Un quotidien tunisien s'en prend violemment à l'auteur présumé des assassinats de ces derniers jours. A cause de lui, estime-t-il, les Arabes et les musulmans seront regardés comme des terroristes : "Sa gloire est notre désarroi et notre désespoir."
Une femme dépose une gerbe de fleurs ornée d'un ruban sur lequel est écrit "Les musulmans avec vous", à l'issue de la cérémonie funéraire tenue dans la synagogue du collège-lycée Ozar Hatorah de Toulouse, le 20 mars.
La presse mondiale relaie l’information qui passe en boucle sur les radios et télévisions françaises et qui traite du terroriste qui a ôté la vie à sept personnes à Toulouse et à Montauban. Le coupable de ces tueries serait un salafiste français d’origine algérienne.
Ce jeune, initialement petit délinquant et voyou, a été pris en main par les nouveaux prêcheurs de l’intolérance, de l’inculture et de l’obscurantisme qui ont envahi les mosquées radicales en France et ailleurs, des mosquées trop souvent financées par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Après les premières leçons de haine et de mépris de l’autre dispensées sur place, ce monstre a été envoyé dans les montagnes de Tora Bora, qui séparent l’Afghanistan du Pakistan, pour compléter sa formation en apprenant le maniement des armes et pour se transformer en meurtrier fier de l’être.
Pendant que ses "ennemis" s’abreuvent de connaissances à Oxford, à la Sorbonne ou à Harvard, il s’est installé dans une des nombreuses madrassas pour se faire laver intégralement le cerveau et se spécialiser dans le mal. N’ayant comme seule référence contemporaine qu’Oussama Ben Laden, celui qui a fait reculer les musulmans de cinq siècles, il s’est donc inspiré de son parcours pour s’attribuer le paradis.
En dehors de la souffrance qu’il va faire subir pour longtemps aux familles des disparus et à la sienne, il a de nouveau installé les Arabes et les musulmans dans la tourmente et a réactivé l’image de sanguinaires et de terroristes que certains Occidentaux flanquaient à de pauvres gens qui ont fui la famine pour trouver refuge chez eux.
Ce meurtrier a réussi à tous nous habiller en assassins. Sa gloire est notre désarroi et notre désespoir. Il a plongé l’islam dit "des lumières" dans une totale obscurité. Pendant que d’autres travaillent sur la possibilité de l’existence d’une vie sur Mars pour rendre la vie des terriens meilleure, lui et ses semblables cultivent la graine de la haine pour effacer toute vie sur terre.
Par son acte criminel, les cris des petits Palestiniens sont redevenus inaudibles et leurs souffrances complètement invisibles. Quant à nous, Arabes et musulmans, nous sommes de nouveau couverts de honte et de désolation.
Pis encore, le phénomène extrémiste a des ramifications partout. En Tunisie, nous assistons à la naissance de petits monstres qui commencent à s’activer et qui attendent le bon moment pour passer à l’acte. Il est urgent de prendre conscience de ce cancer et de mettre en œuvre tous les moyens pour l’éradiquer. L’aveuglement, le pardon hypocrite et la compréhension complice sont des facteurs amplificateurs de l’indécence et du danger que nous font courir ces ennemis de la vie.
En ne réagissant pas aujourd’hui aux différentes atteintes et aux multiples provocations de ces énergumènes, nous serons totalement complices de leurs actes demain.
Ali Gannoun | Tunis Tribune
Une femme dépose une gerbe de fleurs ornée d'un ruban sur lequel est écrit "Les musulmans avec vous", à l'issue de la cérémonie funéraire tenue dans la synagogue du collège-lycée Ozar Hatorah de Toulouse, le 20 mars.
La presse mondiale relaie l’information qui passe en boucle sur les radios et télévisions françaises et qui traite du terroriste qui a ôté la vie à sept personnes à Toulouse et à Montauban. Le coupable de ces tueries serait un salafiste français d’origine algérienne.
Ce jeune, initialement petit délinquant et voyou, a été pris en main par les nouveaux prêcheurs de l’intolérance, de l’inculture et de l’obscurantisme qui ont envahi les mosquées radicales en France et ailleurs, des mosquées trop souvent financées par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Après les premières leçons de haine et de mépris de l’autre dispensées sur place, ce monstre a été envoyé dans les montagnes de Tora Bora, qui séparent l’Afghanistan du Pakistan, pour compléter sa formation en apprenant le maniement des armes et pour se transformer en meurtrier fier de l’être.
Pendant que ses "ennemis" s’abreuvent de connaissances à Oxford, à la Sorbonne ou à Harvard, il s’est installé dans une des nombreuses madrassas pour se faire laver intégralement le cerveau et se spécialiser dans le mal. N’ayant comme seule référence contemporaine qu’Oussama Ben Laden, celui qui a fait reculer les musulmans de cinq siècles, il s’est donc inspiré de son parcours pour s’attribuer le paradis.
En dehors de la souffrance qu’il va faire subir pour longtemps aux familles des disparus et à la sienne, il a de nouveau installé les Arabes et les musulmans dans la tourmente et a réactivé l’image de sanguinaires et de terroristes que certains Occidentaux flanquaient à de pauvres gens qui ont fui la famine pour trouver refuge chez eux.
Ce meurtrier a réussi à tous nous habiller en assassins. Sa gloire est notre désarroi et notre désespoir. Il a plongé l’islam dit "des lumières" dans une totale obscurité. Pendant que d’autres travaillent sur la possibilité de l’existence d’une vie sur Mars pour rendre la vie des terriens meilleure, lui et ses semblables cultivent la graine de la haine pour effacer toute vie sur terre.
Par son acte criminel, les cris des petits Palestiniens sont redevenus inaudibles et leurs souffrances complètement invisibles. Quant à nous, Arabes et musulmans, nous sommes de nouveau couverts de honte et de désolation.
Pis encore, le phénomène extrémiste a des ramifications partout. En Tunisie, nous assistons à la naissance de petits monstres qui commencent à s’activer et qui attendent le bon moment pour passer à l’acte. Il est urgent de prendre conscience de ce cancer et de mettre en œuvre tous les moyens pour l’éradiquer. L’aveuglement, le pardon hypocrite et la compréhension complice sont des facteurs amplificateurs de l’indécence et du danger que nous font courir ces ennemis de la vie.
En ne réagissant pas aujourd’hui aux différentes atteintes et aux multiples provocations de ces énergumènes, nous serons totalement complices de leurs actes demain.
Ali Gannoun | Tunis Tribune
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