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La confection des listes vire au cauchemar Belkhadem sous haute pression
Jamais le FLN n’aura vécu une telle crise : à quelques jours seulement du délai imparti pour le dépôt des listes de candidatures, le vieux parti se trouve confronté à une crise sans précédent.
Assailli de toutes parts, Abdelaziz Belkhadem ne sait plus à quel saint se vouer. Ne pouvant pas contenter tout le monde à la fois, il essaye, par tous les moyens, de limiter les dégâts.
Alors qu’il entreprend, depuis des semaines, une tentative de réconciliation avec le mouvement de redressement, il n’est toujours pas parvenu à un accord avec leur chef de file, Salah Goudjil, au sujet des listes communes et le spectre d’une participation des redresseurs sur des listes indépendantes pèse toujours.
Belkhadem ne peut contenter les redresseurs, au risque de lâcher ses sponsors, ces nouveaux hommes d’affaires qui prennent de plus en plus du poids au sein des centres de décision du parti.
Les ennuis de Belkhadem ne s’arrêtent pas là. Le patron du FLN fait face à une fronde sans précédent de la part de sa base qui refuse de voir les “dinosaures” se représenter en tête de liste.
Le fait que Belkhadem décide de fuir son bureau et d’élire domicile au parc d’attractions de Ben Aknoun, pour confectionner les listes de candidatures, renseigne sur la pression à laquelle il fait face.
Cette pression s’est accentuée avec des injonctions qu’aurait reçues le patron du FLN de la part du président de la République au sujet des ministres du parti. L’on murmure que cette injonction aurait provoqué un véritable séisme au sein de la direction du parti. Les ministres et autres cadres du parti auraient piqué une colère rouge et accusé Belkhadem de les avoir abandonnés, sacrifiés sur l’autel des calculs électoraux.
En fait, certains cadres du parti soupçonnent même l’existence d’une injonction de la part du président de la République. Ils soupçonnent Belkhadem d’avoir agité cet épouvantail pour justifier leur exclusion. Le fait que Belkhadem évoque, publiquement, qu’il démissionnerait de son poste si le parti ne sortait pas majoritaire des élections de mai prochain renseigne sur la crainte du patron du FLN de subir les foudres de tous les exclus des listes du parti.
Les ministres et autres dinosaures n’accepteront jamais d’être exclus. Quitte à saboter les listes de leur parti ou à se présenter sur des listes indépendantes ou même sur celles d’autres partis. En laissant planer le suspense, jusqu’aux ultimes moments, Belkhadem voudrait faire d’une pierre deux coups : se donner du temps pour absorber la colère des uns et des autres et se prémunir contre leur probable candidature sur d’autres listes.
L’on se rappelle que c’est le FLN qui avait rejeté, au Parlement, la proposition du président de la République exigeant des ministres candidats de démissionner de leur poste.
Pour avoir tourné le dos à la contestation née depuis le 9e congrès et pour n’avoir jamais osé défier les vieilles figures du parti, Belkhadem paye lourdement ses hésitations et ses fuites en avant et le parti risque de laisser des plumes en mai prochain.
source: Liberté
Assailli de toutes parts, Abdelaziz Belkhadem ne sait plus à quel saint se vouer. Ne pouvant pas contenter tout le monde à la fois, il essaye, par tous les moyens, de limiter les dégâts.
Alors qu’il entreprend, depuis des semaines, une tentative de réconciliation avec le mouvement de redressement, il n’est toujours pas parvenu à un accord avec leur chef de file, Salah Goudjil, au sujet des listes communes et le spectre d’une participation des redresseurs sur des listes indépendantes pèse toujours.
Belkhadem ne peut contenter les redresseurs, au risque de lâcher ses sponsors, ces nouveaux hommes d’affaires qui prennent de plus en plus du poids au sein des centres de décision du parti.
Les ennuis de Belkhadem ne s’arrêtent pas là. Le patron du FLN fait face à une fronde sans précédent de la part de sa base qui refuse de voir les “dinosaures” se représenter en tête de liste.
Le fait que Belkhadem décide de fuir son bureau et d’élire domicile au parc d’attractions de Ben Aknoun, pour confectionner les listes de candidatures, renseigne sur la pression à laquelle il fait face.
Cette pression s’est accentuée avec des injonctions qu’aurait reçues le patron du FLN de la part du président de la République au sujet des ministres du parti. L’on murmure que cette injonction aurait provoqué un véritable séisme au sein de la direction du parti. Les ministres et autres cadres du parti auraient piqué une colère rouge et accusé Belkhadem de les avoir abandonnés, sacrifiés sur l’autel des calculs électoraux.
En fait, certains cadres du parti soupçonnent même l’existence d’une injonction de la part du président de la République. Ils soupçonnent Belkhadem d’avoir agité cet épouvantail pour justifier leur exclusion. Le fait que Belkhadem évoque, publiquement, qu’il démissionnerait de son poste si le parti ne sortait pas majoritaire des élections de mai prochain renseigne sur la crainte du patron du FLN de subir les foudres de tous les exclus des listes du parti.
Les ministres et autres dinosaures n’accepteront jamais d’être exclus. Quitte à saboter les listes de leur parti ou à se présenter sur des listes indépendantes ou même sur celles d’autres partis. En laissant planer le suspense, jusqu’aux ultimes moments, Belkhadem voudrait faire d’une pierre deux coups : se donner du temps pour absorber la colère des uns et des autres et se prémunir contre leur probable candidature sur d’autres listes.
L’on se rappelle que c’est le FLN qui avait rejeté, au Parlement, la proposition du président de la République exigeant des ministres candidats de démissionner de leur poste.
Pour avoir tourné le dos à la contestation née depuis le 9e congrès et pour n’avoir jamais osé défier les vieilles figures du parti, Belkhadem paye lourdement ses hésitations et ses fuites en avant et le parti risque de laisser des plumes en mai prochain.
source: Liberté