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Mali : «les pays voisins ont intérêt à intervenir»

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  • Mali : «les pays voisins ont intérêt à intervenir»

    INTERVIEW - La rébellion Touareg a conquis en quelques jours toutes les grandes villes du nord du Mali. Pierre Jacquemot, chercheur à l'Iris, explique les enjeux de cette avancée qui affole Bamako.

    LE FIGARO - Que représente le territoire de la région d'Asawad, que les Touaregs ont presque totalement conquis?

    Pierre Jacquemot - Cette région au nord du Mali, dont les Touaregs réclament l'indépendance, n'est pas seulement le «berceau» de leur peuple. Elle est depuis longtemps traversée par des trafics multiples: armes, voitures, cigarettes, mais aussi otages. Et depuis quelques années, la cocaïne d'Amérique Latine y transite également. Donc derrière les revendications touaregs ou islamistes, il ne faut pas perdre de vue ces importants intérêts financiers.

    Les Touaregs risquent-ils de poursuivre leur descente et d'atteindre la capitale?

    C'est le scénario catastrophe qui hante Bamako. Car si les Touaregs prennent Mopti, une ville commerçante et portuaire importante à la frontière entre le nord et le sud du pays, alors ils pourront facilement descendre le fleuve du Niger jusqu'à Ségou puis atteindre Bamako.

    Qui les arrêterait? En face, l'armée malienne est en déliquescence. Bien que l'ancien président Amadou Toumani Touré était lui-même un général, il n'a jamais réussi à réorganiser l'armée. Les militaires de la junte qui ont pris le pouvoir le 22 mars se plaignaient notamment de problèmes de corruption. De plus, l'armée est fragilisée par la présence d'anciens rebelles touaregs, qui avaient été absorbés après les soulèvements précédents dans un but d'intégration, et qui retournent actuellement dans la rébellion. On a donc des défections importantes, comme celle samedi du colonel Elhadj Ag Gamou, le chef de la garnison de Kidal. L'armée a été affaiblie par le putsch mené par des jeunes officiers et sous-officiers, qui ont démantelé l'état-major et écarté les colonels, généraux et commandants.

    Il est toutefois plus probable que les Touaregs cherchent à consolider leur position dans le nord en vue de négocier l'indépendance de la région avec Bamako. Il s'agira alors notamment pour eux de mater les opposants qui continuent de les combattre, même après que l'armée ait fui.

    Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le grand groupe rebelle Touareg, serait appuyé par des islamistes. Quels sont leurs rapports?

    Le MLNA, qui se dit laïc, a en effet été appuyé par Ansar Dine, une milice salafiste dirigée par le Touareg Iyad ag Ghaly, qui est le principal artisan de la prise de Kidal. Et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), une dissidence d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), dirigée par des Maliens et des Mauritaniens, a également revendiqué sa participation à l'offensive. Mais au Sahara, cela se passe toujours ainsi entre les différentes chefferies: les alliances de circonstance se nouent, se dénouent et se transforment en conflits. Il y a donc de fortes chances que ces différentes factions finissent pas se confronter.

    La création d'un État touareg est-il envisageable?

    Non. Cela violerait le principe d'intangibilité des frontières coloniales qui est en vigueur depuis 50 ans dans l'Union Africaine. Il y a certes eu quelques exceptions, comme le Sud Soudan ou l'Erythrée, mais c'était très différent. D'abord on peine à imaginer la viabilité d'une telle région, vu l'absence de ressources économiques et d'infrastructure. Et puis la région comporte de nombreux autres groupes ethniques qui, comme les Maures ou les Toubous, n'accepteraient pas un contrôle touareg. Enfin, quelles seraient les frontières de cet État? Les Touaregs ne sont pas seulement présents dans le nord du Mali, ils sont aussi au Burkina Faso, au Niger et en Algérie. Or ces pays n'accepteront jamais de modifier leurs frontières.

    Les pays voisins ne peuvent-ils pas venir en renfort pour aider Bamako?

    Bien sûr, il est prévu par la Communauté économique des pays d'Afrique occidentale (Cédéao) qu'un pays menacé peut faire appel aux pays voisins. Le Nigeria a d'ailleurs une armée aguerrie qui a l'habitude d'intervenir en tant que force de maintien de paix dans les conflits régionaux, comme récemment au Libéria. Les pays voisins auraient d'ailleurs intérêt à stabiliser la situation avant que leurs territoires sahariens ne soient pris dans la tourmente. Mais il faut que ce soit un gouvernement légitime qui en fasse la demande. Et la Cédéao refuse de reconnaître un gouvernement issu d'un coup d'État militaire. Le Burkina Faso, qui joue traditionnellement un rôle diplomatique important dans les conflits en Afrique de l'Ouest, cherche donc un moyen de rétablir un gouvernement civil au Mali. Une possibilité évoquée est de laisser le président de l'Assemblée nationale malienne, Dioncounda Traoré, assurer l'intérim du pouvoir jusqu'aux prochaines élections. Mais il est en exil. Il faudra de toutes les manières trouver une porte de sortie honorable pour la junte, en la laissant retourner à la caserne et en lui promettant l'impunité.

    Le Figaro
    la curiosité est un vilain défaut.

  • #2
    La création d'un État touareg est-il envisageable?

    Non. Cela violerait le principe d'intangibilité des frontières coloniales qui est en vigueur depuis 50 ans dans l'Union Africaine. Il y a certes eu quelques exceptions, comme le Sud Soudan ou l'Erythrée, mais c'était très différent

    ouvrez ouvrez la boite de pandorre

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    • #3
      Le MLNA, qui se dit laïc, a en effet été appuyé par Ansar Dine, une milice salafiste dirigée par le Touareg Iyad ag Ghaly
      Je ne sais pas pourquoi mais dès que je lis un truc comme ça sur ces groupes je sens la manipulation. Est-ce l'expérience terrible Algérienne qui me fait cet effet ?
      Une chose est sûre le Mali doit mater cette rébellion et revenir à la normale pour l'intérêt de tous.

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      • #4
        «les pays voisins ont intérêt à intervenir»
        Décidément, ils ne changeront jamais, toujours cette soif d'intervenir militairement ou de faire intervenir les armées des autres et pourtant les échec des interventions militaires étrangères ne se comptent plus.

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        • #5
          Juppé et sa kippa peuvent toujours essayer d'intervenir, car nous autres, pas question !

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          • #6
            Juppé et sa kippa peuvent toujours essayer d'intervenir, car nous autres, pas question !
            A ta place je serais moins emballé. Je viens d'écouter un haut responsable Russe sur la chaine Russia Today qui dit qu'il a des informations très précises que l'Algérie subira le sort de Syrie très prochainement. Il dit que des armes commencent déjà à affluer en Algérie par des mercenaires étrangers.

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            • #7
              moi je crois que les russes ont beaucoup de mal a encaisser les contrats de defense et de transfert de technologie militaire signés par alger dernierement avec les allemands, les italiens et les anglais, contrats qui se chiffrent en milliards de dollars, ca fait beaucoup de manque a gagner pour les russes ... ceci expliquant cela

              nous serions bien betes de ne pas nous rapprocher de berlin, de rome et de londres sur le domaine militaire, 50 ans de cooperation militaire avec moscou ne nous aura permis aucun transfert de technologie ...

              bref, moscou tire la gueule, la Sonatrach est une concurrente directe de Gazprom, business is business ...

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              • #8
                bref, moscou tire la gueule, la Sonatrach est une concurrente directe de Gazprom, business is business ...
                Mon oeil ! Sais-tu au moins que cette société est devenu la vache à traire des généraux et du clan de Boutef ?

                Comment explique-tu qu'au moment où l'Algérie aurait pu constituer le fournisseur n° 1 de l'Europe en matière du gaz, elle tergiverse et laisse le terrain justement pour une grande société comme Gazprom pour jouer ce rôle. Et tu parles de concurrence !!!

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                • #9
                  il y a deja deux gazoducs en service vers l'europe, et deux autres sont actuellement en construction ...

                  il faut arreter deux minutes avec les contreverités !

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                  • #10
                    Au Mali, l’alternative est simple :

                    - Soit nous laissons le cours de la longue histoire reprendre son déroulé et nous admettons la réalité qui est que le Mali n’a jamais existé et que les Touaregs ne veulent plus être soumis aux Noirs du Sud. Dans ce cas, nous entérinons le fait accompli séparatiste et nous veillons à ce que les Touaregs qui auront obtenu ce qu’ils demandaient deviennent nos alliés dans le combat contre Aqmi.
                    - Soit, de concert avec les Etats de l’Ouest africain, nous intervenons militairement contre les Touaregs pour reconstituer une fiction d’Etat malien et nous jetons ces derniers dans les bras d’Aqmi avec tous les risques de contagion qu’une telle politique implique.
                    "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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                    • #11
                      soit on laisse les maliens se debrouiller entre-eux, les ingerences, les interventions etrangeres on a deja vu le resultat en libye, basta !

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                      • #12
                        il y a deja deux gazoducs en service vers l'europe, et deux autres sont actuellement en construction ...
                        Le Galci et Medgaz sont là mais la volonté politique n'y est pas. On laisse aux autres le terrain par complicité, incompétence ou j'en sais quoi. Je te rappelle qu'un gazoduc comme Galci était lancé par Boumedienne donc inutile de dire que l'Algérie a prouvé sa volonté. Chadli et les autres ont mis fin à l'Algérie dont on se vante tous.

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                        • #13
                          deux autres sont actuellement en construction ...
                          et un autre depuis le nigeria ser bientot lancé aussi, pour faire de l'algerie le hub mediterraneen du gaz naturel

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                          • #14
                            L’Algérie ne devrait intervenir que pacifiquement pour aider à rétablir la paix au Mali, les menaces et les interventions militaires on les laisse pour les assoiffés d'argent et maintenant de sang du Qatar et l'Arabie Saoudite.

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                            • #15
                              coté UA, silence radio, ça prove que c'est le roi des rois qui menait le troupeau

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