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Espagne: 3 millions de manifestants dans la rue, selon les syndicats

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  • Espagne: 3 millions de manifestants dans la rue, selon les syndicats

    Cent jours après sa prise de fonctions, Mariano Rajoy est entré dans le vif du sujet. La veille de la présentation de son budget pour 2012, qui devait comporter des mesures d'austérité sans précédent pour ramener le déficit public de l'Espagne de 8,5% du produit intérieur brut à 5,3%, le président conservateur du gouvernement a affronté une mobilisation sociale importante contre la réforme du droit du travail imposée par décret-loi par son gouvernement, jeudi 29 mars.

    La grève générale - la septième seulement depuis le retour de la démocratie, au milieu des années 1970 - a été diversement suivie. Dans un pays où 23% de la population active est au chômage, la crainte de perdre son emploi a pu être dissuasive. Selon les syndicats, la grève a été suivie à 77% en moyenne et jusqu'à 97% dans l'industrie. Pour le patronat, seuls 15% des salariés ont fait grève. Davantage industrialisé, le nord de la Péninsule a été le plus touché. Les secteurs de la construction et des transports étaient aussi mobilisés.
    En revanche, de très nombreux Espagnols se sont joints aux manifestations organisées dans une centaine de villes par les syndicats sous le mot d'ordre: "Ils veulent en finir avec tout: droits sociaux, droits du travail". Le gouvernement lui-même les a chiffrés à 800000, les syndicats à près de 3 millions.

    "NON AU GUANTANAMO PROFESSIONNEL !"
    Le cortège a été particulièrement impressionnant à Barcelone (80 000 selon la police, dix fois plus selon les organisateurs), où des groupes "antisystème" ont provoqué des dommages dans les rues du centre-ville et des affrontements avec la police, mais aussi à Madrid ou Valence. Dans la capitale, où plusieurs milliers d'"indignés" ont manifesté en marge de syndicats, l'ambiance était même grinçante. "Cela n'est pas une réforme, c'est une démolition" ou encore "Guantanamo professionnel, non", pouvait-on lire sur des pancartes dressées au milieu des banderoles des principaux syndicats et de drapeaux républicains. Malgré tout, le ministère de l'intérieur avait recensé dans la soirée 176arrestations et 105blessés, parmi lesquels 59policiers.
    Forts de cette mobilisation, les syndicats ont annoncé qu'ils maintiendraient la pression sur l'exécutif, à qui ils demandent de revenir sur la réforme du marché du travail mais aussi, plus largement, sur la politique d'austérité. Faute de quoi, ont-ils menacé, le gouvernement affrontera un "conflit social croissant qui se prolongera aussi longtemps que nécessaire".
    "La vague de réformes ne s'arrêtera pas", a répondu la ministre de l'emploi, Fatima Bañez, et la loi sur le marché du travail "ne sera pas changée".

    NÉCESSITÉ D'AUGMENTER LA COMPÉTITIVITÉ DE L'ESPAGNE
    Cette réforme controversée facilite les licenciements et les baisses de salaires, promeut la flexibilité des travailleurs et réduit le rôle des syndicats. Elle a été validée par le gouvernement le 10février sous forme de décret-loi, après l'échec des négociations entamées entre syndicats et patronat en janvier.
    Entré en vigueur dès le 12 février, le texte législatif a ensuite été ratifié par une majorité de députés. Le Parti socialiste a lui aussi demandé au gouvernement de modifier sa réforme, qualifiée de "principal recul des droits de l'histoire de l'Espagne".

    Dans un pays où 5,3 millions de personnes sont au chômage, où le salaire minimum est de 640 euros mensuels et où dominent déjà les contrats précaires, la réforme du marché du travail est perçue par beaucoup comme une attaque contre les droits sociaux qui ne résoudra pas la crise.
    Le gouvernement a défendu pour sa part la nécessité d'augmenter la compétitivité de l'Espagne tout en reconnaissant que les effets de la réforme ne se verraient qu'à "moyen terme" et que le chômage continuera d'augmenter cette année. A l'issue de la manifestation madrilène, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs (UGT), Candido Mendez, a étendu ses critiques: "Madame Merkel, Bruxelles et les marchés financiers: ce que vous prônez n'a pas de soutien social en Espagne", a-t-il déclaré.
    Vendredi, le gouvernement devait dévoiler son budget 2012, qui devait comporter près de 38milliards d'euros d'économies en un an. Alors que l'Union européenne lui demande d'agir vite et drastiquement, M.Rajoy a eu jeudi la démonstration que la vague de rejet des socialistes qui l'a porté au pouvoir, en novembre2011, ne valait pas blanc-seing.

    Le monde

  • #2
    et dire qu'il y a méme pas 5 ans , on nous bassiné avec "l'eldorado" espagnole , le pays de la réussite économique .... etc etc .....
    tu tombe je tombe car mane e mane
    après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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    • #3
      à qui le tour ? l'occident est arrivé à un point de retournement, maintenant ils ont le choix entre une chute libre sur la t^te, ou sur le cul ?

      bref, il reste encore les restos de coeur pour nourrir les pauvres ?

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      • #4
        Il reste le Barca et le Real de Madrid pour nous réconcilier avec la beauté des choses.
        Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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        • #5
          il y a 5 ans je voyait la gréce, l'irlande, le portugal ou l'espagne comme des pays super développés
          veni vidi vici .

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