Si ses concurrents ne semblent plus en mesure de pouvoir le dépasser, leur stratégie consisterait à l'empêcher d'obtenir le nombre de délégués nécessaires pour être investi candidat à la présidentielle américaine.
De notre correspondante à Washington.
Est-ce le moment où les choses sont en train de basculer? Solidifiant lentement, mais sûrement, la pénible victoire du favori de l'establishment, Mitt Romney, sur son principal adversaire, Rick Santorum, chouchou de l'aile droite du Parti républicain et héraut des valeurs chrétiennes et familiales? Nul n'en est encore tout à fait sûr. Mais l'ancien gouverneur Romney a remporté mardi la primaire de l'Illinois avec une avance de 12% (46,9% contre 34,9% à Santorum), ajoutant à ses 19 précédentes victoires, l'État industriel dont Barack Obama a été le sénateur.
Selon les calculs de la chaîne de télévision américaine CNN, ce succès porterait à 540 le nombre de délégués dont il dispose, contre 239 à Rick Santorum. Newt Gingrich, qui n'avait pas fait campagne dans l'Illinois, ne disposerait que de 137 délégués et Ron Paul de 69. La course aux délégués devrait continuer sur le même mode: Romney tentant de creuser l'écart, avec ses moyens financiers massifs et ses campagnes de publicités négatives, tandis que les autres resteront lancés à sa poursuite, afin de tenter de l'empêcher de récupérer les 1144 délégués nécessaires pour remporter la nomination républicaine, fin août à Tampa (Floride).
Peu d'enthousiasme
En principe, la dynamique strictement mathématique est largement favorable à Mitt Romney. Pour gagner la primaire, Rick Santorum devrait gagner les trois quarts des délégués restants dans les scrutins à venir, ce qui paraît impossible. Un retour de Gingrich paraît encore plus improbable. Les observateurs soulignent pourtant que Romney reste engagé dans une partie difficile, puisque au rythme auquel il engrange les délégués aujourd'hui, il lui faudrait attendre jusqu'à la primaire de Californie le 5 juin, voire celle de l'Utah, qui clôt la série le 26 juin, pour avoir enfin le bon compte.
L'état-major de l'ancien gouverneur du Massachusetts reste toutefois confiant, persuadé que les électeurs et les donateurs finiront par percevoir Santorum et Gingrich comme des gêneurs, susceptibles de jouer contre l'intérêt du parti. Il espère que les deux hommes finiront par abandonner, sous la pression des chiffres. Nombre d'États modérés, dont les scrutins sont prévus en avril et en mai, comme le Maryland, le Delaware, le Wisconsin mais aussi Washington DC, devraient profiter à Romney. Le calcul de Santorum et de Gingrich serait plutôt de le faire chuter dans les États du Sud ou de l'Ouest, comme la Louisiane, le Texas ou le Nebraska, pour l'empêcher de parvenir au chiffre fatidique de 1144.
«Si personne ne parvient à avoir le nombre, une conversation sérieuse pourra débuter», argumentait mardi Newt Gingrich. L'option serait alors d'aller vers une convention républicaine ouverte à tous les marchandages. Mais peu d'experts croient à ce scénario extrême, pariant que Romney, malgré le peu d'enthousiasme qu'il suscite, finira par avoir ses adversaires à l'usure. «Je pense qu'il va gagner, notait mardi le blogueur conservateur Erik Erikson. La question est de savoir comment il fera ensuite pour mobiliser la base chrétienne évangéliste qui ne se sentira nullement mariée avec lui. Il aura besoin d'elle pour mobiliser ses troupes, lors de l'élection générale.»
source: le figaro
De notre correspondante à Washington.
Est-ce le moment où les choses sont en train de basculer? Solidifiant lentement, mais sûrement, la pénible victoire du favori de l'establishment, Mitt Romney, sur son principal adversaire, Rick Santorum, chouchou de l'aile droite du Parti républicain et héraut des valeurs chrétiennes et familiales? Nul n'en est encore tout à fait sûr. Mais l'ancien gouverneur Romney a remporté mardi la primaire de l'Illinois avec une avance de 12% (46,9% contre 34,9% à Santorum), ajoutant à ses 19 précédentes victoires, l'État industriel dont Barack Obama a été le sénateur.
Selon les calculs de la chaîne de télévision américaine CNN, ce succès porterait à 540 le nombre de délégués dont il dispose, contre 239 à Rick Santorum. Newt Gingrich, qui n'avait pas fait campagne dans l'Illinois, ne disposerait que de 137 délégués et Ron Paul de 69. La course aux délégués devrait continuer sur le même mode: Romney tentant de creuser l'écart, avec ses moyens financiers massifs et ses campagnes de publicités négatives, tandis que les autres resteront lancés à sa poursuite, afin de tenter de l'empêcher de récupérer les 1144 délégués nécessaires pour remporter la nomination républicaine, fin août à Tampa (Floride).
Peu d'enthousiasme
En principe, la dynamique strictement mathématique est largement favorable à Mitt Romney. Pour gagner la primaire, Rick Santorum devrait gagner les trois quarts des délégués restants dans les scrutins à venir, ce qui paraît impossible. Un retour de Gingrich paraît encore plus improbable. Les observateurs soulignent pourtant que Romney reste engagé dans une partie difficile, puisque au rythme auquel il engrange les délégués aujourd'hui, il lui faudrait attendre jusqu'à la primaire de Californie le 5 juin, voire celle de l'Utah, qui clôt la série le 26 juin, pour avoir enfin le bon compte.
L'état-major de l'ancien gouverneur du Massachusetts reste toutefois confiant, persuadé que les électeurs et les donateurs finiront par percevoir Santorum et Gingrich comme des gêneurs, susceptibles de jouer contre l'intérêt du parti. Il espère que les deux hommes finiront par abandonner, sous la pression des chiffres. Nombre d'États modérés, dont les scrutins sont prévus en avril et en mai, comme le Maryland, le Delaware, le Wisconsin mais aussi Washington DC, devraient profiter à Romney. Le calcul de Santorum et de Gingrich serait plutôt de le faire chuter dans les États du Sud ou de l'Ouest, comme la Louisiane, le Texas ou le Nebraska, pour l'empêcher de parvenir au chiffre fatidique de 1144.
«Si personne ne parvient à avoir le nombre, une conversation sérieuse pourra débuter», argumentait mardi Newt Gingrich. L'option serait alors d'aller vers une convention républicaine ouverte à tous les marchandages. Mais peu d'experts croient à ce scénario extrême, pariant que Romney, malgré le peu d'enthousiasme qu'il suscite, finira par avoir ses adversaires à l'usure. «Je pense qu'il va gagner, notait mardi le blogueur conservateur Erik Erikson. La question est de savoir comment il fera ensuite pour mobiliser la base chrétienne évangéliste qui ne se sentira nullement mariée avec lui. Il aura besoin d'elle pour mobiliser ses troupes, lors de l'élection générale.»
source: le figaro
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