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Le Vert et le Rose : perversion d’un printemps algérien

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  • Le Vert et le Rose : perversion d’un printemps algérien

    Les peuples frères voisins ont eu leur « printemps » en 2011; notre peuple désire le sien mais n’arrive pas encore à se débarrasser d’un hiver politique et social rude fait de sang et de gémissements, de misère et d’humiliation, imposé par une poignée de hauts gradés et autres courtisans vils et serviles, prédateurs des richesses de l’Algérie.

    Et voilà que le régime annonce nous octroyer un « printemps algérien » en 2012 et nous prévient qu’il ne viendra pas par la révolution, mais à travers des réformes politiques sans précédent qu’il nous a concoctées pour l’occasion. Et comme le « printemps arabe » a amené au devant de la scène politique des mouvements dits islamiques, et le vert semble être à la mode ces temps-ci, alors en Algérie également on nous promet le même avenir.
    Des islamistes, vous en aurez à vous gaver, dit-on en haut lieu des centres de décision. Toutes les tonalités du vert seront de la partie et siègeront même en majorité au parlement, à l’exception notoire bien sûr de celles qui dérangent la vision et les visées du régime. Le message est reçu cinq sur cinq et provoque une ruée vers l’eldorado parlementaire de tous les groupuscules islamistes qui gravitent depuis deux décennies autour du DRS. C’est la course effrénée vers la conquête d’un pouvoir de façade garantissant notoriété et moult privilèges. Même le FLN de Belkhadem aurait offert ses services à l’Internationale des Frères musulmans qui semble retirer sa couverture à Hams de Soltani et au Front du changement de Menasra. N’a-t-on pas vu naitre récemment l’Alliance d’une Algérie verte ? Bouguerra Soltani, escroc politique notoire et l’un des initiateurs de cette alliance, veut faire dégouter le peuple algérien de la couleur verte, comme l’en a fait avant lui Kadhafi en Libye.

    Comme une seule couleur ne fait pas le printemps, les metteurs en scène de la politique algérienne ont cherché à créer un peu de contraste en y ajoutant du rose. Ainsi, le régime a réussi à convaincre le FFS à se joindre à la zerda. Il y a assez de couscous à partager ! Une rumeur persistante fait état d’un deal qui aurait eu lieu, il y déjà un moment, entre les responsables du FFS et Saïd Bouteflika, frère du président-roi et l’un des faiseurs de députés, et qui garantirait au FFS plusieurs dizaines de sièges à la future assemblée.

    Mais qu’est-il arrivé au juste au FFS ?

    L’équation est simple. La crise à laquelle est confronté le FFS et qui le conduit à prendre une telle décision m’a été résumée il y a plusieurs mois déjà par un membre du Conseil national du parti de Hocine Aït Ahmed, par une formule claire : « Nous sommes isolés politiquement, étouffés financièrement. Nous n’avons pas d’autre choix » ; il ne s’agissait pas d’une confession privée. Donc la décision du FFS a été prise il y a fort longtemps. Dalho lui-même affirme dans son message du 2 mars 2012, adressé au Conseil national du parti, que : « Mon opinion concernant cette élection est faite depuis un certain temps » (1).

    Une fois la décision prise, la réaction des cadres et militants du FFS a été diverse. Il y a ceux qui l’interprètent comme purement tactique et parient sur le retrait du FFS à la veille des élections. Peut-être c’est ainsi qu’ils ont compris le propos d’Ait Ahmed lorsqu’il dit dans son message : « Je considère que la participation à ces élections est une nécessité tactique pour le FFS » (1).

    Il y a également ceux qui disent que, connaissant Dalho, il doit avoir de bonnes raisons de prendre cette décision. Cela rappelle le cortège d’universitaires, affiliés au Hams, qui disaient à l’époque de Mahfoud Nahnah, pour justifier son soutien aux putschistes : « Le cheikh doit avoir un plan secret ». C’est la culture du cheikh/zaïm qui transcende les clivages idéologiques, résultat d’une école massacrée durant un demi-siècle, dont la moitié sous la médiocrité de Boubakeur Benbouzid, et qui, au lieu d’initier les futurs citoyens à l’esprit critique, produit de petits « beni-oui-oui » et de dociles « hadher-sidi » qui jugent les idées et les actes par l’identité de leurs auteurs et non l’inverse.

    Il y a enfin ceux qui se lancent dans une malheureuse gymnastique intellectuelle pour justifier la décision du Maitre. Ainsi, par exemple, une dizaine de jours après la fameuse menace de l’intervention étrangère brandie par Abdelaziz Bouteflika dans son discours d’Arzew du 24 février 2012 (2) pour inciter les Algériens à aller voter, l’éditorialiste de La Nation lui faisait écho en concluant son article intitulé “Le député égyptien, le président libyen et les élections algériennes” du 6 mars 2012 : « C’est néanmoins en connaissance de cause, nous dit Aït Ahmed, que le FFS va s’engager dans une bataille électorale tactique pour la réhabilitation stratégique de l’engagement politique. Ce faisant, il devra s’atteler à relever plusieurs défis à la fois : Remettre de la politique, de l’engagement, de la morale et du militantisme… dans ses troupes d’abord. C’est une fois ce premier écueil franchi que le reste viendra… ou pas. L’autre alternative, c’est de s’en remettre au modèle du député égyptien très en vogue chez nous, pour accélérer un scénario libyen. » (3)

    Nous voilà donc confrontés à l’argument fallacieux de la souveraineté nationale, usé jusqu’à la corde par Louisa Hanoune, galvaudé aujourd’hui par certains déçus du « printemps arabe ». Comme si l’Etat algérien était souverain. L’a-t-il jamais été durant ce demi-siècle d’une indépendance confisquée ? En réalité, l’intervention étrangère, sous une forme subtile et pernicieuse, n’a jamais cessé en Algérie.
    La décision du FFS de participer aux prochaines élections pose deux problèmes. Le premier est d’ordre procédural. Au départ, la décision de participation ou non aux élections était du ressort de la Convention nationale. Mais, constatant l’opposition de la base militante à la participation qui était déjà décidée en haut lieu, Ali Laskri n’a pas hésité à changer les règles en cours de route et à octroyer le pouvoir de décision au Conseil national. Cela en dit long sur la culture démocratique de nos élites politiques. La décision du sommet du FFS est donc en flagrante contradiction avec la position de sa base militante. Et ce n’est pas en déclarant dans son message, aux militants, que « j’ai suivi et lu attentivement vos débats, vos remarques, vos inquiétudes et vos attentes. Je m’en suis trouvé conforté dans mes convictions et dans ma décision » (1), que Dalho va changer cet état de fait.

  • #2
    Le deuxième problème porte sur la justification de la participation. Je comprends bien la décision du FFS, et je reconnais qu’il s’agit d’une décision souveraine de la direction du parti qui a voulu assurer la survie organique du parti, aux dépens de sa survie politique et même symbolique. Mais de grâce que l’on ne vienne pas nous la vendre comme un acte de patriotisme pour préserver les intérêts de la nation. Les dirigeants du FFS ont privilégié les intérêts financiers du parti à ceux de l’Algérie, car la caution à un processus de réformes frauduleuses, notamment à une énième mascarade électorale, ne fait que prolonger la misère morale et matérielle de notre peuple.

    Dans une note datant du 2 septembre 2010, intitulée « Djazaïr az-Zaaf wad-Dokha : l’Algérie malade de ses élites » (4), j’avais écrit que « sans légitimité, infréquentable, épuisé par une résistance imprévue qu’il n’arrivait pas à vaincre, le régime putschiste a trouvé en Mahfoud Nahnah et Hocine Aït-Ahmed “les deux béquilles islamique et laïque” qui lui ont permis d’activer et de réactiver des ressources au plan international. » Ceci m’a valu un flot de critiques de la part de compatriotes, essentiellement de la mouvance FFS.

    Dans cette note, j’évoquai le fait qu’au 2 janvier 1992 Hocine Aït-Ahmed a lancé à Alger une manifestation sachant bien, vu son sens politique aigu et considérant le contexte de l’époque, que cet acte allait servir comme prétexte à l’armée pour fomenter le coup d’Etat. Il s’agissait, pour moi, d’une caution a priori. La caution a posteriori viendra de Mahfoud Nahnah qui dira plus tard : « Grâce au char, qui a sauvé la république ! » (رحم الله الدبابة التي أنقذت الجمهورية).

    Aujourd’hui, la décision de Dalho d’engager son parti dans le carnaval électoral qui se prépare en Algérie, aux côtés des héritiers de Mahfoud Nahnah, et aider ainsi le pouvoir militaire à sortir pour quelque temps de l’impasse dans laquelle il se trouve, ne fait que me conforter dans ma position.

    Il est légitime de se demander, comme l’a fait devant moi un compatriote il y a quelques jours, sur les véritables motivations d’une telle attitude, surtout lorsqu’on constate la réaction hystérique de certaines plumes proches du FFS suite à l’accession au pouvoir dans les pays voisins de la mouvance islamique. Les dirigeants du FFS préfèrent-ils la situation confortable d’opposants professionnels dans le cadre d’une dictature où toutes les forces politiques sont minorisées, voire laminées, à celle de l’opposition, en tant que force politique minoritaire, dans un système démocratique ? Préfèrent-ils cohabiter avec le régime actuel au lieu d’investir et de s’investir dans l’action politique visant le long terme qui conduit à la construction d’une majorité, en étant présent sur le terrain, proche des préoccupations du peuple, respectueux de ses valeurs ? Ce sont les questions que nous sommes nombreux à nous poser.

    Ni la participation de partis dits islamiques, tenus en laisse par le DRS, ni celle du FFS ne donnera de légitimité au prochain parlement ; elle ne fera que jeter davantage de discrédit sur les dirigeants de ces partis aux yeux de leurs bases militantes et de la population en général qui saura rejeter cette énième escroquerie. Quant au véritable « printemps algérien », il est inéluctable et sera l’œuvre des enfants fidèles et intègres de la nation qui refusent toute compromission avec un régime dont la faillite politique et morale n’est plus à démontrer pour nos compatriotes. Ce sera une entreprise collective qui associera tout le spectre des couleurs authentiques que comporte le paysage idéologique et politique algérien dans le seul but d’opérer un changement profond du système et instaurer un Etat de droit en Algérie.

    Abdelhafid Larioui

    27 mars 2012

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    • #3
      ------------------
      Dernière modification par aliadz, 06 octobre 2013, 02h44.

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      • #4
        Le Vert et le Rose : perversion d’un printemps algérien

        Les peuples frères voisins ont eu leur « printemps » en 2011; notre peuple désire le sien mais n’arrive pas encore à se débarrasser d’un hiver politique et social rude fait de sang et de gémissements, de misère et d’humiliation, imposé par une poignée de hauts gradés et autres courtisans vils et serviles, prédateurs des richesses de l’Algérie.
        ___________________________________

        Il n'y a pas de peuple frère ,les pays qui ont fait leurs révolutions sont a la rue aujourd’hui ,chez eux s'est le fauda ,ils se sont fait manipuler comme des gamins par une bandes de politicards occidentaux véreux vendu a l’internationale mondialiste .
        Penser que l'algériens vas mettre a feu et a sang sont pays pour faire le jeux d'un remodelage ego-stratégique des puissance occidentale s'est le prendre pour lapin de trois semaine .
        L'Algériens mène sa révolution depuis sont indépendance ,ils grignotes ses droits pas a pas tout en bâtissant sa nation ,et cela grasse a sont armée et ses généraux qui sont là pour veiller au grain ,et que la politique étrangère ne vienne pas mettre sont nez dans les affaire intérieurs .
        En déplaise a tous les traitre qui sont prêt a vendre leurs pays a des coufars pour une poignée de dollars .

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        • #5
          De passage

          Je n’appellerai ça le printemps arabe ; mais l'hiver arabe !!!

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          • #6
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            Dernière modification par aliadz, 06 octobre 2013, 02h43.

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            • #7
              Un printemps arabe à la "libyenne" qui s’entre-tuent ?
              A la tunisienne qui commencent à le regretter en se débattant dans l'insécurité et la misère pire que sous Ben Ali ??
              A la Syrienne qui ne savent plus comment ça va se terminer ??
              NON MERCI !!
              Nous avons encore, sur le palais la gout amer des années 90.
              Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots."
              Martin Luther King

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              • #8
                Un printemps algérien pour faire faire dégager un pouvoir pourri qui méprise son peuple.

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                • #9
                  Non il n'y aura pas de printemps algérien ni de guerre civile, le pouvoir actuel a été élu par le peuple

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                  • #10
                    Un printemps algérien pour faire faire dégager un pouvoir pourri qui méprise son peuple.
                    pour les remplacer par qui ?? si tu connais un peut l'algerie , tu doit savoir que l'algerien de base méprise tous autre algerien n'habitant pas a moins de 7 klm de chez lui , que l'est méprise l'ouest , que le nord méprise le sud et vis versa , bref tous le monde méprise tous le monde , met qui tu veut a la téte du pouvoir , ça sera une personne qui obligatoirement méprisera 98% du peuple algerien , on ce détéste entre nous .......le pouvoir represente tres bien les algerien je trouve
                    tu tombe je tombe car mane e mane
                    après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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                    • #11
                      Les elections approchent, les loups sortent du bois, pour critiquer , désinformatiser à tout va.

                      TOUT EST BON , pour mettre en avant les barbares .
                      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                      • #12
                        Non il n'y aura pas de printemps algérien ni de guerre civile, le pouvoir actuel a été élu par le peuple
                        N'importe quoi . Tu doit faire une visite approfondi de l'Algérie .

                        Traks ; t'en fais un peu trop quand même , dire que le pouvoir représente le peuple ! Mais bien sûr , vous pouvez parlez tant que vous n'êtes ici qu'en vacances .

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