Alors que l’actuel gouvernement parle d’entente réciproque entre le Maroc et l’Algérie voisine, les habitants de la ville marocaine de Figuig sont interdits d’accéder à leurs terres proches de la frontière maroco-algérienne. Il s’agit, notamment, des régions de Zouzfana, de Meliès et de Grouz. Pour mettre un terme à cette privation, une pétition en ligne circule ces derniers temps sur la toile.
« Figuig est devenue en quelques décennies une prison à ciel couvert ! On y a implanté un poste militaire à chaque 300 mètres, environ, et de nombreuses caméras de surveillance qui couvrent l’ensemble du territoire de cette ville-oasis. Celle-ci a perdu 50 km de son espace vital lors de la colonisation française et autant avec l’Algérie indépendante. D’immenses palmeraies appartenant à cette ville lui ont été confisquées et réduites en cendres ». C’est en ces termes que les auteurs d’une pétition contre l’invasion militaire algérienne à Figuig tiennent à interpeler l’attention des gouvernements des deux pays voisins. « Des jardins autrefois luxuriants de verdure ont été arrachés à leurs propriétaires et offerts au désert mortel, et une population a été contrainte de quitter sa terre sous la force des armes et du désespoir. Faut-il rappeler à ce propos la terrible année de 1976 qui fut un véritable traumatisme pour les habitants de notre oasis ? De nombreux paysans se sont fait exproprier de leurs terres en l’espace d’une journée, sans aucune forme de procès. L’une des sources vitales de cette contrée fut définitivement tarie », poursuivent-ils.
340 signataires de la pétition
Un peu plus loin, les auteurs et par la même occasion, premiers signataires de ladite pétition précisent que « sous prétexte de protéger les populations d’une éventuelle incursion de l’armée algérienne en plein territoire marocain et sous des menaces de comparutions immédiates devant les tribunaux, l’armée marocaine chasse tous les Figuiguiens qui se rendent dans les terres susmentionnées. Autrement dit, du peu qui reste de leurs territoires déjà grignotés par la France et l’Algérie. Avant d’entrer à Figuig, deux barrages permanents de police et de gendarmes fouillent tout passager».
A l’écriture de ces lignes, quelques 340 personnes ont déjà signé la pétition en question. Parmi les commentateurs, il y en a qui expriment leur volonté de voir les peuples maghrébins unis, faisant fi de tout différend politique, militaire ou gouvernemental.
Signée Hassane Benamara, une lettre ouverte publiée sur FiguigNews est adressée à l’attention du Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane. L’auteur de la lettre appelle le chef du gouvernement à réagir pour que les Figuiguiens ne se sentent plus tels des étrangers dans leur propre pays. H. Benamara s’interroge : « est-ce un crime que de nous rendre dans nos terres ? Sommes-nous en situation de guerre ? Doit-on nous évacuer de Figuig pour nous protéger d’une éventuelle incursion militaire algérienne » ?
Selon ses mots, il s’agit d’une « véritable humiliation que nous subissons par de tels actes, nous dont la plaie de l’ère coloniale, des malaises des années de plomb et des hostilités algériennes reste encore ouverte ».
ya biladi
« Figuig est devenue en quelques décennies une prison à ciel couvert ! On y a implanté un poste militaire à chaque 300 mètres, environ, et de nombreuses caméras de surveillance qui couvrent l’ensemble du territoire de cette ville-oasis. Celle-ci a perdu 50 km de son espace vital lors de la colonisation française et autant avec l’Algérie indépendante. D’immenses palmeraies appartenant à cette ville lui ont été confisquées et réduites en cendres ». C’est en ces termes que les auteurs d’une pétition contre l’invasion militaire algérienne à Figuig tiennent à interpeler l’attention des gouvernements des deux pays voisins. « Des jardins autrefois luxuriants de verdure ont été arrachés à leurs propriétaires et offerts au désert mortel, et une population a été contrainte de quitter sa terre sous la force des armes et du désespoir. Faut-il rappeler à ce propos la terrible année de 1976 qui fut un véritable traumatisme pour les habitants de notre oasis ? De nombreux paysans se sont fait exproprier de leurs terres en l’espace d’une journée, sans aucune forme de procès. L’une des sources vitales de cette contrée fut définitivement tarie », poursuivent-ils.
340 signataires de la pétition
Un peu plus loin, les auteurs et par la même occasion, premiers signataires de ladite pétition précisent que « sous prétexte de protéger les populations d’une éventuelle incursion de l’armée algérienne en plein territoire marocain et sous des menaces de comparutions immédiates devant les tribunaux, l’armée marocaine chasse tous les Figuiguiens qui se rendent dans les terres susmentionnées. Autrement dit, du peu qui reste de leurs territoires déjà grignotés par la France et l’Algérie. Avant d’entrer à Figuig, deux barrages permanents de police et de gendarmes fouillent tout passager».
A l’écriture de ces lignes, quelques 340 personnes ont déjà signé la pétition en question. Parmi les commentateurs, il y en a qui expriment leur volonté de voir les peuples maghrébins unis, faisant fi de tout différend politique, militaire ou gouvernemental.
Signée Hassane Benamara, une lettre ouverte publiée sur FiguigNews est adressée à l’attention du Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane. L’auteur de la lettre appelle le chef du gouvernement à réagir pour que les Figuiguiens ne se sentent plus tels des étrangers dans leur propre pays. H. Benamara s’interroge : « est-ce un crime que de nous rendre dans nos terres ? Sommes-nous en situation de guerre ? Doit-on nous évacuer de Figuig pour nous protéger d’une éventuelle incursion militaire algérienne » ?
Selon ses mots, il s’agit d’une « véritable humiliation que nous subissons par de tels actes, nous dont la plaie de l’ère coloniale, des malaises des années de plomb et des hostilités algériennes reste encore ouverte ».
ya biladi
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