Une enquête intéressante que celle publiée par l’hebdomadaire français L’Express qui passe en revue, par continent, le salaire des chefs d’Etat. Même lorsque le salaire des grands de ce monde ne constitue pas un sujet tabou dans certains pays, généralement ceux à régime réellement démocratique, l’on ne peut parler de réelle transparence, car «les primes, frais de représentation ou d’automobile, constituent un maquis souvent impénétrable et d’autres sources de revenus, inavouables cette fois, viennent souvent s’ajouter aux officielles».
Un véritable maquis, c’est la conclusion d’une enquête portant sur les «salaires des chefs d’Etat» dans le monde, publiée par l’hebdomadaire L’Express de la semaine dernière. Avec 21 milliards de dollars, soit 16, 3 milliards d’euros, le roi Abdallah d’Arabie Saoudite tient le haut du classement des dix dirigeants politiques les plus fortunés de la planète. On y trouve successivement de la 2e position à la 4e place le sultan de Brunei, le sultan Khalifa Ibn Zaïd de Abou Dahbi, l’émir de Dubai. Viennent ensuite dans l’ordre, le prince de Liechtenstein, Albert de Monaco, le président Fidel Castro, le président de la Guinée équatoriale, la reine Elizabeth II d’Angleterre et la reine Beatrix des Pays-Bas. Et que touche le président algérien ? La réponse est donnée par les journalistes de L’Express, qui soulignent que contrairement à son voisin tunisien qui considère que le salaire du premier dirigeant du pays n’a pas à être connu, «en Algérie, les données chiffrées sont publiques». Bouteflika percevrait «un salaire de 260.000 dinars, soit environ 2 800 euros par mois, auquel s’ajoutent des primes. Le montant total de ses émoluments est d’environ 4000 euros par mois» mais, précise le journaliste, il faut ajouter à cette somme «une allocation en devises de 700 euros par jour, officiellement présentée comme destinée aux frais de représentation à l’étranger du chef de l’Etat, qui lui est versée… 360 jours par an». Quant au salaire du roi du Maroc, Mohammed VI, il constitue pour ce pays un tabou. Il y a un an, l’hebdomadaire TelQuel, cité par Le Point, révélait que le roi percevrait au titre de sa fonction 3 6000 euros mensuellement. Mais ce n’est pas tout : le budget alloué au roi, à sa famille et au fonctionnement de la cour royale s’élèverait à 216 millions d’euros en 2004. Dans ce total figureraient les rentes des frères et sœurs du roi, la répartition de ces rentes n’a pas pu être identifiée. Ce qui distingue le continent noir des autres continents, c’est assurément la confusion qu’entretiennent les premiers responsables de la majorité des pays africains, entre les biens publics et leurs propres biens, ces derniers, et notamment les comptes privés ouverts dans des banques à l’étranger, étant renfloués, secrètement et régulièrement, par les deniers publics et commissions en tous genres. Pour L’Express : «Là où jaillit l’or noir, le jeu des commissions relègue au rang de fiction toute velléité de transparence budgétaire.» Pour exemple d’enrichissement scandaleux des premiers responsables africains, le cas de Teodoro Obiang Nguema, président de la Guinée équatoriale, l’un des pays les plus pauvres de la région, mais qui serait la huitième fortune du monde, selon L’Express qui cite la revue américaine Forbes qui publie chaque année le palmarès des dirigeants du monde les plus fortunés. Mais il ne faut pas croire que ce dirigeant est le seul du continent noir à confondre sa cagnotte personnelle avec le trésor public. L’enquête de l’hebdomadaire français, qui concerne tous les continents, évoque longuement le cas du président Chirac qui, «depuis quarante ans, est logé, nourri, blanchi et voituré par les ministères, par Matignon, par l’hôtel de ville et par l’Elysée». Et l’on apprend ainsi que toutes les dépenses du président 24h/24 sont prises en charge par le contribuable. Les seuls chèques que signe Chirac pour ses dépenses sont ceux de ses impôts et de sa taxe foncière. Si le traitement mensuel du président français, qu’il se fixe d’ailleurs lui-même, n’est que de 6075,89 euros, soit trois fois moins que son Premier ministre, il est assuré cependant de cinq pensions de retraite d’un montant global de 18 891,86 euros nets par mois, et ce au titre d’ancien député, ancien maire de Paris, ancien conseiller général de Corrèze, ancien conseiller référendaire de la Cour des comptes et futur retraité de la présidence.
Source: le soir d'Algérie
Un véritable maquis, c’est la conclusion d’une enquête portant sur les «salaires des chefs d’Etat» dans le monde, publiée par l’hebdomadaire L’Express de la semaine dernière. Avec 21 milliards de dollars, soit 16, 3 milliards d’euros, le roi Abdallah d’Arabie Saoudite tient le haut du classement des dix dirigeants politiques les plus fortunés de la planète. On y trouve successivement de la 2e position à la 4e place le sultan de Brunei, le sultan Khalifa Ibn Zaïd de Abou Dahbi, l’émir de Dubai. Viennent ensuite dans l’ordre, le prince de Liechtenstein, Albert de Monaco, le président Fidel Castro, le président de la Guinée équatoriale, la reine Elizabeth II d’Angleterre et la reine Beatrix des Pays-Bas. Et que touche le président algérien ? La réponse est donnée par les journalistes de L’Express, qui soulignent que contrairement à son voisin tunisien qui considère que le salaire du premier dirigeant du pays n’a pas à être connu, «en Algérie, les données chiffrées sont publiques». Bouteflika percevrait «un salaire de 260.000 dinars, soit environ 2 800 euros par mois, auquel s’ajoutent des primes. Le montant total de ses émoluments est d’environ 4000 euros par mois» mais, précise le journaliste, il faut ajouter à cette somme «une allocation en devises de 700 euros par jour, officiellement présentée comme destinée aux frais de représentation à l’étranger du chef de l’Etat, qui lui est versée… 360 jours par an». Quant au salaire du roi du Maroc, Mohammed VI, il constitue pour ce pays un tabou. Il y a un an, l’hebdomadaire TelQuel, cité par Le Point, révélait que le roi percevrait au titre de sa fonction 3 6000 euros mensuellement. Mais ce n’est pas tout : le budget alloué au roi, à sa famille et au fonctionnement de la cour royale s’élèverait à 216 millions d’euros en 2004. Dans ce total figureraient les rentes des frères et sœurs du roi, la répartition de ces rentes n’a pas pu être identifiée. Ce qui distingue le continent noir des autres continents, c’est assurément la confusion qu’entretiennent les premiers responsables de la majorité des pays africains, entre les biens publics et leurs propres biens, ces derniers, et notamment les comptes privés ouverts dans des banques à l’étranger, étant renfloués, secrètement et régulièrement, par les deniers publics et commissions en tous genres. Pour L’Express : «Là où jaillit l’or noir, le jeu des commissions relègue au rang de fiction toute velléité de transparence budgétaire.» Pour exemple d’enrichissement scandaleux des premiers responsables africains, le cas de Teodoro Obiang Nguema, président de la Guinée équatoriale, l’un des pays les plus pauvres de la région, mais qui serait la huitième fortune du monde, selon L’Express qui cite la revue américaine Forbes qui publie chaque année le palmarès des dirigeants du monde les plus fortunés. Mais il ne faut pas croire que ce dirigeant est le seul du continent noir à confondre sa cagnotte personnelle avec le trésor public. L’enquête de l’hebdomadaire français, qui concerne tous les continents, évoque longuement le cas du président Chirac qui, «depuis quarante ans, est logé, nourri, blanchi et voituré par les ministères, par Matignon, par l’hôtel de ville et par l’Elysée». Et l’on apprend ainsi que toutes les dépenses du président 24h/24 sont prises en charge par le contribuable. Les seuls chèques que signe Chirac pour ses dépenses sont ceux de ses impôts et de sa taxe foncière. Si le traitement mensuel du président français, qu’il se fixe d’ailleurs lui-même, n’est que de 6075,89 euros, soit trois fois moins que son Premier ministre, il est assuré cependant de cinq pensions de retraite d’un montant global de 18 891,86 euros nets par mois, et ce au titre d’ancien député, ancien maire de Paris, ancien conseiller général de Corrèze, ancien conseiller référendaire de la Cour des comptes et futur retraité de la présidence.
Source: le soir d'Algérie
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