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Le président du FCE critique le climat des affaires

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  • Le président du FCE critique le climat des affaires

    “L’amélioration du climat des affaires et de l’environnement économique et légal de l’entreprise ne bénéficie pas d’une attention appropriée de la part des autorités économiques”.

    C’est le constat dressé, hier, par Mouloud Hedir, conseiller au Forum des chefs d’entreprise, lors de la présentation, au siège de l’organisation patronale à Chéraga (Alger), du 2e rapport d’évaluation semestriel de l’IFPE 40 (Indice du FCE pour la performance de l’entreprise algérienne) lancé, pour rappel, au début de l’année 2011. En septembre de l’année passée, en prenant comme base les 40 supports de référence de l’indice IFPE, l’équipe de suivi du FCE a pu relever, dans le premier rapport d’évaluation, des changements positifs intervenus à l’échelle de 8 de ces supports (ou obstacles identifiés).
    La nature des changements ainsi intervenus est inégale et d’une importance variable, selon chacun des supports considérés. “On pensait que les choses allaient évoluer dans le bon sens”, a estimé Mouloud Hedir. Mais malheureusement, aucun changement n’a été constaté depuis. “On est dans le statu quo”, regrette le président du Forum des chefs d’entreprise, Réda Hamiani.
    Le conseiller au Forum des chefs d’entreprise, dans son analyse, a relevé cinq faiblesses qui caractérisent le climat des affaires en Algérie. La première des faiblesses constatée est le déficit d’opérationnalité des politiques publiques. Mouloud Hedir cite l’exemple du programme national de mise à niveau et l’obligation de dépôt des comptes sociaux qui illustrent bien ce gap qui sépare la politique affichée publiquement de son application effective sur le terrain. Concernant le programme de mise à niveau, le conseiller au FCE fait remarquer que “nous sommes quasiment à mi-chemin et l’application est extrêmement chétive”. Pour rappel, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014 tracé par le président de la République, une enveloppe budgétaire de 386 milliards de dinars au titre de la mise à niveau des entreprises et de leur environnement immédiat a été allouée. Le programme vise la mise à niveau de 20 000 entreprises sur cinq. Le président du FCE relève deux mesures positives qui ont été prises dans ce cadre : le déblocage des fonds décidé par le Premier ministre et la gestion du programme confiée à l’ANDPME. M. Hamiani avertit que “plus la mise à niveau tardera à être mise en œuvre, plus on aura des producteurs qui se transformeront en importateurs. Le débat algérien est là. Il y a des usines qui ferment pour se transformer en société d’importation”. Concernant les comptes sociaux déposés au Centre national du registre du commerce, Mouloud Hedir estime qu’ils doivent “être accessibles à tout le monde”. La deuxième faiblesse concerne l’insensibilité aux coûts et surcoûts. Le Fce évoque, sur ce volet, les surcoûts du transport maritime de/vers l’Algérie qui pénalisent l’ensemble de l’économie nationale. Les évaluations les plus favorables constatent 3 à 4 milliards de dollars de surcoûts annuels. Certains parlent de 8 milliards de surcoûts. Selon la Banque mondiale, le coût, à l’importation comme à l’exportation, d’un conteneur transitant par un port algérien est, en comparaison, 40% à 45% plus élevé que dans un port marocain ou tunisien. Il est surprenant de constater que malgré les surcoûts importants, cela n’a pas donné lieu à quelque réaction que ce soit de la part des autorités économiques nationales.
    La troisième faiblesse de l’économie nationale a trait à l’attentisme inexplicable, citant entre autres, l’utilisation de cartes bancaires de paiement : “une absurdité”, estime M. Hedir. Le peu d’attention accordé au respect des lois par l’administration est la quatrième faiblesse soulevée.
    C’est le cas du Conseil national de la concurrence, prévu par de nombreuses lois votées depuis 1995 et qui n’est toujours pas installé, quand bien même il s’agit d’une institution publique majeure dans une économie de marché. C’est le cas également du couloir vert. La loi 2009-09 du
    30 décembre 2009 portant loi de finances pour 2010 avait prévu, dans ses articles 37 et 38, la mise en place d’un statut de l’opérateur économique agréé ouvrant droit au bénéfice de mesures de facilitation lors du dédouanement.
    Mais 27 mois après, la mesure n’est pas appliquée. La cinquième faiblesse, citée par M. Hedir, concerne la prééminence des débats idéologiques “un paravent d’un climat des affaires sérieusement dégradé”. Le débat continue de porter sur l’ouverture commerciale, sur la prééminence du secteur public, sur le rôle de l’entreprise privée ou de l’investisseur étranger… pendant que la production se délite. Mouloud Hedir estime que l’environnement du producteur est la clé de voûte du retour à une croissance forte et durable. M. Hedir estime que le mauvais climat des affaires fait perdre à l’Algérie 3 à 4 points de croissance chaque année.

    Liberté

  • #2
    Importation à tout-va

    Par : Outoudert Abrous( Liberté)

    Le constat, qui ressort du rapport d’évaluation établi par le Forum des chefs d’entreprise sur le climat des affaires, est amer. Pour résumer la situation, cette phrase, on ne peut plus lourde de sens : “Il y a des usines qui ferment pour se transformer en sociétés d’importation.” Les raisons sont multiples et connues puisque ressassées lors de chaque rencontre avec les pouvoirs publics, dans différents cadres. D’abord, cette discrimination entre le capital public et le capital privé. Ce dernier est encore perçu défavorablement alors qu’il participe à la création d’emplois de manière substantielle pour ne pas dire qu’il devance l’administration, saturée par tant de sacrifices obéissant plus à un volet social qu’à autre chose.
    Reste encore cette suspicion maladive à l’endroit de ces hommes d’affaires qui réussissent et dont on prend un malin plaisir à déstabiliser jusqu’au découragement avant le jet d’éponge. Les plus fragiles sont déjà passés du côté de l’importation, économisant charges salariales et autres tracas bureaucratiques.
    Pourtant, le patronat a montré à plusieurs reprises sa volonté à travailler de concert avec les pouvoirs publics pour diminuer l’emprise des hydrocarbures sur l’indice de la croissance et cet éternel pourcentage de 96% des exportations constitué de cet or noir depuis des décennies. Situation de rente facile mais préjudiciable pour les générations à venir. D’autres que le FCE ont tiré la sonnette d’alarme sans qu’aucun ne soit entendu et que s’établisse un débat national sur la gestion de cette richesse qui n’est pas éternelle.
    La promulgation effrénée de textes réglementaires cavaliers qui sont souvent en contradiction avec les précédents obscurcissent un climat d’affaires qui n’est déjà pas clément. Pour tout projet d’investissement, c’est à un véritable parcours du combattant qu’est confronté le porteur du projet qui doit se faire à l’idée que le calvaire commence par l’antichambre du président de l’APC avant les rendez-vous en attente avec les ministres concernés.
    Loin de baisser les bras, les membres du forum ont fait 50 propositions pour booster la croissance qui seront une cure de désintoxication de la drogue pétrolière et de l’importation à tout-va. Ils attendent toujours une manifestation d’intérêt.

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    • #3
      C'est le grand problème de l’économie algérienne prisonnière des hydrocarbures, tout le monde cherche la facilité et devient importateur au lieu de se casser la tète avec le personnel ,c'est le gain facile, il faut dire que les hommes d'affaire sont voraces ,ils se plaignent tout le temps, en plus ,la classe entrepreneuriale et quasiment vieille qui vienne de l'administration et habituée aux facilitées, le salut viendra des jeunes,qu'il faut prendre en main

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      • #4
        le chef de la maffia des barons de l'import-import n'est pas content ...

        sortez les mouchoirs !

        http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=235591

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        • #5
          Hamiani c est le roi de l import import

          C est l ex producteur de l usine textile redman pour ceux qui se connaissent

          On ne peut pas interdire l import mais ont peut s inspirer d un pays : l Argentine

          Si tu veux importer il faut que tu exportes
          « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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          • #6
            @bledard

            on le connait deja bien ... helas

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