutefois, ce «rôle déterminant» des Etats-Unis dans l’évolution de l’histoire du monde arabe et se défend d’être un pro dictateur. Si pour lui, on peut, certes, imputer plusieurs mystifications fomentées par les Etats-Unis via le web, les situations révolutionnaires vécues actuellement dans le monde arabe ont pour causes essentielles la corruption, le népotisme, la répression, le chômage, etc.
    Pour lui, il ne subsiste cependant aucun doute? Plusieurs régimes arabes sont tombés notamment grâce au recours «orienté» des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) et notamment à travers les réseaux sociaux, comme Facebook, Twitter ou encore Youtube. Bensaâda reviendra également en détail sur le logiciel TOR qui permet la navigation anonyme sur internet.
    Cet outil très puissant a été mis à la disposition des cyberdissidents arabes afin de partager de l’information. Jamais à court d’idées pour contourner la censure, de nombreuses start-up américaines sont financées pour trouver des solutions à cet effet. D’après lui, TOR a été d’une grande utilité aux cyberdissidents tunisiens et égyptiens lors de leurs révoltes.
    Il rappellera que la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton avait déclaré officiellement, en janvier 2010, la ferme volonté des USA d’aider financièrement à concurrence de 30 millions de dollars les entreprises et les ONG fabriquant des logiciels anti censure pour aider les opposants vivants sous des régimes autoritaires à contourner les blocages, crypter leurs messages et effacer leurs traces.
    A signaler enfin que la primeur de la sortie de cet ouvrage en Algérie est revenue au quotidien Liberté un journal réputé pour faire partie du «main stream» algérien mais qui a su, tout de même, tirer son épingle du jeu malsain des puissances étrangères en Algérie. En signant la préface du livre et en invitant l’auteur pour une conférence au siège de Liberté , le directeur de la publication, Abrous Outoudert a résolument choisi son camp.
    A. Abdelghafour
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