Selon un rapport d'Amnesty International publié dimanche 11 juin, La Chine est l'un des exportateurs d'armes les plus "irresponsables" au monde qui contribue à alimenter des conflits au Soudan, au Népal ou en Birmanie, selon
"La Chine apparaît comme l'un des pays les plus secrets et irresponsables en matière d'exportations d'armes", dénonce l'organisation de défense des droits humains, dans un communiqué accompagnant son rapport.
"La Chine qualifie son approche de 'prudente et responsable', pourtant rien ne saurait être plus éloigné de la réalité", selon Helen Hughes, chargée de recherche auprès d'Amnesty en matière de contrôle des armes. "La Chine est la seule grande puissance à exporter des armes sans avoir signé aucun des accords multilatéraux dont les critères visent à empêcher l'exportation d'armes susceptibles de contribuer à de graves violations des droits humains", indique le texte.
Ses exportations d'armes sont estimées à plus d'un milliard de dollars par an, estime Amnesty. "Il est grand temps que la Chine, exportateur d'armes important et membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, se soumette à ses obligations au regard du droit international", estime Mme Hughes. "Les autorités chinoises doivent instaurer des lois et des règlements interdisant tout transfert d'armes pouvant servir à perpétrer de graves atteintes aux droits humains ou à enfreindre le droit international humanitaire".
DARFOUR, BIRMANIE, NÉPAL
Le rapport mentionne notamment l'envoi de plus de 200 camions militaires chinois équipés de moteurs diesel américains Cummins au Soudan en août 2005, en dépit d'un embargo américain sur les ventes d'armes à destination de ces deux pays. Des véhicules de ce type ont été impliqués dans des actes d'homicides et l'enlèvement de civils au Darfour, selon les conclusions d'Amnesty. La guerre civile et la crise humanitaire au Darfour ont fait entre 180 000 et 300 000 morts et quelque 2,4 millions de déplacés depuis février 2003.
Amnesty accuse également la Chine d'avoir envoyé de façon régulière en Birmanie des équipements militaires et d'avoir fourni plus de 400 camions militaires en août 2005 à l'armée, malgré l'implication de celle-ci dans "des actes de torture, des homicides et l'expulsion forcée de centaines de milliers de civils".
Pékin a également exporté des armes au Népal en 2005 et 2006, remportant notamment un contrat de fourniture de près de 25 000 fusils de fabrication chinoise et 18 000 grenades aux forces de sécurité népalaises, alors que celles-ci étaient impliquées dans la répression brutale de milliers de manifestants.
Enfin, le rapport dénonce un commerce illicite de plus en plus important de pistolets Norinco (de fabrication chinoise) en Australie, en Malaisie, en Thaïlande et en Afrique du Sud.
Les autorités chinoises n'avaient pas réagi au rapport lundi matin.
- Le Monde
"La Chine apparaît comme l'un des pays les plus secrets et irresponsables en matière d'exportations d'armes", dénonce l'organisation de défense des droits humains, dans un communiqué accompagnant son rapport.
"La Chine qualifie son approche de 'prudente et responsable', pourtant rien ne saurait être plus éloigné de la réalité", selon Helen Hughes, chargée de recherche auprès d'Amnesty en matière de contrôle des armes. "La Chine est la seule grande puissance à exporter des armes sans avoir signé aucun des accords multilatéraux dont les critères visent à empêcher l'exportation d'armes susceptibles de contribuer à de graves violations des droits humains", indique le texte.
Ses exportations d'armes sont estimées à plus d'un milliard de dollars par an, estime Amnesty. "Il est grand temps que la Chine, exportateur d'armes important et membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, se soumette à ses obligations au regard du droit international", estime Mme Hughes. "Les autorités chinoises doivent instaurer des lois et des règlements interdisant tout transfert d'armes pouvant servir à perpétrer de graves atteintes aux droits humains ou à enfreindre le droit international humanitaire".
DARFOUR, BIRMANIE, NÉPAL
Le rapport mentionne notamment l'envoi de plus de 200 camions militaires chinois équipés de moteurs diesel américains Cummins au Soudan en août 2005, en dépit d'un embargo américain sur les ventes d'armes à destination de ces deux pays. Des véhicules de ce type ont été impliqués dans des actes d'homicides et l'enlèvement de civils au Darfour, selon les conclusions d'Amnesty. La guerre civile et la crise humanitaire au Darfour ont fait entre 180 000 et 300 000 morts et quelque 2,4 millions de déplacés depuis février 2003.
Amnesty accuse également la Chine d'avoir envoyé de façon régulière en Birmanie des équipements militaires et d'avoir fourni plus de 400 camions militaires en août 2005 à l'armée, malgré l'implication de celle-ci dans "des actes de torture, des homicides et l'expulsion forcée de centaines de milliers de civils".
Pékin a également exporté des armes au Népal en 2005 et 2006, remportant notamment un contrat de fourniture de près de 25 000 fusils de fabrication chinoise et 18 000 grenades aux forces de sécurité népalaises, alors que celles-ci étaient impliquées dans la répression brutale de milliers de manifestants.
Enfin, le rapport dénonce un commerce illicite de plus en plus important de pistolets Norinco (de fabrication chinoise) en Australie, en Malaisie, en Thaïlande et en Afrique du Sud.
Les autorités chinoises n'avaient pas réagi au rapport lundi matin.
- Le Monde
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