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Marchés émergents et matières premières dans la tourmente

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  • Marchés émergents et matières premières dans la tourmente

    Une nouvelle vague de ventes hier a fait plonger les actions et les cours de nombreux métaux non ferreux. La Bourse de Paris a encore cédé plus de 2%.

    «Nous entrons dans un territoire où le marché est sensible aux bonnes nouvelles», estime David Bowers, responsable de la stratégie d'investissement de Merrill Lynch, dans l'enquête que la banque réalise tous les mois auprès des gérants de fonds mondiaux. Reste à trouver ces bonnes nouvelles.

    Hier, les marchés se sont laissé submerger par une nouvelle vague de pessimisme concernant l'évolution des taux d'intérêt et de la croissance mondiale. Quelque 61% des gérants interrogés par Merrill Lynch s'attendent aujourd'hui à ce que l'économie mondiale ralentisse au cours des douze prochains mois, contre 43% en mai et 40% en avril.

    Publiée en début d'après-midi, la hausse des prix à la production aux États-Unis a apparemment conforté leurs craintes de voir le crédit coûter de plus en plus cher dans les prochains mois. En mai, les prix à la production ont augmenté de 0,3%, hors alimentation et énergie, alors que les économistes attendaient + 0,2%. Dans l'ambiance actuelle, cet écart a suffi à amplifier un vaste mouvement de ventes, parti d'Asie tôt dans la matinée.

    Les spéculateurs prennent la poudre d'escampette


    Mais si la Bourse de Tokyo (– 4,14%) a vécu hier sa plus forte baisse depuis les attentats du 11 Septembre, si le CAC 40 (– 2,24%) affiche désormais une perte depuis le 1er janvier, la purge subie par les marchés émergents et les matières premières est encore plus impressionnante. Plus dure est la chute pour ceux qui ont vécu un véritable nirvana depuis deux ans.

    Hier encore, la Bourse de Bombay a perdu 4,36%, ce qui porte à 25,7% son plongeon depuis le début du mois de mai. Celle d'Istanbul a abandonné 5,67% (27%), alors que Moscou s'effondrait de plus de 9% (28%). Parfois, un événement local a précipité le mouvement : en Hongrie, une déclaration malencontreuse du premier ministre, Ferenc Gyurcsany, évoquant un probable affaiblissement de la monnaie locale a fait dégringoler l'indice Bux de 3,35%. La veille, cet indice avait déjà perdu 4%.

    «L'ampleur des réactions des marchés d'actions aux États-Unis, dans la zone euro, au Japon et dans les pays émergents à des chocs communs est extrêmement diverse», constate Patrick Artus, directeur de la recherche d'Ixis. «Ceci vient normalement de ce que le poids des investisseurs «volatils» (surtout des non-résidents) par rapport à la taille du marché est plus important là où la réaction des cours aux chocs est la plus forte.»

    Contrairement aux États-Unis, où les investisseurs étrangers ne détiennent guère plus de 20% de la Bourse, qui se trouve largement aux mains des fonds de pension locaux, les marchés émergents ont attiré récemment toutes sortes de spéculateurs. Ce sont les premiers à prendre la poudre d'escampette lorsque le crédit, qui finance leurs investissements, se renchérit.

    Les métaux non ferreux subissent le même sort depuis quelques semaines. Après avoir atteint des sommets mi-mai, les cours du cuivre, du zinc et du nickel ont perdu depuis environ 25%. «Compte tenu des fabuleux gains enregistrés précédemment, les hedge funds affichent encore souvent des performances positives. C'est pourquoi les marchés demeurent relativement sereins pour le moment», constate un spécialiste.

    Par Le figaro
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