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Il ne saurait y avoir une sécurité dans la région sahélo- maghrébine avec la persistance de la sédition en Libye. Cette conviction est née de la brusque résurgence du chaos dans la région, engendré, dans une large mesure, par la crise en Libye, nouveau foyer de tensions dans la région.
13 Mars 2012, Le courrier d'Algérie
Ce qui s'en est suivi, comme les convois d'armes volées dans les casernes des loyalistes de Kadhafi vers les pays voisins, la poussée terroriste sur tous les plans, le retour de Touareg qui faisaient fonction de milices régulières dans l'armée de Kadhafi, le recours à la violence de la part de groupes se réclamant de la partition du Nord-Mali, comme le Mouvement national pour la libération de l'Azawad et «Ansar Eddine», a largement confirmé les craintes de l'Algérie.
Il a fallu du temps au CNT libyen pour reconnaître ses torts et revenir vers Alger, avec le sentiment d'un immense gâchis.
Pour le président du Conseil national libyen de transition, Mustapha Abdeldjalil, qui a reçu, il y a deux jours, à Tripoli, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, le moment est venu de procéder à des réglages sécuritaires, non pas le long des frontières, infestées de milices armées engendrées par la crise libyenne, mais aussi -et surtout- à l'intérieur même de la Libye.
Ould Kablia a fait part au président du CNT de «l'engagement de l'Algérie à s'opposer, par tous les moyens, à toute tentative d'infiltration du territoire libyen, dont l'objet est de déstabiliser ce pays frère et de porter atteinte à la révolution libyenne», tout en réitérant «le soutien de l'Algérie au peuple libyen».
Alger et Tripoli ont surtout évoqué lors de la rencontre des ministres de l'Intérieur, «les perspectives de coopération entre les deux ministères de l'Intérieur et ceux aux plans institutionnel et de sécurité». Alger avait dès le début de la crise en Libye évoqué une présence massive d'islamistes radicaux en Libye.
Cette présence a été largement confirmé par la suite et, actuellement, ce sont des milices de ce genre qui contrôlent la Tripolitaine et le Cyrénaïque, bloquant toute volonté de la part du gouvernement Abderrahmane El-Kib, ou de la part du CNT, d'avancer de quelque manière que ce soit.
Dans des zones, comme Darna, Tobrouk,Misrata, Ras-Lanouf et Sabha, ce sont les milices islamistes qui contrôlent, emprisonnent les suspects, torturent ou tuent, sans aucune forme de procès, et le gouvernement est actuellement confiné dans ses seuls bunkers de Tripoli. Même Benghazi, source de la révolution, leur est devenue invivable. Temps difficile pour une révolution qui avait dès le début présenté tous les signes d'une mauvaise santé.
13 Mars 2012, Le courrier d'Algérie
Ce qui s'en est suivi, comme les convois d'armes volées dans les casernes des loyalistes de Kadhafi vers les pays voisins, la poussée terroriste sur tous les plans, le retour de Touareg qui faisaient fonction de milices régulières dans l'armée de Kadhafi, le recours à la violence de la part de groupes se réclamant de la partition du Nord-Mali, comme le Mouvement national pour la libération de l'Azawad et «Ansar Eddine», a largement confirmé les craintes de l'Algérie.
Il a fallu du temps au CNT libyen pour reconnaître ses torts et revenir vers Alger, avec le sentiment d'un immense gâchis.
Pour le président du Conseil national libyen de transition, Mustapha Abdeldjalil, qui a reçu, il y a deux jours, à Tripoli, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, le moment est venu de procéder à des réglages sécuritaires, non pas le long des frontières, infestées de milices armées engendrées par la crise libyenne, mais aussi -et surtout- à l'intérieur même de la Libye.
Ould Kablia a fait part au président du CNT de «l'engagement de l'Algérie à s'opposer, par tous les moyens, à toute tentative d'infiltration du territoire libyen, dont l'objet est de déstabiliser ce pays frère et de porter atteinte à la révolution libyenne», tout en réitérant «le soutien de l'Algérie au peuple libyen».
Alger et Tripoli ont surtout évoqué lors de la rencontre des ministres de l'Intérieur, «les perspectives de coopération entre les deux ministères de l'Intérieur et ceux aux plans institutionnel et de sécurité». Alger avait dès le début de la crise en Libye évoqué une présence massive d'islamistes radicaux en Libye.
Cette présence a été largement confirmé par la suite et, actuellement, ce sont des milices de ce genre qui contrôlent la Tripolitaine et le Cyrénaïque, bloquant toute volonté de la part du gouvernement Abderrahmane El-Kib, ou de la part du CNT, d'avancer de quelque manière que ce soit.
Dans des zones, comme Darna, Tobrouk,Misrata, Ras-Lanouf et Sabha, ce sont les milices islamistes qui contrôlent, emprisonnent les suspects, torturent ou tuent, sans aucune forme de procès, et le gouvernement est actuellement confiné dans ses seuls bunkers de Tripoli. Même Benghazi, source de la révolution, leur est devenue invivable. Temps difficile pour une révolution qui avait dès le début présenté tous les signes d'une mauvaise santé.
Fayçal Oukaci
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