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«Les 7 péchés environnementaux de l'Algérie»

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  • «Les 7 péchés environnementaux de l'Algérie»

    Le développement durable, un défi que devra relever l'Algérie si elle veut continuer à exister. «Mais avant, elle devra mettre fin à 7 péchés environnementaux pour pouvoir développer un modèle énergétique durable», c'est du moins la proposition qu'a émise, hier, le professeur Chems Eddine Chitour, enseignant à l'Ecole Polytechnique d'Alger et expert international, en marge de la conférence «Employabilité et entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes dans l'économie verte» qui se tient à l'hôtel Hilton d'Alger et qui est organisé par la fondation allemande Giz.

    Le premier «péché» que le professeur Chitour veut éradiquer n'est autre que le gaspillage de l'énergie sous toutes ses formes. «Nous devons nous mettre à l'économie d'énergie (électricité, eau, gaz, carburant,...) pour diminuer nos besoins», suggère-t-il comme message qui n'est pas seulement adressé aux autorités mais à tous les citoyens. «Consommez moins, pour consommer mieux», conseille-t-il. Le deuxième «péché» environnemental auquel l'Algérie devra mettre fin est la consommation abusive de carburant pour stopper la pollution qu'il engendre. «Il est temps de rouler propre, pour cela, nous devons mettre fin au pétrole dans les transports», prône-t-il. Comment doit-on procéder? «Eh bien, c'est simple, il faut passer au GPL ou au moins à la double carburation», répond M.Chitour. «Il faut également que les autorités mettent en place une réglementation en ce qui concerne l'automobile. Les voitures qui consomment beaucoup et dégagent de grandes quantités de CO2 doivent être bannies! Il faut au moins se mettre aux normes européennes qui sont de 120 g de CO2/km», ajoute-t-il. «Le GPL doit de ce fait être encouragé par les autorités pour inciter les citoyens à sauter le pas, surtout que c'est le carburant le moins cher qui existe sur le marché. Et le gaz ce n'est pas ce qui manque en Algérie», souligne-t-il en souriant. Mais ce ne sont pas les seules suggestions que le professeur émet pour réduire l'utilisation des carburants et leur nocivité. «Développer les transports en commun, encourager leur utilisation et inciter les gens au covoiturage, sont de petits gestes simples qui préserveront l'avenir de nos enfants», précise-t-il. Troisième «péché» évoqué par Pr Chitour est la politique énergétique du pays qui ne se base pas sur les prix de revient réels. «Tant qu'on ne se basera pas sur les prix de revient réels de l'eau et de l'électricité, nous n'avancerons jamais», affirme-t-il. «Il n'est pas normal de faire payer au même prix l'eau à quelqu'un qui remplit sa piscine et celui qui survit avec...», lance-t-il. «Il faut que l'eau, l'électricité et le carburant soient alignés sur leurs véritables prix pour que les citoyens fassent plus attention et les préservent. Maintenant on arrive à payer ces différences entre le prix de revient et le prix de vente grâce à la rente pétrolière. Mais comment allons-nous faire à l'après- pétrole? Ce sera la catastrophe...», atteste-t-il. Le quatrième «péché» est un constat amer que fait le professeur Chitour. «Nous avons abandonné l'écologie. Elle n'a plus aucune place dans la société. Et c'est malheureux car c'est de notre environnement que nous vivons», assène-t-il. «L'écologie, la préservation de nos ressources est l'affaire de tous, il y a de nouveaux comportements que les modèles de la société doivent inculquer en commençant par les enseignants et les imams», préconise-t-il. Le cinquième «péché» n'est autre que la sauvegarde de nos ressources. «Il faut penser aux générations futures, il faut mettre un frein au pompage frénétique des ressources fossiles», explique-t-il. «Notre meilleure banque est notre sous-sol. Nous devons tout mettre en place pour le protéger»recommande le Pr Chitour. Le sixième «péché» qui empêche l'Algérie d'aller vers le développement durable est la formation des jeunes. «La formation des hommes est la colonne vertébrale du développement dans tous les pays du monde. Malheureusement, elle fait défaut en Algérie», certifie-t-il. «Ce n'est pas en donnant des bus aux jeunes que l'on créera des richesses», peste-t-il. «Pourquoi ne pas les encourager à développer leurs propres prototypes particulièrement en ce qui concerne le développement durable?», se demande-t-il comme un appel lancé aux autorités.«Il faut intéresser les jeunes au destin de leur pays, et cela on ne peut le faire sans les former», avise-t-il. Le septième et dernier «péché» que le professeur Chitour dénonce est le manque de stratégie énergétique en Algérie. «Nous n'avons aucune stratégie, nous ne savons pas où nous allons et cela malgré les efforts déployés par les autorités pour développer les énergies renouvelables», déplore-t-il. «Les états généraux de l'énergie doivent être mis en place au plus vite pour préserver l'avenir des générations futures», fait-il remarquer. «Chacun de ces péchés peut faire l'objet d'une leçon, on peut les développer et il y a moyen de régler tout cela en mettant en place une stratégie où les Algériens seraient acteurs de leur destin et non spectateurs», explique-t-il. «Les Algériens doivent devenir des éco- consommateurs et non des «égo»- consommateurs, comme ils le sont maintenant», dit-il en conclusion avec une pointe d'humour...

    lexpressiondz
    Dernière modification par Louny, 29 mars 2012, 17h14.

  • #2
    Soutien au professeur Chems-eddine Chitour.

    Laissons les autres se diriger vers une voie cupide et de consommation à outrance de tout et de n'importe quoi. Il faut avancer vers l'optimisation de l'autonomie dans tous les domaines : l'agriculture, les énergies renouvelables, les énergies fossiles, l'eau, la médecine, la technologie ....

    Pour moi, c'est la seule solution. Dans le cas contraire, on ne sera que des suiveurs.
    Dernière modification par Louny, 29 mars 2012, 17h19.

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    • #3
      L'analyse du professeur Chitour se résume à une meilleure utilisation de l'énergie (consommer moins et mieux utiliser les ressources énergique, comme le GPL pour les voitures) celui de développer des énergies alternatives (qui passe par la formation pour l'acquisition du savoir). Je partage amplement son avis.
      Par contre limité le développement durable (mois je préfère le terme de développement soutenable) à la seule préservation de l'environnement c'est très réducteur.

      un développement soutenable, c'est 4 piliers: environnement, économie, social et gouvernance. Il faut trouver le juste équilibre entre ces 4 piliers pour prétendre réaliser un développement soutenable.

      Bref, c'est tout un nouveau paradigme et une nouvelle vision du développement.

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