Le secteur agricole enregistre 8,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires..et ne représente que 1%des exportations hors hydrocarbures. Faudrait d'abord se satisfaire a l'intérieur du pays...Mais c'est peu pour un pays dont l'agriculture est le deuxième secteur après les hydrocarbures...
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Peut-on parler d’exportation agricole lorsqu’elle ne représente que 1% des exportations hors hydrocarbures qui, pour rappel, atteignent à peine le seuil de 1 milliard de dollars ? Des éléments de réponses ont fait l’objet, hier, d’une rencontre au Forum El Moudjahid ou responsables du secteur, opérateurs économiques et responsables de structure d’exportation ont apporté chacun par sa position de l’eau au moulin du débat portant sur le développement agricole en Algérie.
Si les résultats enregistrés en 2005 dans le développement de la production agricole sont en progression par rapport à 2004, avec un rendement de plus 49%, il reste que ces résultats restent en deçà de l’espoir de réalisation d’une auto-suffisance alimentaire. Le chiffre d’affaires atteint par le secteur est de 8,5 milliards de dollars, l’industriel Issaâd Rebrab estime que ce taux est loin des capacités réelles du secteur. «Nous pouvons atteindre facilement les 150 milliards de dollars», dira-t-il. Mais qu’est ce qui rend cette évidence si difficile à être concrétisée ? Pour le directeur général de l’Algex (Algérie Exportation), le problème réside dans le choix politique porté sur le développement de l’industrie au détriment de l’agriculture. M. Benini fera remarquer que la facture alimentaire de l’Algérie est de 3,5 milliards de dollars et qu’il est temps d’y réagir en affichant une volonté réelle de développer le secteur agricole. Ceci en soulignant qu’une réelle feuille de route à long terme pour le développement du secteur s’impose non pas en s’appuyant sur le PNDA qui a montré ses limites, mais en trouvant une autre alternative plus à même d’apporter des résultats probants. Le directeur de la Chambre nationale d’agriculture, Mohamed Cherif Ould El-Hocine, prendra, pour sa part, la défense du PNDA qu’il qualifie de véritable stratégie agricole. Le conférencier citera les résultats du secteur à l’exemple des 6 millions de quintaux d’agrumes, des 400 000 à 500 000 tonnes de dattes et de l’excèdent de 500 000 tonnes réalisés dans la production de la pomme de terre, aussi la présence de 1 million d’exploitants agricoles dont 100 000 se disent prêts à se lancer dans l’exportation. Pour l’industriel et patron du groupe Cevital, le secteur agricole est créateur de valeurs ajoutées et créateur d’emplois, mais encore faut-il donner la chance aux investisseurs d’apporter leur concours hautement bénéfique pour le développement du secteur. Issaâd Rebrab évoquera le problème d’écoulement des produits agricoles qui est dû essentiellement à l’absence de chaînes de distribution et annoncera la création par son groupe de dix centrales logistiques de distribution. Outre la chaîne de distribution, M. Rebrab indique que son groupe permettra la création de 20 000 emplois dans le secteur agricole à travers le lancement d’un projet de création de 6 000 exploitations agricole, soit chaque agriculteur créera entre 15 et 20 emplois. «D’ici à 2010, Cevital générera pas moins de 50 000 emplois dans l’industrie et l’agriculture».
- L'Expression
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Peut-on parler d’exportation agricole lorsqu’elle ne représente que 1% des exportations hors hydrocarbures qui, pour rappel, atteignent à peine le seuil de 1 milliard de dollars ? Des éléments de réponses ont fait l’objet, hier, d’une rencontre au Forum El Moudjahid ou responsables du secteur, opérateurs économiques et responsables de structure d’exportation ont apporté chacun par sa position de l’eau au moulin du débat portant sur le développement agricole en Algérie.
Si les résultats enregistrés en 2005 dans le développement de la production agricole sont en progression par rapport à 2004, avec un rendement de plus 49%, il reste que ces résultats restent en deçà de l’espoir de réalisation d’une auto-suffisance alimentaire. Le chiffre d’affaires atteint par le secteur est de 8,5 milliards de dollars, l’industriel Issaâd Rebrab estime que ce taux est loin des capacités réelles du secteur. «Nous pouvons atteindre facilement les 150 milliards de dollars», dira-t-il. Mais qu’est ce qui rend cette évidence si difficile à être concrétisée ? Pour le directeur général de l’Algex (Algérie Exportation), le problème réside dans le choix politique porté sur le développement de l’industrie au détriment de l’agriculture. M. Benini fera remarquer que la facture alimentaire de l’Algérie est de 3,5 milliards de dollars et qu’il est temps d’y réagir en affichant une volonté réelle de développer le secteur agricole. Ceci en soulignant qu’une réelle feuille de route à long terme pour le développement du secteur s’impose non pas en s’appuyant sur le PNDA qui a montré ses limites, mais en trouvant une autre alternative plus à même d’apporter des résultats probants. Le directeur de la Chambre nationale d’agriculture, Mohamed Cherif Ould El-Hocine, prendra, pour sa part, la défense du PNDA qu’il qualifie de véritable stratégie agricole. Le conférencier citera les résultats du secteur à l’exemple des 6 millions de quintaux d’agrumes, des 400 000 à 500 000 tonnes de dattes et de l’excèdent de 500 000 tonnes réalisés dans la production de la pomme de terre, aussi la présence de 1 million d’exploitants agricoles dont 100 000 se disent prêts à se lancer dans l’exportation. Pour l’industriel et patron du groupe Cevital, le secteur agricole est créateur de valeurs ajoutées et créateur d’emplois, mais encore faut-il donner la chance aux investisseurs d’apporter leur concours hautement bénéfique pour le développement du secteur. Issaâd Rebrab évoquera le problème d’écoulement des produits agricoles qui est dû essentiellement à l’absence de chaînes de distribution et annoncera la création par son groupe de dix centrales logistiques de distribution. Outre la chaîne de distribution, M. Rebrab indique que son groupe permettra la création de 20 000 emplois dans le secteur agricole à travers le lancement d’un projet de création de 6 000 exploitations agricole, soit chaque agriculteur créera entre 15 et 20 emplois. «D’ici à 2010, Cevital générera pas moins de 50 000 emplois dans l’industrie et l’agriculture».
- L'Expression
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