LARBI BEN M'HI DI était peut-être le plus discret des neuf responsables de la révolution algérienne. De petite taille et de corpulence moyenne, sa fiche de police signale une particularité curieuse, celle de piétiner le sol quand il parle. Il a eu deux passions : le théâtre et la politique. Arrêté après la répression de 1945, il choisit la clandestinité et acquiert à cette dure école, le calme, la patience et l'austérité qui l'ont toujours caractérisé. En 1950, vainement recherché par les services de police, il est condamné par défaut à dix ans de prison pour menées subversives et activité illégale. Dès 1954, il devient le chef de la wilaya 5 (Oranie) qu'il organise efficacement malgré un démarrage difficile. En 1956, il participe au Congrès de la Soummam et il est élu au C.C.E. avec Krim et Abane... Laissant le commandement de la wilaya 5 à son lieutenant Boussouf, il dirige l'action armée à Alger.
Arrêté par les troupes du colonel Bigeard pendant la bataille d'Alger, en 1957, il meurt, sans avoir parlé et en insistant pour qu'on ne le prenne pas en pitié. Il s'écrie, avant de mourir pendu : Vous parlez de la France de Dunkerque à Tamanrasset et moi, je vous prédis l'Algérie de Tamanrasset à Dunkerque !
MOURAD DIDOUCHE est issu d'un milieu aisé, il entre très tôt dans la politique. Ses parents possèdent un bain maure près de la cathédrale, dans la basse Casbah. A la mort de son père, sa part d'héritage servira à alimenter la caisse du C.R.U.A., mouvement qui venait d'être créé, et dont il était l'élément moteur avec Boudiaf. Écoeuré par les discours creux et les proclamations pompeuses, il prône l'action. Organisateur infatigable, il était aussi intransigeant que passionné par la nécessité de libérer son pays. Adjoint de Mohamed Boudiaf, il va diriger la wilaya 2. Disposant d'un effectif réduit de maquisards sous ses ordres, il multiplie néanmoins les coups de main et les harcèlements contre l'armée française, pour donner à son adversaire l'impression qu'il a affaire à des forces importantes.
En janvier 1955, il meurt au cours d'une attaque contre un poste de l'armée française. Il sera remplacé, à la tête de la wilaya 2, par son fidèle lieutenant Zighout Youssef.
MOHAMED BOUDIAF KHEIREDDINE est né le 23 juin 1919. Au cours de ses études au collège de BouSaada, il souhaite préparer l'école normale d'instituteurs mais son mauvais état de santé l'en empêchera. Il abandonne donc ses études pour devenir employé aux contributions. Il se rallie au C.R.U.A., dont il devient le premier président, le 3 juin 1954. Coordonnateur, il part dès 1956 pour l'Égypte, puis il séjourne au Maroc afin de se procurer des armes pour la résistance oranaise qui a du mal à s'implanter. Résidant quelque temps à Madrid, il se fait soigner car son état de santé est inquiétant. Puis il reprend son rôle de messager infatigable entre la délégation de l'extérieur au Caire et les chefs de wilaya ; de sa voix sourde il sait convaincre les plus récalcitrants. Il se trouve avec d'autres dirigeants du F.L.N. dans l'avion détourné par les militaires français et passera le reste du conflit en prison.
Arrêté par les troupes du colonel Bigeard pendant la bataille d'Alger, en 1957, il meurt, sans avoir parlé et en insistant pour qu'on ne le prenne pas en pitié. Il s'écrie, avant de mourir pendu : Vous parlez de la France de Dunkerque à Tamanrasset et moi, je vous prédis l'Algérie de Tamanrasset à Dunkerque !
MOURAD DIDOUCHE est issu d'un milieu aisé, il entre très tôt dans la politique. Ses parents possèdent un bain maure près de la cathédrale, dans la basse Casbah. A la mort de son père, sa part d'héritage servira à alimenter la caisse du C.R.U.A., mouvement qui venait d'être créé, et dont il était l'élément moteur avec Boudiaf. Écoeuré par les discours creux et les proclamations pompeuses, il prône l'action. Organisateur infatigable, il était aussi intransigeant que passionné par la nécessité de libérer son pays. Adjoint de Mohamed Boudiaf, il va diriger la wilaya 2. Disposant d'un effectif réduit de maquisards sous ses ordres, il multiplie néanmoins les coups de main et les harcèlements contre l'armée française, pour donner à son adversaire l'impression qu'il a affaire à des forces importantes.
En janvier 1955, il meurt au cours d'une attaque contre un poste de l'armée française. Il sera remplacé, à la tête de la wilaya 2, par son fidèle lieutenant Zighout Youssef.
MOHAMED BOUDIAF KHEIREDDINE est né le 23 juin 1919. Au cours de ses études au collège de BouSaada, il souhaite préparer l'école normale d'instituteurs mais son mauvais état de santé l'en empêchera. Il abandonne donc ses études pour devenir employé aux contributions. Il se rallie au C.R.U.A., dont il devient le premier président, le 3 juin 1954. Coordonnateur, il part dès 1956 pour l'Égypte, puis il séjourne au Maroc afin de se procurer des armes pour la résistance oranaise qui a du mal à s'implanter. Résidant quelque temps à Madrid, il se fait soigner car son état de santé est inquiétant. Puis il reprend son rôle de messager infatigable entre la délégation de l'extérieur au Caire et les chefs de wilaya ; de sa voix sourde il sait convaincre les plus récalcitrants. Il se trouve avec d'autres dirigeants du F.L.N. dans l'avion détourné par les militaires français et passera le reste du conflit en prison.
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