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Halal: peurs et fantasmes dans l assiette

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    Halal: peurs et fantasmes dans l'assiette
    Par Anne-Laure Pham et Lucie Soullier, publié le 05/03/2012 , l Express


    Entre amalgames et croyances, le halal alimente à nouveau la polémique, relancée par Claude Guéant. Côté casher: silence radio. Petite revue de nos angoisses injustifées.*

    "Reconnaissons à chacun le droit de savoir ce qu'il mange, halal ou non", a plaidé Nicolas Sarkozy, samedi. Le candidat président s'est donc prononcé en faveur d'un étiquetage de la viande en fonction de la méthode d'abattage. Mais pourquoi tant d'appréhensions face à une nourriture passée par un rituel religieux? Certains ont-ils une relation laïque à leur assiette? "Cachez cette viande que l'on ne saurait manger", ironise Martine Cohen, sociologue des religions et de la laïcité au CNRS. *

    Pour rappel, rituel du vendredi chez les musulmans originaires du Maghreb, le couscous, est devenu un classique des tables françaises, figurant un temps en tête de leurs plats préférés, juste après le magret de canard et les moules-frites. *
    Le casher préservé

    C'est que derrière ce débat sur le halal se profilent d'autres peurs. Et nombre de fantasmes. Dans Le Point, le philosophe et anthropologue des religions Malek Chebel évoque ainsi fin février 2012 la relation charnelle des Français à la nourriture. "Manger, c'est être français", affirme-t-il. Avant de poser la question sous-entendue par cette polémique: "Si des gens mangent différemment, sont-ils français?"*

    Pour Martine Cohen, ce qui est rejeté à travers le halal, "évidemment", c'est l'Islam. Il y a derrière cette polémique "une assimilation entre musulmans et étrangers". En bref, une forme d'islamophobie, plus ou moins latente. Une stigmatisation et une exclusion que ne connaît pas vraiment la viande casher. "Aujourd'hui, il est plus facile d'être anti-musulman qu'être antisémite", poursuit Martine Cohen.*

    D'ailleurs, si le débat porte sur la viande halal, Marine Le Pen ne fait aucune remarque sur le casher. Trop délicat? Pourtant, musulmans et juifs, "nous partageons le même interdit sur le porc, et nos rituels d'abattage de la viande sont très proches. Du coup, quand un musulman ne trouve pas de viande halal, il peut toujours consommer de la viande casher" rappelait en 2007 Fatéma Hal, cuisinière orientale de renom (La Mansouria, Paris), dans Paris Match. *
    "Le goût est le même"

    "Entre le casher et le halal, le goût est le même, je vous l'assure! Et puis je mange grâce à mon métier gratuitement ma viande, je ne vois pas pourquoi j'irais acheter ailleurs", clame un boucher musulman travaillant dans une boutique casher du IXe arrondissement. "En 23 ans de carrière, mise à part la crise de la vache folle, nous n'avons jamais dû affronter une méfiance de la part de notre clientèle, composée à 15% de musulmans", ajoute-t-il.*
    "Ce n'est pas parce que vous lavez le front de votre enfant avec de l'eau que vous le baptisez", sourit le sociologue des religions Olivier Bobineau. Une image pour expliquer qu'un seul critère ne fait pas un rite religieux. Et que le halal ne se résume pas à un animal égorgé. "Pour être efficace, un rituel doit être compris. Et, surtout, cru, conclut Olivier Bobineau. Si vous aviez tendu votre majeur à des Papous au treizième siècle, par exemple, personne ne vous aurait trouvé grossier."*


    Je me demandais pourquoi un tel raffut autour du halal.....du n importe quoi ....cela devient pesant ces constanthes attaques.
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