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Maroc - Le «journal de la torture» d'un étudiant en prison

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  • Maroc - Le «journal de la torture» d'un étudiant en prison

    Il y a une semaine, L'Humanité Dimanche rapportait que cinq étudiants marocains de Taza et Fès étaient emprisonnés, après torture, pour avoir réclamé de meilleures conditions d’études au Maroc.

    Ils sont en grève de la faim. L’un d’eux, Ezedine Erroussi, a rédigé une lettre dans laquelle il dévoile la torture qu’il subit et les conditions inhumaines de son incarcération.
    L’Humanité a publié son «journal de la torture» .

    «L'auteur de la lettre est un gréviste de la faim depuis le 19 décembre 2011. Il se trouvait entre la vie et la mort au moment où elle a été rédigée. Selon Mouha Oukziz, du comité de soutient d'Ezedine, "sa vie ne tient plus qu'à un tuyau qui le transfuse et des piqûres dont on ignore la nature". Sans cesse trimbalé entre l'hôpital et la prison de Taza où il est maintenu dans l'isolement le plus total, il a trouvé la force de nous faire parvenir cet appel au secours» écrit de son côté VoxMaroc qui l’a aussi reçue et publiée.

    Condamné à cinq mois de prison ferme pour son appartenance à une mouvance estudiantine de la gauche radicale, l'étudiant témoigne:

    «J’ai été arrêté par trente agents répressifs, ils m’ont tabassé à coups de matraque jusqu’à ce que je m’évanouisse. Ils m’ont ligoté et tiré par les pieds jusqu’à la voiture blindée, stationnée devant la fac porte ouest du coté du cimetière. Là ils m’ont déshabillé. Ils ont commencé à m’insulter et à me frapper violemment. A plusieurs reprises, ils ont piétiné ma tête et mon ventre avec leurs pieds. Ensuite un des agents m’a mis un pistolet dans ma bouche en disant "une seule balle et c’en est fini de toi, les années de plomb ne sont pas terminées et tu verras les horreurs que tu n’as jamais vues depuis ta venue au monde".»

    «Un cri d’outre-tombe», commente VoxMaroc.
    Du fond de sa cellule de la prison de Taza, Ezedine évoque également ses camarades, en grève de la faim depuis le 23 janvier 2012 à la prison d'Aïn Kadous à Fès.
    Tous sont des étudiants militants de l'UNEM (Union Nationale des Etudiants du Maroc) arrêtés et incarcérés depuis plusieurs mois sans jugement. D'autres sont en grève de la faim dans les prisons de Taza, Errachidia et ailleurs.

    «Un mouvement de grève de la faim dans les prisons du Royaume, ami de la France, la Haute France», déplore Mouha Oukziz.
    «Nous interrogeons votre conscience de citoyen avant tout, pour diffuser la lettre d'Ezedine et ses nouvelles, afin de lui sauver la vie», poursuit-il dans VoxMaroc.

    «J’ai vu mon fils (…) et je peux vous dire qu’il est en danger de mort à cause de la grève de la faim qu’il observe depuis le 19 décembre» pour protester contre sa détention, a déclaré à l’AFP Driss Erroussi, le père de l’étudiant.

    SlateAfrique.
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