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Qui délocalise quoi? L’usine Renault de Tanger, un investissement marocain à 90 % !

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  • Qui délocalise quoi? L’usine Renault de Tanger, un investissement marocain à 90 % !

    Si, lors de l’inauguration de l’usine de montage Renault dans le nord du Maroc, à Méloussa plus précisément, on a beaucoup parlé du 1,1 milliard d’euros, soit près de 12 milliards de dirhams, comme montant total de l’investissement engagé, on en savait très peu sur le plan de financement de ce projet d’envergure. Pourtant, en allant dans le détail et comme les chiffres le prouvent, le Maroc, à travers différents opérateurs financiers nationaux, y participe plus qu’amplement. D’ailleurs, sans ce détail «de taille», on pourrait croire que le groupe automobile français finançait à lui tout seul le site de montage de Méloussa, comme toute délocalisation qui se respecte et comme l’ont fait croire, à tort, une partie de la classe politique française et la presse hexagonale.
    Il se trouve justement qu’il s’agirait plutôt d’un partenariat économique que Renault France et le Royaume du Maroc ont signé comme les chiffres vont le démontrer très facilement.
    En effet, le détail du financement en question est le suivant : Le 1,1 milliard d’euros ou 12 milliards de dirhams, seront engagés en 2 tranches.
    La première, qui vient d’être lancée, bénéficie de 640 millions d’euros, soit autour de 7 milliards de dirhams. Son financement se présente comme suit (dans l’ordre):
    Les fonds propres engagés pour ce projet, capital et comptes courants, s’élèvent à 240 millions d’euros ou 2,7 milliards de dirhams répartis entre Renault Nissan France et la Caisse de Dépôt et de Gestion marocaine respectivement à 51 % et 49%.
    C’est à ce niveau uniquement que s’évalue l’apport financier du constructeur automobile français qui apporte donc 122,4 millions d’euros ( 1,4 milliard de dirhams) contre 117,6 millions d’euros ( 1,3 milliard de dirhams ) pour la CDG.
    Ainsi, on peut déjà remarquer qu’il ne contribue au financement de l’ensemble du projet qu’à concurrence de 11,12 % du 1,1 milliard d’euros hormis, bien sûr, son apport en technologie et savoir faire.
    Le fonds Hassan II est l’un des plus importants contributeurs au projet pour un montant de 200 millions d’euros ( 2,25 milliards de dirhams) sous la forme d’un prêt à un taux d’intérêt très faible à la Société Renault.
    Trois banques marocaines, qui ont l’habitude de soutenir de façon patriote ce type de projets, Attijariwafa Bank, le Groupe Banques Populaires et BMCE Bank, se sont engagées à financer le projet à hauteur de 105 millions d’euros ou 1,2 milliard de dirhams, à parts égales. Elles financent les investissements relatifs au projet en équipements et génie civil.
    De même qu’elles continueront à le faire avec les sous-traitants qui sont plus de 80 entreprises qui vont s’installer dans la région pour accompagner la fabrication des voitures par Renault sur le nouveau site.
    Les trois banques concernées ont signé une convention avec l’Etat dans le cadre de laquelle elles se sont engagées à financer ces entreprises qui vont créer quelque 30 000 emplois indirects dont 6000 dans les deux ans.
    La reliquat de 95 millions d’euros, (plus d’un milliard de dirhams), sur le montant total de la première tranche de l’investissement représente les subventions de l’Etat marocain sous formes de terrains aménagés hors site de plusieurs hectares, des interventions de l’ONCF, l’ONEP et Tanger Med où toutes les infrastructures portuaires sont mises à disposition du projet ainsi qu’un espace de stockage de plusieurs hectares réservé sur le port pour parquer les voitures en attente d’exportation, sachant que Renault France exportera toute sa production, ce qu’il convient de ne pas oublier.
    Tout bénéfice pour Renault !
    La deuxième tranche de cet immense projet porte quant à elle sur 460 millions d’euros (plus de 5 milliards de dirhams) et sera financé en partie par les cash flows dégagés et à concurrence de 40 % à 60% par dettes.
    Sur le plan économique, la nouvelle usine de construction Renault Tanger, qui compte produire 400 000 véhicules monospace, dans une première phase dont 200 000 dans les 2 prochaines années 2012-2013, est la plus grande installation du groupe français à côté de deux autres en Turquie et en Roumanie.
    Elle est certes d’un très grand apport économique pour le Maroc, mais il ne faut surtout pas oublier qu’elle va servir aussi les intérêts économiques du constructeur automobile en France, aujourd’hui en situation difficile dans son pays. En effet, grâce à ce projet, le groupe Renault Nissan fait d’une pierre deux coups.
    D’abord, il va sauvegarder voire recréer des emplois en France pour les salariés du groupe que dirige M. Carlos Ghosn, mais aussi en amont et en aval de la filière.
    Ainsi, et même si l’on en parle pas du tout en France, il faut rappeler qu’il va redonner du travail aux entreprises qui construisent les moteurs des voitures qui seront montées aux Maroc. Du simple fait que toutes les pièces sont importées, ce projet fait travailler les entreprises françaises concernées et protège les travailleurs de ce pays contre une aggravation du chômage dans le secteur automobile, d’autant que pour répondre aux besoins de l’unité marocaine qui va sortir 200 000 voitures par an, il faudra créer de nouvelles entreprises pour répondre à cette demande.
    Par les temps qui courent où le taux de chômage frôle les 10 % dans ce pays, avec le projet Maroc, Renault donne un nouveau souffle à l’économie française qui connaît une récession avérée depuis la fin de 2011.
    Mais, mieux encore, le projet en question jouera en faveur de l’amélioration de la compétitivité du constructeur français au plan international, du fait des bas niveau des salaires au Maroc et des excellentes conditions de travail qui lui sont offertes. Car, avec une voiture courante au prix de 120 000 dirhams, soit moins de 11 000 euros environ, Renault compte gagner des points en compétitivité par rapport à ses concurrents, européens en particulier.
    En cette affaire donc, il s’agit beaucoup plus d’un partenariat de Renault avec le Maroc que d’une délocalisation.
    N’en déplaise à ceux qui veuent produire français….

    lnt.ma

  • #2
    win win

    dans les affaires, il n y a pas de place pour les sentiments. c'est gagnant gagnant.
    tout le monde doit trouver son compte dans n'importe quelle affaire.

    Commentaire


    • #3
      Si le projet réussi alors tous ce monde est gagnant

      si ce n'est pas le cas alors c'est l'inverse

      this is the bisness
      .
      .
      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
      Napoléon III

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