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L'opération du Raid contre Mohamed Merah est-elle un échec?

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  • L'opération du Raid contre Mohamed Merah est-elle un échec?

    Cette opération, au cours de laquelle trois policiers ont été blessés, a été qualifiée de «scandaleuse» et d’«échec opérationnel» par plusieurs membres éminents de la communauté du renseignement et du contre-terrorisme israélien. L’intervention du Raid est-elle vraiment un échec?

    Quelques heures après son début, c’est le journaliste spécialiste de la sécurité du Monde Laurent Borredon qui, le premier, écrit sur son blog Vu de l’intérieur que les «policiers n'ont pas atteint leur objectif de départ». Il rapporte le témoignage anonyme d’un ancien du raid «expérimenté», selon lequel l’objectif était une intervention éclair:

    «Ca a merdé. […] Quand on pénètre à l'intérieur d'un appartement, il y a toujours un risque que ça merde. Il faut que ça aille très, très vite, et on part avec un handicap de départ: le suspect connaît les lieux, pas nous.»

    Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a confirmé lui-même cet échec initial: «A 3h30, j’ai appelé le président de la République pour lui dire que cela ne se passait pas bien. Des fonctionnaires de police avaient été blessés.» Un policier présent à Toulouse a confirmé que la tentative de surprendre Mohamed Merah dans son sommeil «n'a pas fonctionné»: celui-ci était posté derrière sa porte et a tiré à la kalachnikov sur les policiers qui tentaient d’ouvrir la porte.
    Un échec initial

    Selon Jean-Dominique Merchet, journaliste et auditeur de l'Institut des hautes études de défense nationale, c’est la manière dont les policiers ont tenté de pénétrer dans l’appartement, avec un bélier, qui a rendu une opération éclair impossible, donnant du temps à Mohamed Merah pour riposter. Il écrit que des explosifs auraient été plus efficaces. Une source proche du raid a tenu à préciser en réaction à l’article du journaliste spécialiste des questions militaires:

    «Nous n'avons pas utilisé d'explosifs lors de la première intervention, parce que, selon les informations fournies par la DCRI, nous avions affaire à un salafiste, susceptible d’avoir des explosifs lui-même et d’en avoir placé dans son appartement. Il y avait donc un risque de surexplosion, comme lors d'une intervention de la police espagnole (GEO) contre des terroristes après les attentats de Madrid - surexplosion qui avait tué des policiers.»

    L’intervention éclair s’est donc transformée en opération de longue haleine pour tenter d’amener le forcené à se rendre. Les négociateurs du Raid entrent en scène et tentent de jouer sur «des ressorts affectifs, sur la famille: le but, c'est de lui montrer que la vie mérite d'être vécue», mais se rendent vite compte que Mohamed Merah ne se rendra pas. Le Raid mise alors sur «l'effet de la seconde nuit» qui met à l’épreuve la détermination de l’individu, explique dans les colonnes du Figaro Christophe Caupenne, ancien chef négociateur du Raid pendant 12 ans.

    Négociation et patience

    La durée du siège (32 heures) s'explique par le fait que les policiers voulaient «s'assurer que ce que le tueur voulait, ça n'était pas de sortir» nous a-t-il confié. «Ils auraient eu mille fois l’occasion de le tuer avant» et la thèse selon laquelle on aurait préféré ne pas le laisser sortir vivant ne tient pas.
    Le patron du Raid, Amaury de Hauteclocque, confirme au blog Vu de l’intérieur:

    «On a essayé de le fatiguer toute la nuit avant d'opérer la reprise des lieux.[…] Nous avons jusqu'au bout tenté de négocier la reddition. Il a annoncé mercredi à 22 h 45 qu'il voulait mourir les armes à la main, et c'est ce qu'il a fait.»

    Les policiers n’ont-ils pas été assez patients? «On lui a laissé le choix du terrain, c'est-à-dire son appartement. Or, on savait qu'il allait en ressortir et il était possible de l'appréhender à ce moment là» analysent «des praticiens de ce genre d’activités» interrogés par Jean-Dominique Merchet.

    Polémique politique

    Mais avant même le dénouement du siège, la polémique politique autour de l’opération commence. C’est le député du Finistère et spécialiste des questions de sécurité au PS, Jean-Jacques Urvoas, qui ouvre les hostilités peu après 11 heures jeudi 22 mars, en s’interrogeant sur son compte Twitter alors que la mort de Mohamed Merah n’est pas encore confirmée :

    «Si je comprends bien le RAID n’est donc pas capable en 30h d’aller chercher un individu seul dans un appartement?»

    Après de nombreuses réactions indignées de la part d’élus et de député s’est ensuite excusé dans plusieurs tweets, affirmant que son message initial était «malvenu et inadapté au contexte» et rendant hommage aux membres du Raid.La candidate d’Europe Ecologie-Les Verts a choisi quant à elle d’attaquer le rôle de Claude Guéant pendant l’opération:

    «Qu'a fait le ministre sur place en commentant en permanence, heure par heure, ce qui se passait ? Il a créé de la confusion. Quel est son rôle? Ce n'est pas lui qui dirige les opérations! C'est une violation du code de procédure pénale. […] J'ai été magistrate pendant plus de vingt ans [...] J'ai eu à faire face à des prises d'otage. Et j'ai appelé le Raid ou le Gign. Je connais leur pertinence, je sais qu'on peut leur faire confiance, mais c'était moi qui dirigeais les opérations et non pas le ministre».

    Rivalité Raid-Gign

    Mais la polémique n’est pas que politique: on retrouve parmi les nombreux experts qui analysent l’opération dans les médias deux grandes familles, les militaires d’un côté et les policiers de l’autre. Or en France, les policiers du Raid partagent le travail d’intervention en situation de crise avec le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (Gign). Nicolas Sarkozy a, de la prise d’otages de Neuilly à la tuerie de Toulouse, plutôt privilégié les premiers, et Toulouse, en tant que grande ville, est en zone police.
    Selon L’Express, «officieusement, ces deux groupes s’opposent une concurrence farouche, alors qu’ils ne dépendent pas du même ministère (l’Intérieur pour le Raid, la Défense pour le Gign). Nicolas Sarkozy a depuis longtemps choisi son camp, et s’est à la longue constitué un véritable bras armé». Christophe Caupenne précise à Slate.fr que les deux services ont exactement les mêmes missions.
    L’intervention médiatique, et fortement critiquée par les syndicats de police, de Christian Prouteau, fondateur du Gign, est à lire à la lumière de cette rivalité. Le gendarme s'est interrogé vendredi 23 mars:

    «Comment se fait-il que la meilleure unité de la police ne réussisse pas à arrêter un homme tout seul? […] Il fallait le bourrer de gaz lacrymogène. Il n’aurait pas tenu cinq minutes. Au lieu de ça, ils ont balancé des grenades à tour de bras. Résultat: ça a mis le forcené dans un état psychologique qui l’a incité à continuer sa "guerre".»

    Réponse d’une source anonyme proche du Raid sur le blog Secret Défense:
    «Nous n’utilisons pas de gaz. Les seules personnes que je connais qui utilisent des gaz ce sont les anesthésistes, et ils tiennent la main à leur patient, le surveillent tout le temps et l’accompagnent à leur réveil car il y a toujours un risque. Si nous l’avions gazé et qu’en ouvrant la porte ensuite nous l’avions trouvé mort, s’il avait fait partie du pourcentage de gens qui ne le supportent pas, quelles auraient été les réactions? On se souvient de la polémique après les morts au théâtre de Moscou.»
    La Cour européenne des droits de l’Homme (Cedh) a récemment condamné la Russie à payer plus d’un million d’euro aux victimes de l’assaut du théâtre Doubrovka en 2002, au cours duquel les forces spéciales russes ont tué 130 spectateurs otages avec du gaz paralysant.
    Si les avis divergent sur le niveau de réussite de l'opération, beaucoup s'accordent sur un point: une fois l'intervention éclair échouée, attraper Mohamed Merah, qui a prouvé sa détermination à plusieurs reprises, vivant était devenu une mission très difficile.

    Slate

  • #2
    L'échec c'est d'avoir misé sur son sommeil, ils ont attendu de longues heures pour qu'il soit affaibli, sans gaz, ni eau, ni électricité..ils ont eu tort. Ils auraient dû attendre plus longtemps ou lui lancer des gaz pour l'endormir.
    Pas à la tique ..

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    • #3
      Ils auraient dû attendre plus longtemps ou lui lancer des gaz pour l'endormir.
      @bel court
      Oui un echec total , confirmé par le peuple français et la presse spécialisée dans la lutte anti-terroriste


      Toi aussi tu confirmes indirectement , l amateurisme ou bien un scenario bien calculé mais avec des failles visibles ...
      reste l énigme info , comment criblé de balles et il saute de la fenêtre ..?
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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      • #4
        salam

        si sa avait ete en algerie il aurait grenader jusqua la mort
        je me demande pourquoi beaucoup de gens defend se merdeux voleur de sac a main

        il etait en tord sil na vait riena se reprocher il serait pas armer et il naurait pas tirer sur le raid


        deja juste une personne normal qui na rien a se reprocher quand il voit des policier il sarrette
        mais encore pire le raid

        la le gars il prefere se battre et tuer des gens de loi


        en faites il ya beaucoup de gens qui parle avec passion et qui aime defendre les criminelle
        et ceux qui sont du coter des criminelle ne gagneront pas
        Dernière modification par momo84, 24 mars 2012, 03h17.

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        • #5
          Oui un echec total , confirmé par le peuple français
          Ce niveau laisse à désirer..
          Pas à la tique ..

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          • #6
            Ce niveau laisse à désirer..
            comment ça ? tu pense que le peuple français n'est pas assez intelligent pour juger qu'une opération est un succès ou un échec ?

            mais toi par contre tu peut donner ton avis sans que ça ne laisse à désirer
            veni vidi vici .

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            • #7
              L'opération du Raid contre Mohamed Merah est-elle un échec ?
              Pour répondre, faut connaitre les objectis de la mission assigniés par le boss.
              Dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire, ... Dieu la voit.

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              • #8
                Zirds,
                comment ça ?
                Yarham babak dis nous comment le peuple français a confirmé? Juste curieux de le savoir...
                Pas à la tique ..

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                • #9
                  Pour répondre, faut connaitre les objectis de la mission assigniés par le boss.
                  "Mort ou vivant. Essayons de l'attraper vivant, s'il met votre vie en danger défoncez-lui le crâne. Démontrons aux autres qu'il est inutile de répéter ces coups, car ils auront toute une armada de soldats à leur chasse".
                  Pathétique comment certains l'appellent victime, meskine, gamin..le meskine c'est celui qui est né handicapé et condamné à vie, cette racaille avait tout les moyens pour vivre une vie normale mais il préférait l'argent facile et des rodéos en BMW, bien fait pour sa gueule, coup réussi.
                  Pas à la tique ..

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                  • #10
                    Yarham babak dis nous comment le peuple français a confirmé? Juste curieux de le savoir...
                    j'ai du mal comprendre ta réaction
                    j'avais cru comprendre que pour toi l'opinion de rue en france était d'un niveau "à désiré" mais j'ai du me trompé
                    veni vidi vici .

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                    • #11
                      Si tu trouves des mots encore pour justifier ça:
                      un echec total , confirmé par le peuple français
                      Chapeau bas!
                      Pas à la tique ..

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                      • #12
                        objectif de la mission assignié par le boss :

                        "Mort ou vivant. Essayons de l'attraper vivant, s'il met votre vie en danger défoncez-lui le crâne''
                        MDR j'adore le ''essayons''

                        Moi je dirai plutot : ''foncez et ramenez-le raid mort !"
                        Dernière modification par YSN, 25 mars 2012, 19h11.
                        Dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire, ... Dieu la voit.

                        Commentaire


                        • #13
                          L'opération du Raid contre Mohamed Merah est-elle un échec?
                          certainement un échec puisqu'ils n'ont pas pas pu l'avoir vivant.

                          Commentaire


                          • #14
                            France : De nouveaux éléments sur le tueur de Toulouse


                            Échec confirmé

                            Mohamed Merah, «français d'origine algérienne», tué jeudi par les policiers du RAID à Toulouse, avait succombé à deux tirs mortels, l'un à la tête et l'autre à l'abdomen, et son corps avait été criblé de balles, alors qu'il se trouvait de dos, selon l'autopsie. Le médecin légiste a dénombré de nombreux impacts essentiellement au niveau des bras et des jambes sur le corps de l'auteur présumé des sept meurtres de Toulouse et Montauban.

                            En dehors des cercles politiques français ou européens, l'affaire Mohamed Merah, mort après un siège de 32 heures, sonne comme un jamais déjà vu''. Cela ressemble beaucoup à l'affaire Khaled Kelkal, abattu le 29 septembre 1995 Echec confirméprès de Lyon dans des conditions douteuses, au plus fort de l'apparition du terrorisme en France, par les policiers après une cavale de plusieurs jours et, surtout, avoir donné de la matière à une presse locale si friande de tels événements.

                            - le chef de cette unité d'élite de la police française, Amaury de Hautecloque qui n'en revient toujours pas de l'attitude de Mohamed Merah: «Je n'avais jamais vu ça», a-t-il raconté vendredi. «Si un assaut a été lancé, c'est par Merah», insiste-t-il, alors que le plan qu'il avait «validé était un plan de reprise des lieux en sécurité pour s'assurer de prendre M. Merah en vie» poursuit-il.

                            Le fondateur du GIGN Christian Prouteau, lui, avait accusé cette unité délite d'être restée longtemps passive, et qu'il aurait fallu déloger immédiatement Merah de son appartement, pratiquement criblé de balles, où il s'était réfugié en l'inondant de grenades lacrymogènes.

                            Par ailleurs, les enquêteurs travaillent sur des pistes qui pourraient les mener vers de possibles soutiens logistiques de Mohamed Merah. Quant aux armes qu'il avait, il les aurait tout simplement achetées, selon le coordinateur national du renseignement, Ange

                            Mancini. «Ce sont des armes qu'il dit avoir achetées, et je pense que c'est vrai, il les aurait payées 20.000 euros», a-t-il expliqué. «Les armes, elles aussi, vont parler. On aura petit à petit des éléments qui vont accréditer ou infirmer ces déclarations», a ajouté M. Mancini.

                            Hier samedi, le président Nicolas Sarkozy a tenu une réunion avec le Premier ministre, plusieurs membres du gouvernement et responsables policiers pour évoquer les questions de sécurité, au moment où l'efficacité de la police a été mise en cause, ainsi qu'une controverse au plus haut niveau des services de sécurité français sur les failles commises dans la lutte contre le terrorisme en France et la gestion de cette affaire. Juste après la mort de Merah, le président français avait annoncé le renforcement de l'arsenal pénal de lutte contre le terrorisme, précisant vouloir instaurer des «peines de prison» pour ceux qui en font l'apologie..
                            Dernière modification par houari16, 25 mars 2012, 15h07.
                            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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