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Moussa Haddad (*): L’histoire est une réécriture permanente

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  • Moussa Haddad (*): L’histoire est une réécriture permanente

    Quels sont les critères examinés par la commission pour traiter les scénarios liés à la guerre d’indépendance ?

    Tous les scénarios traités par la commission ne sont pas liés à la guerre de Libération. En revanche, lorsqu’il s’agit de l’histoire, on ne peut pas se prononcer. Bien qu’au sein de la commission figurent des historiens. Ce qui est pris en compte, c’est la qualité cinématographique, le récit, etc. En tant que président, je n’en suis pas décideur, c’est un vote par voix, après lecture et notes de lecture, qui scelle le sort des scénarios.


    - Que pensez-vous de la disposition de la loi qui oblige tout scénario traitant de cette partie de l’histoire à passer par le «gouvernement » ?

    Obligatoirement est un terme excessif. Mais ça doit sûrement être vu par les moudjahidine eux-mêmes. Ce sont eux qui ont participé à l’histoire et le ministère est suffisamment structuré à l’heure actuelle pour faire de la recherche afin que l’écrit sur la Révolution soit conforme et pourvu en informations. Car, finalement, il s’agit d’écriture de l’histoire. L’histoire est une réécriture permanente, qui se fait étape par étape, pour aller au plus juste, au plus authentique. Les gens qui y ont participé ne sont pas porteurs, chacun dans son individualité, de ce qui s’est passé dans l’ensemble. On peut être fermement attaché à une idée de l’histoire et être dans le faux. C’est complexe, mais le ministère des Moudjahidine est compétent pour continuer à revisiter l’histoire de la Révolution. Cela devrait se faire dans une synergie pour être dans le vrai et valoriser la lutte de Libération nationale, parce que c’est un moment exceptionnel qui nous a rendu notre pays.


    - Trouvez-vous qu’écrire sur l’histoire incombe une grande responsabilité au scénariste ?

    Oui. Si ce sont des récits qui concernent l’histoire, il faut être au plus près possible du réel et du vécu. Lorsqu’un scénariste écrit sur l’histoire, il doit être accompagné par plusieurs historiens. Certains scénarios traitent de l’époque de l’indépendance de 1962 à aujourd’hui. Il s’agit de cinquante ans d’indépendance !


    - Jusqu’à présent, comment jugez-vous les scénarios que vous avez eus entre les mains ?

    Pour le moment, je trouve que c’est formidable, il y a beaucoup de scénarios qui font preuve d’une grande force d’imagination, c’est exceptionnel et ça me fait du bien.


    *Les autres membres de la commission sont Djilali Sari, historien, Djamel Eddine Merdassi, journaliste, Abdelhamid Bourayou, professeur, Slimane Hachi, historien, Nadhéra Laggoune, professeur, Noureddine Touazi, journaliste, Abdelkrim Aït Ouméziane, directeur du CNCA, Ahmed Ben Kamla, réalisateur.

    (*)Moussa Haddad est président de la commission validant les scénarios.

    El Watan
    la curiosité est un vilain défaut.
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