CE CONCESSIONNAIRE REFUSE LA VENTE PAR LICENCE
Les moudjahidine indésirables chez Renault
Par Nabil BELBEY - Lundi 26 Mars 2012 -
Cette licence ne concerne en rien le constructeur français vu que cela ne touche pas ses bénéfices, c'est l'État algérien qui encaisse ou non ces taxes.
Renault innove! A l'occasion de la 15e édition du Salon international de l'automobile d'Alger, le concessionnaire français s'est distingué par une bien curieuse mesure... En effet, la marque au losange refuse ni plus ni moins de vendre aux anciens moudjahidine des véhicules avec licence, c'est-à-dire exemptés de toutes taxes.
Le comble dans l'histoire est le fait que cette licence qui leur revient de droit, ne concerne pas le constructeur français vu que cela ne touche en rien ses bénéfices. C'est l'État algérien qui encaisse ou non ces taxes. Une situation qui a provoqué la colère des concernés qui n'ont pas «gobé» les explications fournies par les commerciaux de ladite marque, surtout qu'elle est la seule à appliquer une pareille mesure. Cette surprenante décision prise par Renault a provoqué la révolte des anciens moudjahidine qui ne comprennent pas les motivations du géant français de l'automobile.
«C'est quoi ce nouveau règlement? Nos autorités nous accordent une licence mais un concessionnaire décide d'un coup de tête de nous priver de nos privilèges accordés après plus de 5 ans sacrifiés au maquis», peste El Hadj Mohand, ancien maquisard qui était venu acheter une nouvelle voiture. «Les autorités doivent réagir aux agissements de Renault qui semble être nostalgique d'une certaine époque...», ajoute-t-il avec amertume. «Encore une fois, une entreprise étrangère vient dicter ses propres lois dans notre pays», dénonce pour sa part El Hadj Saïd. «Ils n'ont qu'à s'adapter au pays ou ils dégagent!», rétorque-t-il avec tout autant de colère. «Oui, ce n'est pas à nous de nous adapter mais a eux», lance-t-il en direction des responsables de cette marque. «Non, non, leurs arguments ne tiennent pas la route. C'est vrai que c'est leur droit de vendre ou non avec la licence des moudjahidine mais par respect à nos sacrifices ils auraient dû s'abstenir de le faire.
Surtout que c'est un concessionnaire français et avec le cinquantenaire de l'Indépendance l'amalgame risque d'être vite fait ce qui ne serait pas bon du tout pour les deux pays», assure de son côté Ammi Amar qui semblait plus calme que ses frères d'arme. «Un jeune commercial m'a expliqué que c'était pour éviter que les trabendistes achètent avec la licence.
Mais je ne vois pas en quoi cela les dérange vu que ça ne touche pas leurs bénéfices», raconte-t-il. «C'est vrai que le comportement des trabendistes est à dénoncer, mais il faut comprendre que certains anciens moudjahidine n'ont pas d'autre choix pour survire que de vendre ces licences. Leurs pensions ne leurs suffisent pas. C'est leur gagne-pain et quel gagne-pain! Il ne vient qu'une fois tous les cinq ans», affirme-t-il. «C'est regrettable donc que pour éviter de la paperasse en plus, on enlève à des vétérans de la guerre de Libération nationale leurs droits», poursuit-il avant de demander aux autorités de réagir face à ces dépassements. Il faut aussi rappeler que ce n'est pas la première «sortie» du genre de cette marque automobile.
Les tergiversations dans la construction de l'usine de montage en Algérie pour qu'au final ce soit au Maroc que cette usine soit installée font partie des «faits d'armes» de Renault. Son usine algérienne a été un feuilleton de mauvais goût qui a tourné en ridicule les autorités algériennes.
Les moudjahidine indésirables chez Renault
Par Nabil BELBEY - Lundi 26 Mars 2012 -
Cette licence ne concerne en rien le constructeur français vu que cela ne touche pas ses bénéfices, c'est l'État algérien qui encaisse ou non ces taxes.
Renault innove! A l'occasion de la 15e édition du Salon international de l'automobile d'Alger, le concessionnaire français s'est distingué par une bien curieuse mesure... En effet, la marque au losange refuse ni plus ni moins de vendre aux anciens moudjahidine des véhicules avec licence, c'est-à-dire exemptés de toutes taxes.
Le comble dans l'histoire est le fait que cette licence qui leur revient de droit, ne concerne pas le constructeur français vu que cela ne touche en rien ses bénéfices. C'est l'État algérien qui encaisse ou non ces taxes. Une situation qui a provoqué la colère des concernés qui n'ont pas «gobé» les explications fournies par les commerciaux de ladite marque, surtout qu'elle est la seule à appliquer une pareille mesure. Cette surprenante décision prise par Renault a provoqué la révolte des anciens moudjahidine qui ne comprennent pas les motivations du géant français de l'automobile.
«C'est quoi ce nouveau règlement? Nos autorités nous accordent une licence mais un concessionnaire décide d'un coup de tête de nous priver de nos privilèges accordés après plus de 5 ans sacrifiés au maquis», peste El Hadj Mohand, ancien maquisard qui était venu acheter une nouvelle voiture. «Les autorités doivent réagir aux agissements de Renault qui semble être nostalgique d'une certaine époque...», ajoute-t-il avec amertume. «Encore une fois, une entreprise étrangère vient dicter ses propres lois dans notre pays», dénonce pour sa part El Hadj Saïd. «Ils n'ont qu'à s'adapter au pays ou ils dégagent!», rétorque-t-il avec tout autant de colère. «Oui, ce n'est pas à nous de nous adapter mais a eux», lance-t-il en direction des responsables de cette marque. «Non, non, leurs arguments ne tiennent pas la route. C'est vrai que c'est leur droit de vendre ou non avec la licence des moudjahidine mais par respect à nos sacrifices ils auraient dû s'abstenir de le faire.
Surtout que c'est un concessionnaire français et avec le cinquantenaire de l'Indépendance l'amalgame risque d'être vite fait ce qui ne serait pas bon du tout pour les deux pays», assure de son côté Ammi Amar qui semblait plus calme que ses frères d'arme. «Un jeune commercial m'a expliqué que c'était pour éviter que les trabendistes achètent avec la licence.
Mais je ne vois pas en quoi cela les dérange vu que ça ne touche pas leurs bénéfices», raconte-t-il. «C'est vrai que le comportement des trabendistes est à dénoncer, mais il faut comprendre que certains anciens moudjahidine n'ont pas d'autre choix pour survire que de vendre ces licences. Leurs pensions ne leurs suffisent pas. C'est leur gagne-pain et quel gagne-pain! Il ne vient qu'une fois tous les cinq ans», affirme-t-il. «C'est regrettable donc que pour éviter de la paperasse en plus, on enlève à des vétérans de la guerre de Libération nationale leurs droits», poursuit-il avant de demander aux autorités de réagir face à ces dépassements. Il faut aussi rappeler que ce n'est pas la première «sortie» du genre de cette marque automobile.
Les tergiversations dans la construction de l'usine de montage en Algérie pour qu'au final ce soit au Maroc que cette usine soit installée font partie des «faits d'armes» de Renault. Son usine algérienne a été un feuilleton de mauvais goût qui a tourné en ridicule les autorités algériennes.
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