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Le métro accélère le changement à Alger

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  • Le métro accélère le changement à Alger

    Longtemps attendu, le métro d'Alger s'avère à la fois une bénédiction pour les banlieusards de la ville, un moteur de création d'emplois et un modèle de partenariat réussi avec des entreprises européennes.

    Le nouveau métro d'Alger apporte une solution aux encombrements notoires de la ville et permet de créer des milliers d'emplois. Ce projet ferroviaire (Entreprise du métro d'Alger - EMA), envisagé pour la première fois il y a 25 ans, s'était tellement fait attendre que les Algérois avaient fini par se demander s'il était même réalisable. Maintenant qu'il est opérationnel, ce métro apporte un nouveau souffle à de nouveaux projets et encourage les jeunes ingénieurs à croire en leurs capacités.

    Fruit d'une collaboration entre des équipes algériennes, italiennes et allemandes, le nouveau métro d'Alger est un tel succès que sa longueur sera étendue à plus de 50 kilomètres à l'horizon 2020.

    "Près de 1 500 emplois ont été créés pour la ligne vers El Harrach, 1 200 autres sur celle allant vers la vieille ville, et encore 800 autres sur la ligne allant à Aïn Naadja, sans parler des autres lignes qui seront ouvertes d'ici l'été prochain", explique Omar Hadbi, le président de l'EMA.

    Depuis l'ouverture de la section reliant Les Bananiers à Bordj El Kiffan en mai dernier, près de six millions de personnes ont emprunté le métro. La moyenne journalière est d'environ 20 000 passagers, a indiqué Habdi lundi 5 mars lors de l'ouverture du tronçon non commercial situé entre Les Fusillés (Hussein Dey) et Bab Ezzouar.

    Lorsque toutes les lignes actuellement en construction seront ouvertes, le métro pourra transporter 100 000 personnes par heure dans chaque sens.


    [AFP/Farouk Batiche] Près de 20 000 personnes utilisent à chaque heure le métro d'Alger, un nombre qui devrait passer à 100 000 lorsque l'ensemble du réseau sera ouvert.
    Pour répondre au flux de passagers sur la première section, "quatre cents agents de service ont été recrutés et formés par l'opérateur français RATP, et cent autres embauchés pour l'entretien et la maintenance des rames, ainsi que cinq cents officiers de police des transports", a déclaré Habdi à Magharebia.

    "Ce projet, réalisé en partenariat avec des entreprises étrangères, permettra de former des centaines d'ingénieurs et techniciens algériens sur place", souligne le président de l'EMA. "Ils ont acquis une expérience considérable et sont maintenant en mesure de gérer d'importants chantiers de construction."

    Le recrutement se poursuit, ajoute-t-il, parlant des demandeurs d'emplois potentiels sur le site web de l'EMA.

    "C’est bon, le tunnel est fin prêt. Nous l’avons réalisé avant les délais", dit Mohamed Touhami, un ingénieur responsable du projet d’extension vers le quartier d’El Harrach.

    Touhami a débuté sa carrière en tant que géologue pour le projet du métro à la fin des années 1980, à une époque où les travaux étaient presque à l’arrêt faute d’argent. Maintenant, il est responsable du chantier d’extension et forme des jeunes ingénieurs sur le terrain.

    Il vient juste de rentrer d’une mission d’inspection du nouveau chantier d’extension en compagnie de deux jeunes ingénieurs.

    "Le nouveau tronçon démarre dans quelques jours et nous comptons le terminer avant les délais", affirme l'un de ces jeunes, ajoutant que chacun "a acquis une certaine expérience et beaucoup appris de la première tranche du projet".

    "Même nos responsables ont compris", poursuit-il. "Ils misent sur les jeunes ingénieurs, en leur versant des salaires attractifs afin qu’ils ne partent pas au bout de deux ans, comme ils le faisaient par le passé", ajoute-t-il.

    Ce projet, confié à un consortium algéro-allemand, emploie un millier de travailleurs algériens, et une quarantaine de cadres allemands. Sous terre, les ouvriers sont fiers de nous montrer le travail réalisé. Ils en sont aux dernières retouches, aux opérations de nettoyage.


    [Nazim Fethi] Les 50 kilomètres du réseau du méro d'Alger seront achevés d'ici 2020.
    Leur plus grande fierté sur ce tronçon est le tunnel creusé sous l’oued, une première en Algérie. Mourad Hachid, un jeune ingénieur formé sur place, dirige aujourd’hui toute une équipe.

    "J’ai fait des études en génie civil. Avant d’arriver ici, je ne savais rien sur les tunnels. Mais aujourd’hui, grâce à mon expérience sur le terrain, mes lectures sur Internet, rien ne me semble étranger dans ce monde et je peux prendre n’importe quel autre chantier de tunnel, sans aucune difficulté", explique-t-il à Magharebia.

    Le consortium a mis les moyens au service des jeunes cadres ; tous les chantiers sont équipés de l'Internet.

    "Je ne suis plus obligé de me déplacer vers la direction générale chaque fois que j’ai un problème", nous dit Mourad, tout en parlant au téléphone pour rassurer des habitants mitoyens du chantier et qui s’inquiètent sur les risques d’effondrement des vieux bâtiments à cause du métro.

    "Comme vous le constatez, nous gérons tout. Il m’arrive d'arriver sur le chantier à 8 heures du matin et de ne repartir que vers 22 heures", raconte-t-il. "Quand on aime ce que l’on fait, on ne compte pas les heures, on oublie la fatigue."

    Ce projet de métro est arrivé à point nommé.

    "A Alger, on ne trouve plus une place pour stationner", avait expliqué le ministère des Transports dans une étude publiée en 2011.

    "Alger, avec ses cinq millions d’habitants et quelque cinq millions de visiteurs par jour, étouffe. La circulation automobile est impossible durant toute la journée et tous les projets routiers n’ont pu réduire cette pression. Les bus, les taxis et les véhicules personnels génèrent de la pollution", indiquait cette étude.

    "La seule solution réside dans les moyens de transport publics modernes", avait conclu le ministère.

    Après les années de doute, voici venu donc le temps de l’enthousiasme. Au bout du tunnel, à El Harrach, Mohamed Touhami nous parle de l’avenir proche : "Nous avons terminé ce tunnel, maintenant il reste la pose des rails et des équipements électroniques. Nous sommes lancés sur l’autre extension vers le quartier d'Aïn Naadja, au sud d’Alger, que nous comptons terminer d’ici l’année prochaine."

    "Mais ce qui nous intéresse maintenant, ce sont les chantiers à lancer d’ici l’été prochain. Le nouveau tronçon qui mènera vers l’aéroport international commencera ici, à El Harrach. De l’autre côté, on ira jusqu’au quartier de Baraki, plus au sud."



    D'autres extensions sont prévues vers l'ouest et vers les collines d'Alger. Mais la tranche la plus difficile les attend, en plein coeur de la vieille ville.

    "Il y a de vieilles bâtisses, des ruines romaines et de nombreux obstacles sur le tronçon du vieil Alger, ce qui retarde les travaux du consortium composé avec les Portugais et les Brésiliens", explique Touhami à Magharebia.

    Mais cette équipe de sociétés internationales de transport, d'ingénieurs locaux expérimentés et de jeunes ingénieurs enthousiastes a déjà réalisé l'impossible. A ce stade, rien ne semble hors de leur portée.

    "Cela ne devrait pas prendre longtemps", conclut Touhami.

    Par Nazim Fethi pour Magharebia
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    Le développement d'Alger dépend du métro et de transport en communs efficaces.

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    • #3
      Ce métro ne peut être qu'une plus-value pour les algérois, le développement d'Alger et plus largement pour l'image de notre pays.
      Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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