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Le ministre des Affaires étrangères italien: “Nous avons l’ambition d’aller plus loin avec l’Algérie”

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  • Le ministre des Affaires étrangères italien: “Nous avons l’ambition d’aller plus loin avec l’Algérie”

    Entre Alger et Rome, les relations sont au beau fixe, comme nous le confirme le chef de la diplomatie italienne dans cet entretien qu’il a accordé à Liberté. M. Giulio Terzi di Sant’Agata souligne que son gouvernement ambitionne d’améliorer encore davantage ces rapports.

    Liberté : À l’occasion de votre visite en Algérie, pouvez-vous, Monsieur le ministre, nous faire le point sur la qualité des relations bilatérales entre les deux pays ?
    M. Giulio Terzi di Sant’Agata : La relation entre nos pays est solide et bien établie à tous les niveaux. L’Algérie et l’Italie partagent, en outre, des intérêts de grande envergure liés à la sécurité et à la stabilité en Méditerranée, au Maghreb et au Sahel. Nous avons, depuis quelques années, développé une étroite et profonde collaboration en matière de lutte contre le terrorisme, la criminalité et tous genres de trafic illicite. Nos positions et nos points de vue convergent sur des questions de gouvernance mondiale, notamment la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que sur d’autres thèmes internationaux et régionaux. Sur le plan économique et commercial, l’Italie est depuis plusieurs années un des premiers partenaires de l’Algérie, en particulier dans les secteurs de l'énergie et des travaux publics. Le niveau de l’interdépendance entre nos pays est désormais stratégique : l’Italie importe d’Algérie environ 35% de ses besoins en gaz naturel. Une réalité structurelle, celle-ci, n’ayant pas souffert des contrecoups de la conjoncture économique. Nous avons, cependant, l’ambition d’aller plus loin et de développer un partenariat équilibré et à long terme dans un ensemble de secteurs : agro-industriel, énergies renouvelables, développement des PME, infrastructures, haute technologie. L’Italie a beaucoup à offrir dans ces domaines, et l’un des messages forts dont je suis porteur est celui de réaffirmer notre volonté de développer un partenariat et de diversifier et renforcer davantage notre présence économique en Algérie. Les P-DG et hommes d’affaires qui m’accompagnent en sont le témoignage le plus évident.

    Est-il possible d’avoir des explications sur cette affaire de contrôle des passeports des ressortissants algériens lorsqu’ils quittent l’Italie, qui a provoqué une polémique ces derniers jours ?
    Je crois qu'il est nécessaire de clarifier les raisons et les modalités du contrôle. Il s’agit d’un outil visant à aider celui qui demande le visa d’entrée en Italie. En cas de doute, au lieu de refuser le visa, les consulats italiens le donnent, tout en invitant le demandeur à nous informer à sa rentrée. Cette mesure vise à établir une collaboration directe, fondée sur la confiance réciproque, entre le réseau consulaire italien et les citoyens algériens. Je voudrais aussi clarifier que les contrôles en question ont concerné un petit pourcentage de cas. En aucun cas, un cachet avec une demande de présentation au retour n’a été apposé sur les passeports de ceux qui avaient obtenu un visa. Au contraire, l'ambassade d'Italie a fourni aux demandeurs de visa une note avec la date indiquée pour la présentation à la chancellerie consulaire. En outre, à partir du 15 février 2012, nous n’avons plus demandé aux titulaires de visas de se rendre personnellement au consulat à leur retour. Nous regrettons donc que nos intentions aient été mal interprétées.

    L’Italie ne se prononce pas beaucoup sur la crise syrienne, même si elle épouse totalement la position de l’Union européenne sur la question. Quel est le point de vue de Rome sur ce qui se passe en Syrie ?
    L’Italie a été parmi les premiers à réagir sur la crise en Syrie et continue à être pleinement engagée, avec ses partenaires internationaux et régionaux, à la recherche d’une solution politique qui puisse rapidement mettre un terme au drame humanitaire auquel nous sommes en train d’assister. Nous avons été parmi les premiers pays à envoyer de clairs signaux au gouvernement syrien, aussi bien au niveau bilatéral qu’avec nos partenaires européens. Nous avons réagi très rapidement en ce qui concerne les aides humanitaires en faisant, en décembre, un premier envoi d’aides médicales destiné aux réfugiés syriens au Liban. En outre, il y a quelques semaines, nous avons mis à disposition 3 millions d’euros supplémentaires pour de nouvelles aides, en consultation avec les Nations unies et d’autres donateurs. Dans le cadre de notre action conjointe avec les pays de l’Union européenne, nous avons aussi adopté d’importantes sanctions contre le régime afin d’induire le président Assad à répondre aux légitimes aspirations de son peuple. En ce sens, nous avons prêté une attention particulière à l’efficacité de telles mesures, que nous avons étudiées afin d’éviter, autant que possible, des répercussions sur la population civile. Au niveau international, l’Italie partage pleinement le plan d’action de la Ligue arabe, qui doit maintenir son rôle à la tête des efforts internationaux. Il est indispensable que la communauté internationale converge vers une direction commune, et nous saluons en ce sens la nomination de l’ex-secrétaire général de l’ONU Kofi Annan comme “envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe pour la crise syrienne”. C’est un important progrès et nous soutenons pleinement l’approche de l’envoyé spécial, ayant comme objectif d’affronter de façon conjointe la cessation des violences, le processus politique et le soutien humanitaire. L’Italie a appuyé avec conviction les initiatives des différents organes des Nations unies, aussi bien à l’Assemblée générale qu’au sein du Conseil des droits de l’Homme. C’est maintenant au tour du Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités, afin d’éviter que la situation en Syrie ne dégénère davantage. L’Italie entretient, aujourd’hui, d’importants contacts avec l’opposition syrienne, que nous encourageons à établir un mécanisme de coordination représentatif fondé sur une vision commune d’une Syrie pacifique et démocratique, qui soit capable d’assurer les droits égaux de tous ses citoyens.

    Liberté
    la curiosité est un vilain défaut.

  • #2
    Lybie perdu au profit de la france......qui va sauver leur economie

    Commentaire

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