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COMMÉMORATION DU 19 MARS Draâ El Mizan se souvient de ses colonels

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  • COMMÉMORATION DU 19 MARS Draâ El Mizan se souvient de ses colonels

    Par Karim AIMEUR
    La région qui a enfanté ces colonels est aujourd'hui l'une des régions les plus oubliées et les plus déshéritées de l'Algérie
    Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Ali Mellah, Mohamed Zamoum et Slimane Dehilès, cinq colonels donnés par Draâ El Mizan à l'Algérie.
    «Jusqu'à aujourd'hui, ils se souviennent à Draâ El Mizan. Ils ne veulent pas oublier l'affaire de l'Allemagne.» La strophe est du regretté Matoub Lounès. Celui que les citoyens de Draâ El Mizan ne sont pas disposés à oublier, c'est Krim Belkacem, assassiné en 1970 dans un hôtel de Francfort en Allemagne. Krim Belkacem n'est plus à présenter à ceux qui frissonnent à l'évocation de son nom. Son ombre plane, du reste, sur eux. Par contre, il serait utile de le ressasser à ceux qui ne connaissent de lui que les boulevards qui portent son nom. Quelques mots suffisent pour dire tout son courage. Lion des djebels, il n'a pas attendu le 1er Novembre pour déclarer la guerre à la France coloniale. Il a pris le maquis en 1947. Maquisard, puis politique et diplomate, c'est lui qui signera la fin de la Révolution avec la France un certain 19 mars 1962 et l'accès de l'Algérie à l'indépendance. Le reste n'étant pas encore fait. L'homme du 19 mars est effacé de l'histoire officielle. Il est oublié et son village natal, lallalen dans la commune d'Aït Yahia Moussa (Draâ El Mizan) où il est né le 14 décembre 1922, est totalement enclavé.
    Krim Belkacem mérite tous les hommages. Sa région, ex-commune mixte de Draâ-El-Mizan, n'a pas enfanté que lui. Du même grade de colonel que lui, elle a donné naissance à quatre autres hommes héroïques.
    Ils s'appellent Amar Ouamrane, Ali Mellah, Mohamed Zamoum dit Si Salah et Slimane Dehilès.
    Ouamrane, natif de la commune de Frikat en 1919, adjoint de Krim, a lui aussi déclaré la guerre à la France avant l'heure. Formé par l'armée française à l'Académie de Cherchell, il déserta suite aux massacres du 8 mai 1945. Arrêté et condamné à mort, il sera gracié en 1946 par le général Georges Catroux. Arrêté de nouveau en 1946 pour ses activités politiques au cours de la campagne électorale de 1946, Ouamrane réussit à s'évader pour vivre dans la clandestinité. Durant la Guerre d'Algérie, il était de tous les fronts. Au Congrès de la Soummam, il a représenté Alger. Le colonel se retire de la vie politique en 1962 et nous quitte en juillet 1992.
    Ali Mellah est né le 14 février 1924 à Taka dans la commune de M´kira. Responsable de la 6e Région (Sahara) issue du Congrès de la Soummam, Si Chérif sera assassiné le 31 mars 1957 par les Messalistes.
    Mohamed Zamoum dit Si Salah est né le 27 novembre 1928 à Aïn Taya (Alger). Il est tombé au champ d'honneur à M'chedallah (Bouira) le 20 juillet 1961.
    Slimane Dehilès ou le colonel Si Sadek, est né aux Ouadhias le 14 novembre 1920. Il est l'un des principaux chefs politico-militaires de la Révolution algérienne, et décède le 5 novembre 2011. La région qui a enfanté ces colonels est aujourd'hui l'une des régions les plus oubliées et les plus déshéritées de l'Algérie. Il serait pourtant louable de rendre hommage à ces hommes à la veille du cinquantenaire du cessez-le-feu, signé par Krim Belkacem, pour que nul n'oublie. Et qui d'autre à la place des enfants de la région le fera dès lors que les autorités officielles font de leur mémoire un tabou, à tel point qu'un film sur Krim est rejeté par le ministère des Moudjahidine. C'est dans cette perspective que l'association culturelle Tarwa-n'Krim-Belkacem du village Iallalen a pris l'initiative de commémorer le 19 mars en rendant hommage aux cinq colonels.
    En collaboration avec des associations locales, la Maison de jeunes de Draâ El-Mizan et les APC d'Aït Yahia Moussa et de Draâ El-Mizan, cette association a prévu des activités allant du 16 au 19 mars au niveau de la Maison de jeunes Arezki-Mansouri et le cinéma Le Maghreb, au village Ath Bardjal (Ouadhias), au cimetière d'El-Alia (Alger), au Carré des martyrs de Bougarfène à Ighil El-Vir à Aït Yahia Moussa et au musée Krim-Belkacem à Tizra Aïssa.
    Des recueillements et dépôt de gerbes de fleurs, table-ronde avec les membres des familles des cinq colonels, projection d'un film documentaire sur la bataille du 6 Janvier 1959 d'Aït Yahia Moussa sont au programme des activités. L'ex-officier de l'ALN, Djoudi Attoumi, donnera une conférence-débat.
    l expression
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Allah yarham chouhadas

    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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