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Que sont devenus les neuf fondateurs de l'algérie moderne ?

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  • Que sont devenus les neuf fondateurs de l'algérie moderne ?

    Ils sont neuf, en 1954, à lancer la résistance algérienne. Des destins tragiques. Pour eux, l'Algérie indépendante a été une histoire triste.

    En mars 1954, neuf hommes fondent le CRUA (Comité révolutionnaire d'unité et d'action). Ce mouvement déclenche la guerre d'indépendance algérienne. Neuf destins brisés par les évènements. Ils sont considérés comme les fondateurs de l'Algérie moderne. Cinquante ans après les accords d'Évian, que certains ne verront pas, le bilan est lourd : trois sont morts durant les combats, mais, plus triste, aucun des survivants du conflit n'a vraiment pu apprécier les bienfaits de l'indépendance suite aux divisions qui les ont séparés.

    Commençons le récit par ceux qui ont été abattus par les Français. Le premier à tomber est Mourad Didouche, surnommé Si Abdelkader. Ce fils de Kabylie tombe à l'âge de 27 ans lors de la bataille du douar Souadek, près de Constantine. C'est un ancien cheminot, militant CGT, fondateur d'un mouvement scout. L'une des principales artères d'Alger porte aujourd'hui son nom (ex-rue Michelet). Dans cette mort précoce, il est rejoint par deux compagnons : Mostefa Ben Boulaïd et Larbi Ben M'hidi. Le premier décède en 1956, à 39 ans, dans le maquis. Il avait combattu sous l'uniforme français durant la Seconde Guerre mondiale. Il est décoré de la Croix de guerre et participe à la campagne d'Italie. Les circonstances de sa mort sont rapportées ainsi : il serait décédé suite à la détonation d'un poste de radio piégé par les parachutistes français.

    Larbi Ben M'hidi, lui, décède en 1957 à l'âge de 34 ans. Issu d'une famille rurale des Aurès, Ben M'hidi s'engage dans les scouts musulmans. Comptable dans le génie civil, son engagement politique est marqué par sa perception des massacres de Sétif en mai 1945. Il est arrêté en février 1957. Torturé, il refuse de livrer ses camarades. Le général Aussaresses finit par reconnaître, en 2007, qu'il l'a fait pendre, sans procès préalable.

    Ben Bella sème la discorde

    Ils ne sont donc plus que six en vie au moment où l'Algérie accède à l'indépendance en 1962. Des neuf, Ahmed Ben Bella prend le pouvoir en devenant le premier président de la République algérienne démocratique et populaire. Il a alors 46 ans. Cet ancien joueur de l'Olympique de Marseille a combattu aux côtés de la France durant la Seconde Guerre mondiale sous les ordres du général Juin puis de Lattre. Il est finalement décoré par de Gaulle de la médaille militaire. Une fois à la tête de l'État algérien, sa propension à cumuler tous les pouvoirs provoque son renversement par un coup d'État militaire, conduit par son dauphin, le colonel Boumediene, en juin 1965. Il connaît alors la prison jusqu'en juillet 1979, puis l'assignation à résidence et finalement l'exil en Suisse à partir de 1981.

    Pour accéder au pouvoir, Ben Bella aura écarté, auparavant, ses rivaux parmi les fondateurs du CRUA. À commencer par Krim Belkacem, surnommé le "Lion du Djebel". Lui aussi a connu l'engagement militaire sous le drapeau français. Il sort du conflit de 39-45 caporal chef. Des qualités qu'il mettra au service de la cause algérienne. Il parvient au fait de sa puissance lorsque se forme le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Il signe les accords d'Évian. Mais les partisans de Ben Bella l'isolent en juillet 1962. Il prend lui aussi la route de l'exil. Le régime de Boumediene l'accuse d'avoir fomenté un attentat en avril 1967. Il est condamné à mort par contumace. Le 18 octobre 1970, le Lion du Djebel est retrouvé étranglé par sa cravate dans une chambre d'hôtel de Francfort, en Allemagne. Il allait avoir 48 ans. Réhabilité en 1984, sa dépouille rejoint le cimetière d'el Alia, à Alger, dans "le carré des martyres".

    Élimination physique des opposants

    Mohamed Khider, originaire d'une famille modeste de Biskra, est assassiné en Espagne en 1967. Il avait été, lui aussi, contraint à l'exil après avoir eu des divergences avec Ben Bella. Un exil en Suisse, puis à Madrid. Le 4 janvier 1967, la police politique du régime de Boumediene lui envoie un ou plusieurs tueurs. Mohamed Khider était accusé, par Ben Bella puis par Boumediene, d'avoir détourné le trésor du FLN qu'il gérait en tant que secrétaire général du parti.

    Mohamed Boudiaf figurait parmi les fondateurs. Cet adjudant dans l'armée française s'engage dans la cause nationaliste après les massacres de Sétif en 1945. Opposé à Ben Bella - dont le régime l'avait condamné à mort en 1964 -, puis à tous les présidents qui ont suivi, son exil va durer 28 ans. Quand les militaires le rappellent en 1992, l'Algérie est en crise. Il apparaît comme un "homme neuf". Il annonce vouloir lutter contre la corruption. Il est abattu, en public, cinq mois plus tard, lors d'une conférence des cadres dans la ville d'Annaba. L'auteur du meurtre, Lambarek Boumaarafi, est toujours en prison. Ses motivations n'ont pas été clairement établies...

    L'indépendance, puis l'exil

    Exil également pour Hocine Aït Ahmed. Engagé dans la lutte pour l'indépendance dès l'âge de 16 ans, il dénonce le tournant autoritaire de la Constitution de l'Algérie indépendante. En créant le Front des forces socialistes en 1963, il brise la logique du parti unique. Arrêté en octobre 1964, il est condamné à mort, puis gracié. Il s'évade de prison le 1er mai 1966 et se réfugie en Suisse. Aujourd'hui encore, à l'âge de 85 ans, il s'active dans la vie politique algérienne pour faire avancer ses idées.

    Le dernier membre de cette histoire, Rabah Bitat, est décédé à Paris, à l'hôpital Broussais, en avril 2000, à l'âge de 74 ans. Il démissionne de ses fonctions auprès de Ben Bella en novembre 1963 pour rejoindre l'opposition à Paris. Quand Boumediene renverse Ben Bella, il rejoint le nouveau régime et y fera toute sa carrière en conservant, notamment, le ministère des Transports de 1970 à 1977. À la mort de Boumediene, il assure un intérim de 45 jours. En 1990, en désaccord avec le président Chadli Bendjedid, il démissionne de l'Assemblée nationale et se retire de la vie politique. Partisan de Bouteflika, il retrouve un rôle public quand celui-ci remporte la présidentielle de 1999 avec 90,24 % des suffrages exprimés.

    En définitive, sur le groupe des neuf, on compte deux survivants : Ben Bella et Aït Ahmed. Trois ont été assassinés par l'armée française. Trois autres par des concitoyens algériens. Un seul est décédé de mort naturelle. L'Algérie, une histoire amère de l'indépendance pour les fondateurs.


    Source : Le Point
    Dernière modification par Histo, 13 mars 2012, 16h00.
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  • #2
    Merci pour le partage Histo ! Bien que je ne sois pas un fan de Le Point je dois avoue car cet article résume bien les choses.

    Franchement, au final on voit que Ben Bella et surtout Boumediene sont vraiment les deux plus gros truands dans l'histoire. Où ils se sont soutenus dans un premier temps pour favoriser l'accès au pouvoir de Ben Bella, puis le second la renverser. Les deux ayant pour point commun d'éliminer ou d'éloigner tout opposant.

    J'ai un attachement particulier pour Boudiaf, qui s'en est pris plein la gueule par des membres du FLN, et qui a voulu virer la corruption d'Algérie, puis s'est fait assassiné.

    Que Dieu embrasse les martyrs dans sa Grande Miséricorde, se lever contre une des armées les plus puissantes du monde à l'époque avec si peu de moyens. Il faut vraiment être comme on dit chez nous : un rajel ! (un homme, un vrai)
    Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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    • #3
      fondateurs de l'algérie moderne
      Pourquoi appellez-vous ça.Il n'y avait pas d'Algerie moderne.C'etait une preparation a la 2eme reunion des 22 pour le declanchement de la Toussain.
      Les algeriens ,il vaut mieux etre avec eux que contre eux. Lucky Luciano

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      • #4
        De 22 (21 pour certains), on parle maintenant de 09 seulement. Le titre parle de fondateurs de l'Algérie moderne alors que les martyrs cités dans le texte sont les déclencheurs de la guerre de libération nationale.
        Le respet de la mémoire de Larbi ben Mhidi, Abbane Ramdane ou Mostefa Benboulaid ne doit pas nous faire oublié le combat de Mohamed Boudiaf, Badji Mokhtar ou des martyrs qu'on ne cite pas parcequ'on veut que le peuple algérien devienne amnésique.
        Allah Yarhem El Moudjahidine Wa Echouhada.

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        • #5
          Par rapport au groupe 21 (et non 22 comme a ecrit Courriere), il ne faut pas oublier d'une part qu'il a subi une defection du groupe de Constantine et que d'autre part, il ne representait pas les maquisards de Kabylie alors que la Kabylie etait la Wilaya la plus importante avec les Aures et la 1er Novembre 54, ce sont des maquisards de Kabylie qui declencheront la lutte dans la Wilaya 4 (algerois).

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          • #6
            representait pas les maquisards de Kabylie alors que la Kabylie
            Si la revolution etait regionaliste alors.Nous nous serions pas ici aujourd'hui indepandants.
            Il y avait des hommes partout dans le pays,politiciens,combatants..etc.Et tout le peuple avec ses manifestations gigantesques.
            Les algeriens ,il vaut mieux etre avec eux que contre eux. Lucky Luciano

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            • #7
              Je n'ai jamais dit le contraire, j'ai juste dit qu'on ne pouvait pas considerer le groupe des 21 comme l'incarnation de l'Algerie combattante du 1er Novembre. D'ailleurs meme l'Oranie n'etait representee, la precipitation a fait que le chef de le principal chef de l'OS en Oranie n'a jamais ete convoque ou contacte pour la reunion.
              Par contre, dans le groupe des 6, il y avait les 5 leaders des 5 wilaya plus Boudiaf comme coordinateur et contact avec la delegation du Caire.

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              • #8
                Suffit-il d'être intelligent pour penser juste ... ?

                La résistance a été partout en Algérie. Des Algériens ont été facilement écrasés ; d'autres, la nature de leurs terres a joué en leur faveur...

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                • #9
                  La résistance a été partout en Algérie. Des Algériens ont été facilement écrasés ; d'autres, la nature de leurs terres a joué en leur faveur...
                  mnt c'est la terre ?
                  شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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                  • #10
                    Les 22

                    Les 9 en sont une émanation que je sache, je suis donc d'avis pour que l'ensemble du groupe soit mis en avant, et que leurs noms soient appris par cœur par chaque algérien, car c'est vraiment ce petit groupe de jeunes qui a fait que l'Algérie moderne remette la main sur notre indépendance !
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11
                      Envoyé par Harrachi78
                      Les 9 en sont une émanation que je sache, je suis donc d'avis pour que l'ensemble du groupe soit mis en avant, et que leurs noms soient appris par cœur par chaque algérien, car c'est vraiment ce petit groupe de jeunes qui a fait que l'Algérie moderne remette la main sur notre indépendance !
                      Si vous nous informez que ce petit groupe est derrière l'indépendance de l'Algérie moderne !!! alors, que pensez-vous des berbéristes qui déclarent que l'Algérie est une création du dernier colonisateur ?

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                      • #12
                        Motaze c'est quand que tu vas arrêter de tirer tous les sujets par les cheveux pour les collés à ton berberisme, même quand c'est hors sujet.
                        Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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                        • #13
                          Salam,

                          Les 22
                          Les 9 en sont une émanation que je sache, je suis donc d'avis pour que l'ensemble du groupe soit mis en avant, et que leurs noms soient appris par cœur par chaque algérien, car c'est vraiment ce petit groupe de jeunes qui a fait que l'Algérie moderne remette la main sur notre indépendance !
                          __________________
                          "Je n'ai de ma vie vu des ennemis aussi opiniâtres, aussi fermes à leurs pièces". Lord Exmouth, bombardement d'Alger (27/08/1816)
                          il semblerait que des parts de bons sens puissent se trouver parmi votre différence(22-9=), le résultat la réponse importe peu du sens, il s'agirait plutôt, comme vous le faites souvent à tout autre sujet, de DECIDER de placer l'Histoire d'une façon toute à fait à la hauteur des évènements et des émoluments qui portent "identitairement" un peuple comme tout un chacun, il s'agirait d'attribuer également que si difficultés il y a, qu'elles ne peuvent qu'être entendues à leurs passés, et tout état a ou à son passé, donc, la valeur ajoutée d'une éminence consacrée se donnerait d'apporter une différence jusque peut être construire, à "L'Université de l'Histoire", les sens populaires et démocratiques d'une perspective identitaire, identifiée, identifiable,...en fait, les sciences de l'Histoire sont toujours plus rares que l'histoire des Sciences, alors 13 Universités par la Surface, cela fait combien de meilleures perspectives parmi des réponses, ou des issues, avant tout cela vérifiez et entendez vous bien du chiffre commun avant de soustraire l'avant dizaine, 12, 13, 15,...cela n'est pas le plus important, mais bon 12 se fera, donc se feront, bien de rappeler tout des heures et tout des mémoires, en même Temps...

                          Salam, merci...
                          Dernière modification par nedjmala, 05 mai 2012, 01h37.
                          ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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                          • #14
                            @ Arbefracom
                            c'est ma manière d'exister ... Oh ... que ce qui se passe, vous n'êtes plus démocrate ?

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                            • #15
                              Laissez l'Algerie trankill!!!

                              Ni neuf ni un million.L'Algerie a eté liberée par les Algeriens,point barre.C'est une twiza collective de liberation nationale.Faisons une autre twiza de progrés en oubliant le fln(d'oujda) et son fis de haine sinon autant rappeler madame lepen.

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