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Les gens en ont assez d’attendre jusqu’à l’éternité

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  • Les gens en ont assez d’attendre jusqu’à l’éternité

    article tiré du journal "Le Reporteur".

    Mohamed Ahmed Ben Omar Ouled M’Brirek :
    « Les gens en ont assez d’attendre jusqu’à l’éternité »

    Mohamed Ahmed Ben Omar Ouled M’Brirek, surnommé El Canario, est membre de l’importante tribu des Oulad Tidranine. Une tribu qui englobe huit fractions : Oulad Slimane, Ahle Labrihmat, Dranine, Ahle Lhaje, Swaleh, Laaboubate, Ahle Ahmed Maska et Oulad Lguazi.

    Ouled M’berik qui représentait le Polisario lors de l’opération d’identification des sahraouis sous l’égide de l’ONU en 1994 nous livre ses premières impressions, après son retour au Maroc, dans un entretien exclusif au Reporter.

    Né en 1938 à Tarfaya, Ouled M’Birek est le frère du représentant du Polisario à Barcelone. Il a participé depuis 1976 aux opérations armées contre le Maroc où il était commandant de bataillon.

    Parmi ses révélations, la participation de soldats espagnols aux premières escarmouches contre l’armée marocaine, les Tercios exteriores, étaient une sorte de légion étrangère espagnole basée au sahara. Plusieurs d’entre eux ont intégré le Polisario à ses débuts comme mercenaires.

    Ould M’Berik a été marié à une espagnole qui lui a donné cinq enfants, ensuite il a épousé une femme sahraouie qui lui a donné quatre enfants. Ouled M’Berik vivait depuis 1998 aux îles Canaries. Depuis lors, il avait pris ses distances avec le Polisario mais sans l’afficher publiquement, attendant le moment opportun pour rejoindre le Maroc.




    Tout d’abord, quelle est la situation actuelle dans les camps, à Tindouf ?

    Moi, personnellement, j’étais un militaire, j’ai passé toute ma carrière au front, loin des camps. Depuis 1975, j’avais fait le choix de rejoindre le Polisario et j’assumais ce choix en combattant avec le Polisario. Un choix dont j’ai découvert, après, qu’il allait dans le mauvais sens.

    Actuellement, comment la population des camps vit l’isolement et l’attente ?

    Ceux qui se trouvent dans les camps savent bien que leur rêve de séparation n’est qu’un mirage. Bien sûr, il y a ceux qui le pensent vraiment, mais la majorité ne peut pas exprimer son opinion, vu la pression des dirigeants du polisario.

    Le projet d’autonomie du Sahara que le Maroc a proposé, a-t-il un écho chez la population des camps, surtout avec l’installation du CORCAS ?

    Moi, j’étais aux îles Canaries. Je suivais l’actualité à la télévision. Rentré au pays, je peux m’exprimer librement. Mais la population des camps n’a pas cette possibilité. Je pense que le projet d’autonomie est un bon projet, surtout qu’il fait le choix de la démocratie locale. Pour SM le Roi, la démocratie est la locomotive du Maroc. Maintenant, il y a le rôle des partis politiques. J’ai été fasciné par le choix démocratique que le Maroc a fait, c’est la raison pour laquelle ceux qui se trouvent à Tindouf vont faire le même choix que moi, car la démocratie va garantir tous leurs droits. Au moins, ils auront la possibilité de revendiquer leurs droits librement. C’est ma vision personnelle de la démocratie.

    Depuis les îles Canaries où vous viviez, vous aviez des contacts avec Tindouf. Quel est le sentiment général qui y règne ?

    Il faut savoir une chose, depuis 1976, rien n’a changé là bas. Il y a les mêmes idées des années soixante-dix, la pensée unique, en plus de la domination du Polisario sur la vie quotidienne dans les camps. Mais depuis l’annonce du plan d’autonomie par le Maroc, des émeutes ont éclaté dans les camps, des tracts ont été distribués en faveur de l’autonomie. Les gens en ont marre d’attendre jusqu’à l’éternité.

    Plusieurs ex-membres du Polisario ont déclaré que l’aide humanitaire destinée aux populations des camps de Tindouf et Lahmada est détournée par les dirigeants du Polisario pour être vendue en Mauritanie et en territoire malien... ?

    C’est vrai, il y a des opérations de détournement de l’aide humanitaire. Tout le monde est impliqué dans ce trafic. Personnellement, je l’avais signalé à un responsable du Polisario. Il m’a tout de suite ordonné de me taire. Je lui ai demandé si c’était faux ? À ma grande surprise il m’a répondu que c’était exact.

    Les organisations humanitaires sont-elles au courant du détournement de l’aide humanitaire ?

    Une délégation d’ONG espagnoles s’est déplacée à Nouadhibou, en Mauritanie, pour voir de plus près cette affaire. Un hôpital qui a été entièrement financé par les espagnols a été détourné et, à la place, le Polisario a érigé quelques baraques en guise d’hôpital. Le reste a été viré dans des comptes privés.

    Pourquoi le Polisario tient toujours au referendum, sachant que, techniquement, il est inapplicable, sachant que les tribus du Sahara s’étendent en Mauritanie, en Algérie, en territoire malien ?

    Je suis cheikh de tribu et je connais bien ce dossier. Je suis de la tribu des Oulad Tidrarine qui englobe huit fractions, les Oulad Slimane, Ahle Labrihmat, Dranine Ahle Lhaje, Swaleh, Laaboubate, Ahle Ahmed Maska, et Oulad Lguazi. Cette tribu est connue dans la liste de l’identification sous le code G-61. Je m’occupais personnellement de leur identification. Je venais de Tindouf par avion et je me déplaçais dans tous les points de recensement établis par les Nations Unies. Le Polisario insiste sur l’identification pour saboter le processus, car pour identifier toutes les tribus, il faut prendre la moitié de la Mauritanie et une partie de l’Algérie.

    Concernant les Sahraouis qui se trouvent à Cuba, quel est leur statut exactement ?

    Cuba traverse une crise économique profonde depuis une dizaine d’années. C’est un pays épuisé économiquement. Les sahraouis qui se trouvent à Cuba sont même obligés de travailler dans les champs de canne à sucre le dimanche pour subvenir à leurs besoins. Généralement, ce sont des enfants qui sont envoyés pour faire des études supérieures, vu que le Polisario a la même idiologie que le régime cubain.

    Il y a des rumeurs selon lesquelles parmi eux, il y a des femmes qui sont exploitées dans la prostitution ?

    Non, c’est absolument faux, les Sahraouis qui se trouvent à Cuba sont sous le contrôle d’autres Sahraouis qui dépendent du Polisario. Moi-même j’ai de la famille à Cuba. Tout cela n’est que rumeurs.

    Quel est le nombre de Sahraouis qui vivent à Cuba ?

    Environ 1 000 personnes, en majorité des étudiants.

    Vous avez quitté le Maroc en 1975. En 2006, comment vous trouvez le Maroc ?

    En 1973, j’étais allé à Rabat, Casablanca, Fès et Meknès. J’avais visité tout le Maroc à cette époque. Le Maroc a beaucoup changé. Il a évolué. Il y a une certaine liberté d’expression qu’on ne trouve pas chez le Polisario.

    Concernant les jeunes Sahraouis qui manifestent de temps à autre en brandissant les drapeaux du Polisario à Laâyoune, comment voyez-vous ce phénomène ?

    Tout d’abord c’est une minorité. En général, ce sont des jeunes chômeurs et désœuvrés. Ils ont des revendications sociales et aucune vision politique. Bien sûr, le Polisario essaye d’exploiter cela, car à l’intérieur des camps, c’est la stagnation totale.

    Et l’Algérie dans tout cela, quel rôle a-t-elle dans le conflit ?

    L’Algérie a des réserves de minerai de fer dans la région de Jbilate, au Sud de Tindouf. Cette région est plus proche de l’Atlantique que Oran ou Alger. L’Algérie pense que le Polisario lui permettrait d’exploiter un passage vers l’Atlantique. C’est la vision de Boumediene. Aujourd’hui, rien n’a changé. Abdelaziz Bouteflika, l’actuel président, était à l’époque ministre des affaires étrangères et faisait la promotion de la thèse du Polisario aux Nations Unies.

    Au sein du Polisario quelle était votre fonction ?

    J’étais chef d’un bataillon d’environ 150 hommes. Au début du conflit, on avait avec nous des éléments de l’armée espagnole qui s’appelaient Tercios, une sorte de légion étrangère qui regroupait des ex-taulards et autres truands. Ils portaient un béret avec une sorte de chéchia. Il y avait en plus des Portugais, un Vénézuélien et un Français... Des mercenaires...

    Comment receviez-vous vos instructions pendant le conflit armé ?

    C’est le commandant de région qui transmettait les ordres au commandant de régiment, puis au commandant de bataillon. Même si les dirigeants du Polisario étaient tous mes amis et je les connaissais personnellement, je ne recevais les ordres que par l’intermédiaire de la hiérarchie, une sorte de « diviser pour régner ». Il était interdit de s’adresser directement à un chef du Polisario.

    Depuis quand vous est venue l’idée de rentrer au Maroc ?

    Depuis l’époque de l’opération d’identification en 1995. J’étais aux îles Canaries. Par avion, j’allais faire l’identification et je revenais ensuite aux îles Canaries... C’est grâce à un ami d’enfance de Boujdour qui m’a convaincu de rentrer au pays. Je m’entretenais avec lui régulièrement par téléphone. La direction du Polisario nous interdisait tout contact avec nos familles et amis restés au pays. En plus, je suivais à la télévision tout ce qui se passait au Maroc.

    Mohamed El Hamraoui


    source http://www.lereporter.ma/article.php3?id_article=1228
    khalini naîch hyati w hssabi mâa rabbi

  • #2
    Connaissez-vous la chanson interprétée par Guy Béart : "Le premier qui dit la vérité...il doit être exécuté."

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    • #3
      je n'ai pas vos connaissance musicale moderne. je suis de l'ancienne generation.

      je me souvient juste des premiers parole d'une chanson de 3aziza jalal

      "ya jara wadina hadi rawabina, al 3ich9o adnana wal wouddou youhyina"

      je me souviens aussi de l'adage qui dit qu'il est plus facile de detruir que de batir.


      une derniere chose que me vient a l'esprit : la pollution et la provoc est devenu une passion chez certains. je prend acte.

      mes amitiers
      khalini naîch hyati w hssabi mâa rabbi

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      • #4
        son frére ex-representant du polisario à barcalone a été limogé car les dérigeants du polisario l'ont soupsoné d'avoir aider son frére pour rejoindre le maroc.
        oueld m'birik était un cheikh du polisario trés dure et qui a refusé l'identification de plusieurs sahraouis de l'intérieur, lah issamhou

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        • #5
          Je veux bien une fin a cette histoire qui n'a pas de fin jusqu'a present....

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          • #6
            Sir tssalaa la chanson que tu a cité est de Rajaa Belmilh et non Aziza jallal quand aux déclarations de Mbirk c'est en réalité le sentiment de tous les séquestrés de Tindouf.
            les faits:
            - coupure des lignes téléphoniques entre les camps de Tindouf et le Maroc
            - suspension des visites des familles toujours de la part de l'Algésario.
            - refus de revecoir la commission des droits de l'homme par l'Algérie.
            - niet au représentant personnel de Koffi anan qui s'apprétait à visiter la région.
            - refus de participer à la conférence sur l'immigration précue à Rabat.
            Que faut-il comprendre..........30 ans d'incompréhension........çà me rappelle la guerre des 100 ans.

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            • #7
              Je suivais l’actualité à la télévision. Rentré au pays, je peux m’exprimer librement. Mais la population des camps n’a pas cette possibilité. Je pense que le projet d’autonomie est un bon projet, surtout qu’il fait le choix de la démocratie locale. Pour SM le Roi, la démocratie est la locomotive du Maroc. Maintenant, il y a le rôle des partis politiques. J’ai été fasciné par le choix démocratique que le Maroc a fait, c’est la raison pour laquelle ceux qui se trouvent à Tindouf vont faire le même choix que moi, car la démocratie va garantir tous leurs droits. Au moins, ils auront la possibilité de revendiquer leurs droits librement. C’est ma vision personnelle de la démocratie.

              Bravo à M6 qui donne une belle leçon de démocratie à certains de ses voisins
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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              • #8
                Esperons que la vraie democratie puisse s'installer sur tous les pays du maghreb

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