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Marrakech : les enfants de la misère envahissent les rues

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  • Marrakech : les enfants de la misère envahissent les rues

    Bonjour, Marrakech, la ville ou l'argent coule à flot, la ville ou les capitaux affluent, la ville ou la richesse n'est pas distribué ou mal distribué, mais ou va l'argent du tourisme à Marrakech ?
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    Elle a trois mois et boit son biberon toute seule, couchée dans son lit à barreau. On a coincé le flacon entre les pattes d'un ours en peluche posé sur sa poitrine. Comment faire autrement ? Il n'y a dans cet orphelinat, cet après-midi-là, que trois assistantes maternelles pour 72 nourrissons. Les jeunes femmes travaillent dix-huit heures par jour et, malgré leur fatigue, se montrent efficaces et patientes.

    Mouna est l'une des rares petites filles recueillies par cette crèche de la Ligue marocaine pour la protection de l'enfance, à Marrakech. On compte en moyenne dans l'établissement une fille pour neuf garçons. On n'abandonne pas une petite fille, au Maroc. C'est une denrée précieuse. Une fille, c'est utile et c'est docile. On pourra toujours la faire travailler comme "petite bonne".

    Les garçons, eux, sont légion. Amine, quatre mois, a été retrouvé en pleine rue, enfermé dans un sac plastique, au bord de l'asphyxie. Fouad, six ans, a été "oublié" par sa mère, il y a six mois, sur la place Jemma El Fna, au milieu des touristes et des charmeurs de serpents. Quant à Soukaïna, deux ans, elle a été vendue à deux reprises par sa mère, pour 500 dirhams (50 euros).

    Au Maroc, les enfants de la misère ne se comptent plus. Le pouvoir est conscient du problème. Il a décrété le 12 juin "journée nationale de lutte contre le travail des enfants". Mais par quel bout aborder un dossier aussi vaste ? Enfants non scolarisés. Enfants "sniffeurs" de colle. Enfants exploités sexuellement...

    Combien sont-ils à travailler, entre sept et quinze ans ? Il est difficile de le savoir, 90 % des petits marocains entrent dans le cycle primaire, mais plus de la moitié abandonnent l'école avant le secondaire. Environ 600 000 jeunes de moins de 18 ans sont hors du système scolaire (sur une population de 30 millions). Les uns atterrissent dans la rue ou dans des ateliers d'artisanat, les autres dans des familles bourgeoises, comme petites domestiques.

    A Marrakech, - première destination touristique du Maroc - on parle davantage du problème des enfants dans la rue que des enfants des rues. Ici, à l'inverse de Casablanca, les jeunes en situation précaire disposent, la plupart du temps, d'un semblant de famille - une mère célibataire et analphabète le plus souvent - et d'un toit. Mais, à l'exode rural, au chômage, à l'éclatement familial en augmentation vertigineuse, s'ajoutent les problèmes liés au tourisme. La mendicité est le premier d'entre eux, bien plus que la pédérastie, dénoncée par les médias.

    En ce début de matinée, les touristes sont rares sur la place Jemma El Fna. Les enfants-mendiants aussi. Ils n'arriveront que vers 14 heures, après avoir dormi. Tandis que leurs mères dessineront des arabesques au henné sur la paume des passantes, ils vendront des Kleenex, des sacs plastiques, ou se contenteront de tendre la main. Quand ils iront se coucher, vers minuit, ils auront récolté quelque 200 dirhams, soit 6 000 dirhams mensuels, alors que le smic est à 2 000 dirhams.

    "C'est dur, dans ces conditions, de convaincre les mères d'envoyer leurs enfants à l'école. Elles me disent toutes : "mais avec quoi vais-je les nourrir s'ils cessent de me rapporter de l'argent ? L'urgence, ce n'est pas de mettre mon fils à l'école, c'est de me trouver un travail !"", raconte Karima M'kika, jeune fondatrice et directrice d'Al Karam, association qui se consacre aux enfants en détresse.

    Pour comprendre le problème des enfants au travail, il faut "dépasser les clichés que l'on a en Occident", souligne Fouad Chafiqi, universitaire spécialiste des sciences de l'éducation et consultant de l'Unicef. Beaucoup de ruraux voient "comme une bénédiction", explique-t-il, le fait que leurs fils et filles soient engagés comme apprentis ou "petites bonnes" peu après leur arrivée à Marrakech. De leur côté, les employeurs ne sont pas loin de penser qu'ils "font le bien" en sauvant ces enfants du vagabondage.

    Au fin fond de la médina, du côté du souk des tanneurs, Khalid, jeune éducateur de rue employé par Al Karam, semble découragé. "La sensibilisation et l'éducation ne suffisent pas. La vraie solution est économique. Il faudrait des programmes de réinsertion sociale", soupire-t-il. Khalid s'inquiète d'un phénomène en plein essor : "les parents fugueurs". De plus en plus de mères viennent lui dire : "Je n'en peux plus. Débrouillez-vous avec mes enfants, moi, je renonce !" Et elles partent pour une autre ville.

    Soumis aux pressions internationales pour réduire les dépenses publiques, le pouvoir marocain semble hésiter sur la conduite à tenir. On lui reproche souvent de privilégier les apparences. Les initiatives, il est vrai, ne manquent pas : coup d'envoi, en juin 2005, d'un ambitieux programme, "Le Maroc digne de ses enfants" ; préparation d'une loi réglementant le travail domestique ; signature, le 6 mai, d'un accord de partenariat entre l'Unicef et la willaya de Marrakech, etc.

    Sur le terrain, se plaignent de ne pas obtenir de budget dès qu'elles s'écartent du "spectaculaire". "Un "généreux donateur" est venu proposé un centre exclusivement consacré aux enfants abusés sexuellement !, raconte, d'un air las, la responsable d'une association d'aide à l'enfance. Nous manquons d'éducateurs et de travailleurs sociaux.

    Personne ne veut prendre en charge leurs salaires. Or nos urgences sont là, dans l'invisible."

    Florence Beaugé
    10.06.06 Le Monde
    Dernière modification par zek, 15 juin 2006, 11h19.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    En ce début de matinée, les touristes sont rares sur la place Jemma El Fna. Les enfants-mendiants aussi. Ils n'arriveront que vers 14 heures, après avoir dormi. Tandis que leurs mères dessineront des arabesques au henné sur la paume des passantes, ils vendront des Kleenex, des sacs plastiques, ou se contenteront de tendre la main. Quand ils iront se coucher, vers minuit, ils auront récolté quelque 200 dirhams, soit 6 000 dirhams mensuels, alors que le smic est à 2 000 dirhams.
    C'est dur, dans ces conditions, de convaincre les mères d'envoyer leurs enfants à l'école.
    en septembre ils vont commencer a arrete ces enfants et les mendiant en general, le debut sera pour casa et rabat et apres ils vont passer a d'autre ville.

    parceque quand tu fais 600 euro 3 foix le smic, en vendant des kleenex c'est pas facille de leur demander de laisser ce travaille et chercher un autre a 200 euro par mois.

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    • #3
      ils vont les arreté pour on faire quoi ? la prison ?
      tu tombe je tombe car mane e mane
      après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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      • #4
        non c'est un programme qui va commencer en septembre
        ils sont entraint de construire des maisons pour sa, pour le logement pour ceux qui n'ont pas de famille et formation aussi, pour trouver du travaille pour eux et s'ils les attrapent 2 foix la c'est autre chose sa peus etre la prison.

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        • #5
          Je pense qu'il faut être intransigeant avec les adultes qui mendient avec des enfants. Souvent ce sont des enfants de location RENT CHILD

          Il faut carrément les retirer à leurs parents et si ceux ci recoivent de l'argent en contre partie ils faut prévoir la prison. pourquoi pas?

          Le gouvernement n'as que trop tardé à agir
          ce qui a laissé le phénomène s'empirer
          .
          .
          ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
          Napoléon III

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          • #6
            absolument,il faut revoir les lois en vigueurs pour lutter contre ce fléau qui donne une fausse impression sur le maroc.
            il ya une dizaine d'années, j'ai participé à une compagne d'assinaissement à marrakech,il y avait certe des vagabons qu'ils ont dans la plus part des problémes psychiques,mais aussi des professionels qui venaient de la compagne pour faire "le mendiant" et retouner chez pour s'occuper de sa terre et son bétaille...il y'en d'autre qui cherchent l'argent pour se droguer ou d'autres besoins loin de sa nouriture.
            je n'oublie jamais ce prof universitaire qu a été convoqué pour récupérer son vieux pére de la maison des vieillards,et qui n'arrivait pas à supporter que son pére a été arrété a jamaa lafna entant que mendiant.
            le pauvre universitaire m'a informé que son pére fait ce sale travail pour satisfaire les besoins d'une jeune femme .

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            • #7
              traks

              ils vont les arreté pour on faire quoi ? la prison ?
              vous etes devant un probléme social ce n'est pas la police ni l'état qui devrait intervenir mais plutot les élus et les associations.

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              • #8
                Envoyé par Auscasa
                ... c'est un programme qui va commencer en septembre
                ils sont entraint de construire des maisons pour sa, pour le logement pour ceux qui n'ont pas de famille et formation aussi, pour trouver du travaille pour eux ...
                Tu crois encore a ces contes d'enfant?

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                • #9
                  quand on ne connait pas la réalité sur le terrain on fait souvent des gugements maladroits ,il existe au Maroc plusieurs associations qui s'occupent des enfants abandonnés exemple Bayti il existe également des villages SOS enfants mais les enfants dont vous parlez ce sont des enfants avec leurs parents ( opportunistes) qui profitent de la mendicité (parceque çà rapporte) et des conditions de Marrakech la présence de Touristes.On ne peut pas les arréter............Il faudrait que le parlement vote une loi interdisant la mendicité ou l'utilisation des enfants dans ce sens ....encore faut il avoir les moyens de prendre en charge des milliers d'enfants ....les choses ne sont jamais aussi simples ..qu'ils nous apparaissent.

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                  • #10
                    oui cher RAKI,tu as raison,moi je vis à marrakech et tous le monde ici attend cette loi,ces gens là profitent de la nouvelle situation pour gagner de l'argent facile

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                    • #11
                      Question naive : Pourquoi attendre septembre ?

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                      • #12
                        pour te permettre de te documenter et combler ta naiveté feinte.
                        mes amitiers
                        khalini naîch hyati w hssabi mâa rabbi

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                        • #13
                          combler ta naiveté feinte.
                          Qu'est ce qui se pas tessala ? Levé du pied gauche.

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                          • #14
                            Jawzia

                            Il ya un programme dans ce sens initié par lle gouvernement (j'ai posté un article la dessus il y a quelques jours) qui va etre lancer prochainement !! je crois en Septembre !! (voir cette article)

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                            • #15
                              non je n'ai pas pu sortir mendier ce vendredi, alors que c'est le jour ou le chiffre d'affaire de la mendicité explose
                              khalini naîch hyati w hssabi mâa rabbi

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