Après le tohu-bohu médiatique suscité par la «viande halal » en France, le débat a, récemment, été lancé au Canada. Maintenant, c’est au tour des médias et partis politiques canadiens de critiquer, défendre et analyser les circonstances hygiéniques de la viande égorgée selon les rites islamiques.
Une controverse a éclaté après la déclaration de la candidate du Front national à la présidentielle, Marine Le Pen, selon laquelle « l'ensemble de la viande distribuée en Ile-de-France, à l'insu du consommateur, est exclusivement de la viande halal ». Aujourd’hui, c’est au tour des médias et partis politiques Canadiens de se saisir de la polémique.
Les vétérinaires et professionnels de l'industrie de la viande se veulent rassurants concernant les méthodes d'abattage halal. Cependant, le Parti québécois et la Coalition avenir Québec s'indigne, à son tour, du fait que les consommateurs au Québec soient susceptibles de manger de la viande halal à leur insu, l'étiquetage sur ce genre de produits n'étant pas obligatoire. Le député parlementaire, André Simard atteste qu’au Québec, le choix d'abattre les animaux pour consommation est fait depuis longtemps. Ce choix prend compte « des mesures pour insensibiliser les animaux et les abattre en minimisant les souffrances », dit-il, insinuant que le rituel halal ne respecte pas ce principe. Bouc émissaire de ce débat, l'usine d'Olymel de la municipalité Saint-Damase qui possède une certification halal. Cette certification s'applique à toute l'usine, mais seule la viande destinée aux clients qui en font la demande est étiquetée halal.
Cependant, Olymel garantit qu'elle « s'oppose à toute cruauté envers les animaux » et qu'elle « abat les bêtes selon les règles de l'Agence canadienne d'inspection des aliments ». Les animaux sont insensibilisés par décharge électrique avant d'être égorgés, mécaniquement, en respectant le rituel. « Dans le cas des dindons, ils sont même anesthésiés », révèle Richard Vigneault, porte-parole d'Olymel. Cette entreprise soutient que sa décision de produire « halal » est purement commerciale et n'a aucun rapport avec les accommodements raisonnables ou religieux. De même, la compagnie affirme qu'elle n'est pas la seule, au Québec, à pratiquer l'abattage rituel.
Interrogé sur la question de la souffrance de l’animal lors de l’abattage, l'imam Marzougui Habib, de l'Association des viandes halal, a expliqué à Radio-Canada que dans le rite halal, le boucher musulman doit égorger manuellement l'animal, avec une scie, pour qu'il se vide de son sang. Selon lui, de cette façon l'animal ne souffrirait pas. « Le processus d'abattage pour produire de la viande halal peut être concilié sans problème avec les techniques d'insensibilisation en vigueur dans l'industrie. Ce qui est important pour nous, c'est que l'animal doit être vivant au moment où il est égorgé. Mais s'il est insensibilisé, ce n'est pas grave », continue l’imam.
Le ministère de l'Agriculture s'en mêle...
Cependant, le ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec dispose d’un certain nombre d’inspecteurs pour que le ministre ait un « portrait clair » des dégâts de la viande halal, mentionne Radio-Canada en ajoutant que les consommateurs doivent faire un choix éclairé sur la provenance des produits alimentaires qu’ils consomment.
Pour sa part, la Coalition avenir Québec demande au gouvernement de rendre obligatoire l'étiquetage de la viande halal et casher au Québec. « Nous partageons les craintes de plusieurs citoyens et experts concernant le bien-être des animaux abattus dans certaines installations et nous jugeons que le gouvernement doit mieux informer la population concernant l'étendue de cette pratique », dit Benoit Charrette, porte-parole de la CAQ responsable des communautés culturelles. En outre, le porte-parole d'Olymel, précise que la certification halal « n'a absolument rien changé dans les méthodes d'abattage, dans les méthodes de travail, pour le personnel ou pour les travailleurs qui sont sur les lignes de productions ».
ya biladi
Une controverse a éclaté après la déclaration de la candidate du Front national à la présidentielle, Marine Le Pen, selon laquelle « l'ensemble de la viande distribuée en Ile-de-France, à l'insu du consommateur, est exclusivement de la viande halal ». Aujourd’hui, c’est au tour des médias et partis politiques Canadiens de se saisir de la polémique.
Les vétérinaires et professionnels de l'industrie de la viande se veulent rassurants concernant les méthodes d'abattage halal. Cependant, le Parti québécois et la Coalition avenir Québec s'indigne, à son tour, du fait que les consommateurs au Québec soient susceptibles de manger de la viande halal à leur insu, l'étiquetage sur ce genre de produits n'étant pas obligatoire. Le député parlementaire, André Simard atteste qu’au Québec, le choix d'abattre les animaux pour consommation est fait depuis longtemps. Ce choix prend compte « des mesures pour insensibiliser les animaux et les abattre en minimisant les souffrances », dit-il, insinuant que le rituel halal ne respecte pas ce principe. Bouc émissaire de ce débat, l'usine d'Olymel de la municipalité Saint-Damase qui possède une certification halal. Cette certification s'applique à toute l'usine, mais seule la viande destinée aux clients qui en font la demande est étiquetée halal.
Cependant, Olymel garantit qu'elle « s'oppose à toute cruauté envers les animaux » et qu'elle « abat les bêtes selon les règles de l'Agence canadienne d'inspection des aliments ». Les animaux sont insensibilisés par décharge électrique avant d'être égorgés, mécaniquement, en respectant le rituel. « Dans le cas des dindons, ils sont même anesthésiés », révèle Richard Vigneault, porte-parole d'Olymel. Cette entreprise soutient que sa décision de produire « halal » est purement commerciale et n'a aucun rapport avec les accommodements raisonnables ou religieux. De même, la compagnie affirme qu'elle n'est pas la seule, au Québec, à pratiquer l'abattage rituel.
Interrogé sur la question de la souffrance de l’animal lors de l’abattage, l'imam Marzougui Habib, de l'Association des viandes halal, a expliqué à Radio-Canada que dans le rite halal, le boucher musulman doit égorger manuellement l'animal, avec une scie, pour qu'il se vide de son sang. Selon lui, de cette façon l'animal ne souffrirait pas. « Le processus d'abattage pour produire de la viande halal peut être concilié sans problème avec les techniques d'insensibilisation en vigueur dans l'industrie. Ce qui est important pour nous, c'est que l'animal doit être vivant au moment où il est égorgé. Mais s'il est insensibilisé, ce n'est pas grave », continue l’imam.
Le ministère de l'Agriculture s'en mêle...
Cependant, le ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec dispose d’un certain nombre d’inspecteurs pour que le ministre ait un « portrait clair » des dégâts de la viande halal, mentionne Radio-Canada en ajoutant que les consommateurs doivent faire un choix éclairé sur la provenance des produits alimentaires qu’ils consomment.
Pour sa part, la Coalition avenir Québec demande au gouvernement de rendre obligatoire l'étiquetage de la viande halal et casher au Québec. « Nous partageons les craintes de plusieurs citoyens et experts concernant le bien-être des animaux abattus dans certaines installations et nous jugeons que le gouvernement doit mieux informer la population concernant l'étendue de cette pratique », dit Benoit Charrette, porte-parole de la CAQ responsable des communautés culturelles. En outre, le porte-parole d'Olymel, précise que la certification halal « n'a absolument rien changé dans les méthodes d'abattage, dans les méthodes de travail, pour le personnel ou pour les travailleurs qui sont sur les lignes de productions ».
ya biladi
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