Revisitons l’histoire…
Passons sur les putschs et autres tentatives de coups de force en Afrique lusophone et anglophone, et concentrons-nous sur les quelques-uns notoires qui ont émaillé les 50 années d’indépendance en Afrique francophone.
Puis, interrogeons-nous, sur celui qui vient d’avoir lieu au Mali, ou qui est en cours car le président Amadou Toumani Touré n’a pas été capturé par les mutins à l’heure où cet article est écrit.
Togo, Bénin, Niger, Cameroun, Tchad, Mauritanie, Comores, Guinée Conakry, mali, Congo, Madagascar, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, et même le Sénégal, avec la tentative de Mamadou Dia en décembre 1962, tous ces pays ont connu soit des coups d’Etat réussis, soit des coups d’Etat avortés, la plupart effectués des militaires.
Et parmi ces putschistes, certains restèrent brièvement au pouvoir, d’autres commeGnassingbé Eyadéma au Togo ou Idriss Déby au Tchad s‘y éternisèrent en endossant la respectable redingote de dirigeant d’un parti politique.
Chapeau bas pour feu le général Eyadéma qui resta au pouvoir 35 ans, du 13 janvier 1967 à sa mort, le 5 février 2005, après un petit entrainement en participant au premier coup d‘état en Afrique francophone au cours duquel fut tué le premier président du Togo, Sylvanus Olympio, en janvier 1963.
En son honneur, créons le « Eyadema d’argent » !
Le bijoux, opéré par le maître …
Le plus beau "coup" fut sans aucun doute celui du colonel Bokassa en Centrafrique, qui renversa le président Dacko, le soir de la Saint Sylvestre 1965.
D’abord, la date opératoire ! La Saint Sylvestre ! personne n’a jamais fait mieux.
Ensuite, son règne qui aura duré quatorze ans, mais d’autres ont fait mieux question longévité au pouvoir : Idriss Déby au Tchad qui arrivera à sa 22e année en décembre, l’imbattable Eyadéma au Togo, Blaise Compaoré au Burkina Fasso qui franchira en octobre sa 25e année.
Par contre, question « titre » et « fonction », Bokassa ne sera sans doute jamais égalé.
De colonel, il finit Maréchal d’empire !
Chef d’état-major de l’armée centrafricaine quand il faut son putsch le 31 décembre, il se nomme « président de la République, président du Gouvernement, ministre de la Défense nationale, Garde des sceaux » dès le lendemain.
Quand il décide de se faire couronner empereur, en 1976, il est tout simplement … « Président à vie de la République, président du gouvernement, Président à vie et secrétaire général du MESAN, Garde des sceaux, ministre de la Défense nationale, des Anciens combattants et des victimes de guerre, – respirez, soufflez – ministre de la Fonction publique, ministre de la Sécurité sociale, ministre du Commerce, de l'Industrie et des mines, ministre des PTT et ministre de l'Information ».
En dix ans, entre janvier 1966 et décembre 1976, Bokassa a procédé à 44 remaniements ministériels.
La plupart des têtes de l'armée furent éliminées après avoir été accusées de complot, vrais ou faux selon les cas, et la prison de Ngaragba était devenue le lieu le plus fréquenté de Bangui.
Lorsque Bokassa se fait couronner empereur le 4 décembre 1977, la France, officielle et officieuse donna un sérieux appui aux préparatifs du sacre fastueux. Mais au fil du temps, devenu incontrôlé et incontrôlable, Bokassa fut mis à l’index par toute la communauté internationale, y compris par ses pairs africains.
Bokassa "tomba" finalement en 1979, après avoir fait réprimer dans le sang des manifestations d'écoliers.
Le 20 septembre 1979, Paris déclencha l'opération Barracuda, avec les agents du SDCE, ancêtre de la DGSE, les services secrets français, alors que Bokassa était en visite en Libye, chez Kadhafi.
Impossible aujourd’hui, au 21e siècle ? Hum, hum ! Rappelons pour les plus jeunes, qu’à l’époque de Bokassa, dans les années 70, la France se targuait d’avoir un président "moderne" en la personne de Valéry Giscard d'Estaing, tellement moderne qu’il ne pipa mot quand son "ami" se fit couronner empereur…
En honneur à ce parcours tout aussi éblouissant qu’exceptionnel, créons le « Bokassa d’or ».
Passons sur les putschs et autres tentatives de coups de force en Afrique lusophone et anglophone, et concentrons-nous sur les quelques-uns notoires qui ont émaillé les 50 années d’indépendance en Afrique francophone.
Puis, interrogeons-nous, sur celui qui vient d’avoir lieu au Mali, ou qui est en cours car le président Amadou Toumani Touré n’a pas été capturé par les mutins à l’heure où cet article est écrit.
Togo, Bénin, Niger, Cameroun, Tchad, Mauritanie, Comores, Guinée Conakry, mali, Congo, Madagascar, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, et même le Sénégal, avec la tentative de Mamadou Dia en décembre 1962, tous ces pays ont connu soit des coups d’Etat réussis, soit des coups d’Etat avortés, la plupart effectués des militaires.
Et parmi ces putschistes, certains restèrent brièvement au pouvoir, d’autres commeGnassingbé Eyadéma au Togo ou Idriss Déby au Tchad s‘y éternisèrent en endossant la respectable redingote de dirigeant d’un parti politique.
Chapeau bas pour feu le général Eyadéma qui resta au pouvoir 35 ans, du 13 janvier 1967 à sa mort, le 5 février 2005, après un petit entrainement en participant au premier coup d‘état en Afrique francophone au cours duquel fut tué le premier président du Togo, Sylvanus Olympio, en janvier 1963.
En son honneur, créons le « Eyadema d’argent » !
Le bijoux, opéré par le maître …
Le plus beau "coup" fut sans aucun doute celui du colonel Bokassa en Centrafrique, qui renversa le président Dacko, le soir de la Saint Sylvestre 1965.
D’abord, la date opératoire ! La Saint Sylvestre ! personne n’a jamais fait mieux.
Ensuite, son règne qui aura duré quatorze ans, mais d’autres ont fait mieux question longévité au pouvoir : Idriss Déby au Tchad qui arrivera à sa 22e année en décembre, l’imbattable Eyadéma au Togo, Blaise Compaoré au Burkina Fasso qui franchira en octobre sa 25e année.
Par contre, question « titre » et « fonction », Bokassa ne sera sans doute jamais égalé.
De colonel, il finit Maréchal d’empire !
Chef d’état-major de l’armée centrafricaine quand il faut son putsch le 31 décembre, il se nomme « président de la République, président du Gouvernement, ministre de la Défense nationale, Garde des sceaux » dès le lendemain.
Quand il décide de se faire couronner empereur, en 1976, il est tout simplement … « Président à vie de la République, président du gouvernement, Président à vie et secrétaire général du MESAN, Garde des sceaux, ministre de la Défense nationale, des Anciens combattants et des victimes de guerre, – respirez, soufflez – ministre de la Fonction publique, ministre de la Sécurité sociale, ministre du Commerce, de l'Industrie et des mines, ministre des PTT et ministre de l'Information ».
En dix ans, entre janvier 1966 et décembre 1976, Bokassa a procédé à 44 remaniements ministériels.
La plupart des têtes de l'armée furent éliminées après avoir été accusées de complot, vrais ou faux selon les cas, et la prison de Ngaragba était devenue le lieu le plus fréquenté de Bangui.
Lorsque Bokassa se fait couronner empereur le 4 décembre 1977, la France, officielle et officieuse donna un sérieux appui aux préparatifs du sacre fastueux. Mais au fil du temps, devenu incontrôlé et incontrôlable, Bokassa fut mis à l’index par toute la communauté internationale, y compris par ses pairs africains.
Bokassa "tomba" finalement en 1979, après avoir fait réprimer dans le sang des manifestations d'écoliers.
Le 20 septembre 1979, Paris déclencha l'opération Barracuda, avec les agents du SDCE, ancêtre de la DGSE, les services secrets français, alors que Bokassa était en visite en Libye, chez Kadhafi.
Impossible aujourd’hui, au 21e siècle ? Hum, hum ! Rappelons pour les plus jeunes, qu’à l’époque de Bokassa, dans les années 70, la France se targuait d’avoir un président "moderne" en la personne de Valéry Giscard d'Estaing, tellement moderne qu’il ne pipa mot quand son "ami" se fit couronner empereur…
En honneur à ce parcours tout aussi éblouissant qu’exceptionnel, créons le « Bokassa d’or ».
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