Bonjour, il faudrait être fou pour se passer des centres d'appels, comme on dit aprés les services, c'est la production qui suit.
-----------------------------------------------------------------------
Devant son ordinateur, Fatma Khalfalleh propose au correspondant français qu'elle a au bout du fil s'il souhaiterait recevoir gratuitement un catalogue de plats surgelés.
Cette jeune femme de 26 ans travaille à Tunis, dans le Centre d'appels du Maghreb (M2C), porteur d'espoir pour des gens comme elle, qui n'avait jusque-là pas pu trouver de travail malgré ses diplômes.
"J'ai choisi le télémarketing pour échapper au chômage au lieu de perdre mon temps et d'attendre, chez moi, qu'un miracle se produise", explique-t-elle.
Les entreprises françaises soucieuses de faire des économies se tournent vers la Tunisie, ancienne colonie française, qui combine stabilité politique, faibles coûts et un vivier de jeunes diplômés manquant de débouchés sur le marché tunisien.
Selon le gouvernement, le système universitaire a produit 49.000 diplômés en 2005, contre 3.600 au début des années 1980, et ce chiffre devrait atteindre les 300.000 d'ici 2009.
La France est le principal partenaire commercial de la Tunisie et son premier investisseur étranger.
La plupart des Tunisiens, apprenant le français dès l'âge de sept ans, le parlent couramment et sans accent à la sortie de l'école, un atout pour les centres d'appels où l'on s'efforce de vendre des assurances, des lignes téléphoniques ou des appartements.
Résultat: plus de 40 centres d'appels ont fait leur apparition dans ce pays de dix millions d'habitants où ils emploient 5.000 personnes.
Après une brève expérience socialiste dans les années 1960, la Tunisie a accueilli des investisseurs étrangers afin de soutenir sa croissance et de lutter contre le chômage. Au cours des dix dernières années, les investissements étrangers ont contribué à la création, en moyenne, de 260.000 emplois par an.
ALLEGER LE FARDEAU DU CHÔMAGE
Le salaire de base au M2C est de 450 dinars tunisiens (268 euros) par mois, alors que le salaire minimum, en France, dépasse les 1.200 euros.
Les employés du centre d'appels travaillent huit heures par jour, passant 250 appels, avec une pause de 15 minutes toutes les deux heures.
"Bien sûr travailler dans un centre d'appels est très stressant, mais mieux vaut souffrir que mourir", souligne Khalfallah. "Je suis contente de mon travail, et je veux progresser."
"Avant, je voyais le centre d'appels comme une manière de me faire de l'argent de poche", explique l'un de ses collègues, Moustapha Nehdi. "Mais maintenant j'aimerais bien faire carrière dans ce secteur, qui devrait se développer dans les prochaines années."
Des experts prédisent en effet un bel avenir aux centres d'appels basés en Afrique, grâce au coût plus faible de la main d'oeuvre, de ses atouts linguistiques et des fuseaux horaires compatibles avec le rythme de l'Europe occidentale.
Dans une étude publiée ce mois-ci, l'entreprise Datamonitor, spécialisée dans les études de marchés, a prédit que le nombre d'emplois dans les centres d'appels en Afrique du Nord, région comprenant l'Egypte, le Maroc et la Tunisie, triplerait d'ici 2010, pour atteindre les 23.000.
Le M2C envisage déjà de s'agrandir.
Créé en 2004, le centre, filiale de l'entreprise française USDI, a recruté 30 à 35 personnes dont les deux tiers ont une formation universitaire et un tiers sont diplômés. Il envisage de compter 150 employés dans les trois prochaines années.
La création d'emplois est une priorité en Tunisie. Selon des chiffres gouvernementaux, le chômage est de 13,9%, et les diplômés représentent environ 60% des chômeurs.
Le gouvernement vise une croissance annuelle de 6,3% au cours des dix prochaines années pour réduire le taux de chômage à 10%.
"Les centres d'appels ont donné au pays un coup de fouet dont il avait bien besoin", estime Majdi Ben Mleh, chargé de la formation du personnel au M2C. "Ils contribuent à attirer les investissements étrangers et à réduire le fardeau du chômage."
Par Sonia Ounissi
REUTERS 12.06.06
-----------------------------------------------------------------------
Devant son ordinateur, Fatma Khalfalleh propose au correspondant français qu'elle a au bout du fil s'il souhaiterait recevoir gratuitement un catalogue de plats surgelés.
Cette jeune femme de 26 ans travaille à Tunis, dans le Centre d'appels du Maghreb (M2C), porteur d'espoir pour des gens comme elle, qui n'avait jusque-là pas pu trouver de travail malgré ses diplômes.
"J'ai choisi le télémarketing pour échapper au chômage au lieu de perdre mon temps et d'attendre, chez moi, qu'un miracle se produise", explique-t-elle.
Les entreprises françaises soucieuses de faire des économies se tournent vers la Tunisie, ancienne colonie française, qui combine stabilité politique, faibles coûts et un vivier de jeunes diplômés manquant de débouchés sur le marché tunisien.
Selon le gouvernement, le système universitaire a produit 49.000 diplômés en 2005, contre 3.600 au début des années 1980, et ce chiffre devrait atteindre les 300.000 d'ici 2009.
La France est le principal partenaire commercial de la Tunisie et son premier investisseur étranger.
La plupart des Tunisiens, apprenant le français dès l'âge de sept ans, le parlent couramment et sans accent à la sortie de l'école, un atout pour les centres d'appels où l'on s'efforce de vendre des assurances, des lignes téléphoniques ou des appartements.
Résultat: plus de 40 centres d'appels ont fait leur apparition dans ce pays de dix millions d'habitants où ils emploient 5.000 personnes.
Après une brève expérience socialiste dans les années 1960, la Tunisie a accueilli des investisseurs étrangers afin de soutenir sa croissance et de lutter contre le chômage. Au cours des dix dernières années, les investissements étrangers ont contribué à la création, en moyenne, de 260.000 emplois par an.
ALLEGER LE FARDEAU DU CHÔMAGE
Le salaire de base au M2C est de 450 dinars tunisiens (268 euros) par mois, alors que le salaire minimum, en France, dépasse les 1.200 euros.
Les employés du centre d'appels travaillent huit heures par jour, passant 250 appels, avec une pause de 15 minutes toutes les deux heures.
"Bien sûr travailler dans un centre d'appels est très stressant, mais mieux vaut souffrir que mourir", souligne Khalfallah. "Je suis contente de mon travail, et je veux progresser."
"Avant, je voyais le centre d'appels comme une manière de me faire de l'argent de poche", explique l'un de ses collègues, Moustapha Nehdi. "Mais maintenant j'aimerais bien faire carrière dans ce secteur, qui devrait se développer dans les prochaines années."
Des experts prédisent en effet un bel avenir aux centres d'appels basés en Afrique, grâce au coût plus faible de la main d'oeuvre, de ses atouts linguistiques et des fuseaux horaires compatibles avec le rythme de l'Europe occidentale.
Dans une étude publiée ce mois-ci, l'entreprise Datamonitor, spécialisée dans les études de marchés, a prédit que le nombre d'emplois dans les centres d'appels en Afrique du Nord, région comprenant l'Egypte, le Maroc et la Tunisie, triplerait d'ici 2010, pour atteindre les 23.000.
Le M2C envisage déjà de s'agrandir.
Créé en 2004, le centre, filiale de l'entreprise française USDI, a recruté 30 à 35 personnes dont les deux tiers ont une formation universitaire et un tiers sont diplômés. Il envisage de compter 150 employés dans les trois prochaines années.
La création d'emplois est une priorité en Tunisie. Selon des chiffres gouvernementaux, le chômage est de 13,9%, et les diplômés représentent environ 60% des chômeurs.
Le gouvernement vise une croissance annuelle de 6,3% au cours des dix prochaines années pour réduire le taux de chômage à 10%.
"Les centres d'appels ont donné au pays un coup de fouet dont il avait bien besoin", estime Majdi Ben Mleh, chargé de la formation du personnel au M2C. "Ils contribuent à attirer les investissements étrangers et à réduire le fardeau du chômage."
Par Sonia Ounissi
REUTERS 12.06.06
Commentaire