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Le père d’une victime de Montauban à Sarkozy : « Soyez digne ! Taisez-vous ! »
L'affaire Merah apparaît de plus en plus comme un fiasco. Fiasco du renseignement, fiasco de l'attaque y compris car il y a eu des policiers français blessés. Fiasco mais aussi récupération par Nicolas Sarkozy : une loi, puis une surprenante - pas si surprenante que cela, le naturel l'emporte toujours - déclaration sur des soldats d'apparence musulmane y compris pour un catholique. Souvenons-nous qu'il avait déjà utilisé les familles des victimes de Karachi qui lui ont instamment demandé, et de nombreuses fois, de ne pas se servir de leur douleur, ce qui ne l'a pas empêché de continuer à s'en servir et de recommencer encore après ces trois tueries.
Lors d'une assez longue entrevue téléphonique à BFMTV d'Albert Chennouf, père du militaire Abel tué à Montauban deux questions lui seront posées :
- ce qu'il pensait de la possible diffusion de la vidéo par Al Jazira (qui ne le sera pas)
- ce qu'il pensait de la volonté du père de Mohammed Merah de porter plainte pour assassinat
A la première, évidemment il se dit horrifié parlant de seconde mort, pour son enfant mais aussi pour toutes les autres victimes.
A la seconde il donne une leçon à bien d'entre nous car il démontre que c'est par l'éducation, en partie, que l'on reste dans le droit chemin. Il demande à ce père où il était quand son fils dérapait, où il était quand celui-ci tuait. Incidemment, évidemment, on sait qu'a contrario lui était là et son fils est devenu militaire au service de la France. On peut parler d'un parcours qui donne un exemple à suivre. C'est pas un père madame. Où était-il ? Où était-il tout ce temps ? Où était-il ? Moi j'ai trois enfants, je les ai élevés jusqu'à la mort du mien.[…] Où était-il ce monsieur, il n'a pas la décence de se taire ? […] Qu'il aille au diable, c'est un monstre, c'est un suceur de sang.[…] Ce monstre qui a abandonné son gosse en France pour tuer des innocents, qu'il se taire et qu'il se taise. »
Et c'est à cet instant de son intervention, ce qui ne devait pas être prévu par les journalistes il ajoute ceci (édifiant) :
Et vous permettrez, j'ajouterai une phrase que j'ai… qui m'a … qui nous a bouleversés hier. Je demande au Président de la République de réfléchir à ce qu'il dit. Est-ce qu'en disant des conneries, des propos qu'il a tenus hier que comme ça il compte glaner quoi ? cinq, dix, quinze voix à Marine Le Pen. Je ne savais pas, moi j'ai soixante ans, au moment … mon fils est mort le lendemain (interruption du journaliste) de mon anniversaire. Je ne savais pas qu'il y avait des soldats juifs, musulmans …
- vous faites allusion à cette déclaration de Nicolas Sarkozy, « les musulmans d'apparence ».
- voilà … moi je ne savais, je croyais qu'il n'y avait que des soldats avec un emblème national. Je ne savais pas. Monsieur le Président de la République, soyez digne ! Taisez vous ! Taisez vous ! Taisez vous s'il vous plaît ! Laissez mon fils dormir tranquille. Laissez les autres enfants dormir tranquille ! Quel est le rapport avec l'assassinat, avec le drame et … et la religion ? Monsieur le Président de la République, c'est quoi ? Vous cherchez quoi ? Vous … Demandez à Marine Le Pen qu'elle vous aide dans ce cas. Et arrêtez ! Arrêtez, monsieur le Président ! Taisez-vous ! Taisez-vous ! Vous nous faites du mal. 60 ans, j'ai 60 ans vous m'apprenez que que je … moi … je ne savais pas. Je croyais que … Soyez digne ! Soyez digne Monsieur le président de la république !
- Merci beaucoup Albert Chennouf
- … (?) la foi. Prenez donc exemple sur le colonel Poissigny ( ? Poitou ici ?) et l'armée, l'armée française qui a été digne. Taisez-vous ! (BFM coupe à l'antenne Albert Chennouf)
Sans commentaires, tout est dit. Agoravox
L'affaire Merah apparaît de plus en plus comme un fiasco. Fiasco du renseignement, fiasco de l'attaque y compris car il y a eu des policiers français blessés. Fiasco mais aussi récupération par Nicolas Sarkozy : une loi, puis une surprenante - pas si surprenante que cela, le naturel l'emporte toujours - déclaration sur des soldats d'apparence musulmane y compris pour un catholique. Souvenons-nous qu'il avait déjà utilisé les familles des victimes de Karachi qui lui ont instamment demandé, et de nombreuses fois, de ne pas se servir de leur douleur, ce qui ne l'a pas empêché de continuer à s'en servir et de recommencer encore après ces trois tueries.
Lors d'une assez longue entrevue téléphonique à BFMTV d'Albert Chennouf, père du militaire Abel tué à Montauban deux questions lui seront posées :- ce qu'il pensait de la possible diffusion de la vidéo par Al Jazira (qui ne le sera pas)
- ce qu'il pensait de la volonté du père de Mohammed Merah de porter plainte pour assassinat
A la première, évidemment il se dit horrifié parlant de seconde mort, pour son enfant mais aussi pour toutes les autres victimes.
A la seconde il donne une leçon à bien d'entre nous car il démontre que c'est par l'éducation, en partie, que l'on reste dans le droit chemin. Il demande à ce père où il était quand son fils dérapait, où il était quand celui-ci tuait. Incidemment, évidemment, on sait qu'a contrario lui était là et son fils est devenu militaire au service de la France. On peut parler d'un parcours qui donne un exemple à suivre. C'est pas un père madame. Où était-il ? Où était-il tout ce temps ? Où était-il ? Moi j'ai trois enfants, je les ai élevés jusqu'à la mort du mien.[…] Où était-il ce monsieur, il n'a pas la décence de se taire ? […] Qu'il aille au diable, c'est un monstre, c'est un suceur de sang.[…] Ce monstre qui a abandonné son gosse en France pour tuer des innocents, qu'il se taire et qu'il se taise. »
Et c'est à cet instant de son intervention, ce qui ne devait pas être prévu par les journalistes il ajoute ceci (édifiant) :
Et vous permettrez, j'ajouterai une phrase que j'ai… qui m'a … qui nous a bouleversés hier. Je demande au Président de la République de réfléchir à ce qu'il dit. Est-ce qu'en disant des conneries, des propos qu'il a tenus hier que comme ça il compte glaner quoi ? cinq, dix, quinze voix à Marine Le Pen. Je ne savais pas, moi j'ai soixante ans, au moment … mon fils est mort le lendemain (interruption du journaliste) de mon anniversaire. Je ne savais pas qu'il y avait des soldats juifs, musulmans …
- vous faites allusion à cette déclaration de Nicolas Sarkozy, « les musulmans d'apparence ».
- voilà … moi je ne savais, je croyais qu'il n'y avait que des soldats avec un emblème national. Je ne savais pas. Monsieur le Président de la République, soyez digne ! Taisez vous ! Taisez vous ! Taisez vous s'il vous plaît ! Laissez mon fils dormir tranquille. Laissez les autres enfants dormir tranquille ! Quel est le rapport avec l'assassinat, avec le drame et … et la religion ? Monsieur le Président de la République, c'est quoi ? Vous cherchez quoi ? Vous … Demandez à Marine Le Pen qu'elle vous aide dans ce cas. Et arrêtez ! Arrêtez, monsieur le Président ! Taisez-vous ! Taisez-vous ! Vous nous faites du mal. 60 ans, j'ai 60 ans vous m'apprenez que que je … moi … je ne savais pas. Je croyais que … Soyez digne ! Soyez digne Monsieur le président de la république !
- Merci beaucoup Albert Chennouf
- … (?) la foi. Prenez donc exemple sur le colonel Poissigny ( ? Poitou ici ?) et l'armée, l'armée française qui a été digne. Taisez-vous ! (BFM coupe à l'antenne Albert Chennouf)
Sans commentaires, tout est dit. Agoravox
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