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Confusion tragique sur les pommes inaugurales .

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    Confusion tragique sur les pommes inaugurales

    D'abord la pomme : elle est le premier fruit, la première oisiveté, l'interrupteur de l'humanité, la fécondation par l'infraction, la naissance de la volonté de l'homme, de la conscience sous forme d'une morsure. Ensuite l'arbre, symbole de la connaissance, en ce sens qu'il lie la terre au ciel avec ses poumons nus, à l'air du vent, offerts au soleil et à la transformation et la photosynthèse. Ensuite un couple oisif qui ne sait pas quoi faire de son éternité. Ceci, pour l'histoire de la pomme du ciel.

    Pour la pomme de terre, c'est autre chose : là, il faut travailler, planter, souffrir, supporter et subir et vieillir. C'est la bonne histoire de l'humanité : celle qui va du cri au salaire et du salaire au soupir et du soupir à la dette ou le vol et le butin. L'histoire du labeur, de la chute dans le temps, de la fatigue. La nôtre. C'est la seconde histoire, la pomme de terre. Pour la pomme du ciel, c'est facile : on l'a lit, on la croit ou pas. On se l'explique ou pas. On la répète ou pas. On s'en contente ou pas.

    Pour la pomme de terre, c'est autre chose : on la subit. Comme l'histoire de toute l'humanité. La pomme du ciel ne demande que la croyance et les ablutions et les rites d'ici ou d'ailleurs. La pomme de terre, c'est du travail. Il faut travailler pour la manger et l'acheter et la goûter. C'est sérieux et vraiment vrai. C'est la facture, pas la fatwa.

    Du coup, on comprend le problème quand la pomme de terre est rare, chère et hors de prix : on ne travaille pas suffisamment, le ciel n'a pas été clément, les vers ont tout mangé ou bien la paresse. Malgré les prières, il y a la vérité : on ne peut pas remplacer la pomme de terre par la pomme du ciel dans une assiette. Seulement dans la tête ou à la tête de l'histoire de l'humanité. On peut se la jouer islamiste, djihadiste, prêtre ou imam, croyant ou passant, cela reste une vérité : la pomme de terre remplit le ventre, la pomme du ciel remplit un trou généalogique.

    Il y a dans la pomme de terre le symbole de notre condition humaine, de notre maîtrise, de notre utilité comme peuple. C'est une histoire de tubercules et d'indépendance. La pomme de terre est née d'un butin de colonisation (les Blanc mangent l'Amérique du Sud et les Indiens au XVIème siècle). C'est un arrachage et des plantations. Des récoltes et des importations.

    Donc, c'est quand les deux sont inter-changées avec imprudence qu'il y a fin d'un monde, d'un peuple ou famine et hausse des prix : c'est quand la pomme de terre est vécue comme un fruit imaginaire qui tombe du ciel ou du Canada et que la pomme du ciel est fournie comme explication, que tout va mal. Que l'ordre du ciel et de la terre est déstabilisé. Qu'il y a rupture de stock et d'explications.

    C'est quand on s'occupe de manger des pommes du ciel, que les pommes de terre deviennent chères et rares et hors de portée. Car à chaque fruit, sa place. La pomme du ciel c'est au ciel. Avant de naître ou après la mort. La pomme de terre c'est la terre qu'il faut travailler. Quand un peuple en manque chaque deux ans, c'est qu'il s'occupe trop de la pomme du ciel, ne travaille pas, veut vivre comme Adam au ciel, sans effort, multiplie les fatwas et les promenades, ne maîtrise pas les cycles saisonniers et compte sur un arbre ou un baril pour rester au paradis.



    par Kamel Daoud

    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Salam, Bonjour,

    il n'est en rien des dernières tendances, neigeuses d'un ciel, en ce qui concerne les communs terrestres et variables d'une source hydrologique à ce que vous dites, les tracteurs ne sont pas des bœufs certes mais les sens d'une agriculture ancestrales et/ou technologiques se tiennent à même atmosphère, ce qui pousse à réfléchir des hommes et des temps par les mêmes voies et, la nature n'a rien d'hostile bien au contraire des consciences dont il s'ajoute ici ou là des racines, ou non, propre à son cheminement...,

    Pour la pomme de terre, c'est autre chose : là, il faut travailler, planter, souffrir, supporter et subir et vieillir. C'est la bonne histoire de l'humanité : celle qui va du cri au salaire et du salaire au soupir et du soupir à la dette ou le vol et le butin. L'histoire du labeur, de la chute dans le temps, de la fatigue. La nôtre. C'est la seconde histoire, la pomme de terre. Pour la pomme du ciel, c'est facile : on l'a lit, on la croit ou pas. On se l'explique ou pas. On la répète ou pas. On s'en contente ou pas.

    des sacs et des brouettes, voilà ce qu'il manquait peut être des calculs logiques comme des "antiparasites",...ou, vraiment, la faim ne se serait guère mondialisée d'un moindre confort géhenne, bien sûr et sans pesée ni produit, il y a une sacrée différence entre la vue humaine et la vision humaine, exemple, mis à part des variétés les Pommes du Ciel ont-elles le même genre de calcul ou le même type de résultat et lesquels problèmes s'y justifient pour planter une fois ou chaque fois...???...
    Salam, merci...
    Dernière modification par nedjmala, 23 mars 2012, 18h39.
    ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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