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États-Unis : des sans-abri transformés en bornes WiFi

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  • États-Unis : des sans-abri transformés en bornes WiFi

    L'utilisation de SDF comme bornes Internet mobiles provoque une polémique aux États-Unis.

    Une initiative organisée en faveur des sans-abri au États-Unis a eu un effet contraire à ce qui était prévu et a provoqué une polémique en marge du festival South by Southwest (SXSW) à Austin (Texas). Une branche new-yorkaise de l'agence de communication britannique, Bartle Bogle Hegarty (BBH), a voulu «moderniser» la vente de journaux rédigés et distribués par des SDF et a recruté des sans-abri pour porter sur eux des bornes Internet mobiles.

    L'histoire a d'abord provoqué l'incrédulité sur le web, puis a provoqué de nombreuses réactions, certains estimant que les sans-abri étaient exploités pour une opération de communication et étaient transformés en de simples objets utilitaires. Un blogueur du magazine Wired a comparé l'initiative à une idée «sortie de la plus sombre contre-utopie de science-fiction.»

    Douze hommes et une femme se promènent dans les rues d'Austin, proposant aux participants au festival SXSW qui mêle nouvelles technologies, musique et cinéma dans la ville du Texas de se connecter par WiFi à la borne qu'ils portent sur eux. Il sont habillés d'un tee-shirt indiquant leur prénom, et expliquant «je suis un point d'accès 4G.»

    Les passants et les participants au festival SXSW , souvent des technophiles équipés de smartphones et de tablettes qui prennent d'assaut les points d'accès à Internet de la ville, peuvent se connecter en envoyant un SMS à un numéro indiqué sur le tee-shirt, et en payant environ 2 dollars pour un quart d'heure d'accès à internet. Les bénéfices revenant aux SDF.

    De très nombreuses critiques sont apparues sur le blog de l'opération Homeless Hospot (littéralement point d'accès sans-abri). «Réalisez vous que vous transformez des SDF en de simples équipements» , a commenté l'un des internautes. «Rassurez-moi, c'est un site parodique, une satire, c'est ça?» interroge un autre.

    Les premiers intéressés, les SDF participant à l'opération, se disent en revanche ravis de leur expérience qui leur rapporte un peu d'argent et leur permet de rencontrer des gens.

    Saneel Radia, directeur de l'innovation chez BBH Labs à New York a rapidement tenté de défendre l'initiative, expliquant qu'il voulait aider les SDF, en transformant le modèle «mourrant» des journaux de SDF sous une forme innovante. Mais certains remarquent le que les SDF ne sont plus créateurs du contenu qu'il proposaient dans les journaux, mais sont transformés en de simples relais pour des technophiles incapables de rester sans internet plus de quelques minutes.

    source: Le Fiigaro
    le DRS contrôle toute la Galaxie

  • #2
    Bonsoir,

    Mais certains remarquent le que les SDF ne sont plus créateurs du contenu qu'il proposaient dans les journaux, mais sont transformés en de simples relais pour des technophiles
    Indignation ridicule! Qu'on bannisse alors les jeunes livreurs de journaux, ils ne créent rien du contenus de ces journaux et leur rôle de livraison est purement mécanique !

    Ces personnes livrent un service immatériel, une connexion, on ne se connecte pas à "eux", mais aux bornes qu'il rapprochent du consommateur.
    Dernière modification par GLP, 13 mars 2012, 22h17.
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