Les routes algériennes sont devenues très dangereuses. Chaque jour, des accidents mortels sont enregistrés. Dans la nuit de samedi à dimanche, 21 personnes ont trouvé la mort dans un accident d’autocar près de Tiaret. C’est l’accident le plus meurtrier depuis le début de l’année 2012. Une faille mécanique est à l’origine de ce drame, selon les premiers éléments de l’enquête menée par la gendarmerie. Le chauffeur, qui a survécu, a mis en cause le système de freinage du bus qui n’a pas répondu alors que le véhicule était sur une pente .
Qui est responsable de ce carnage ? Cet accident reflète le laxisme des autorités dans la lutte contre les accidents de la route. La défaillance mécanique illustre en fait l’inefficacité des contrôles techniques obligatoires, pratiqués tous les ans sur les autocars, les voitures et les poids lourds. Les contrôles techniques obligatoires servent beaucoup plus à prélever de nouvelles taxes aux automobilistes qu’à s’assurer de la conformité des véhicules et leur sécurité.
On le constate chaque jour sur les routes : des autocars datant de la fin des années soixante‑dix continuent d’assurer les grandes lignes de transport de voyageurs. Dans certains cas, l’état des bus est tellement déplorable qu’il suffirait seulement d’un constat visuel pour les interdire de circulation. Mais, par laxisme et pour ne pas mécontenter les propriétaires de crainte de mouvements de protestation, les autorités ferment l’œil sur ces défauts.
Les mesures annoncées il y a plus de deux ans pour durcir les conditions de délivrance du permis de conduire n’ont pas donné de résultats attendus. Le fameux document continue d’être délivré dans les mêmes conditions qu’avant.
À cela s’ajoutent des routes mal entretenues et une signalisation tant horizontale que verticale quasiment inexistante. Les panneaux devant indiquer un danger quelconque sont devenus rares sur les routes algériennes. Les affaissements de route et les ralentisseurs ne sont pas signalés. Les chauffeurs doivent bien connaître une route avant de s’y engager. Les milliards dépensés chaque année dans l’entretien des chaussées n’ont pas servi à améliorer l’état des routes.
Depuis les émeutes meurtrières de janvier 2011, les contrôles routiers effectués par les services de sécurité ont pratiquement cessé. Sur les routes et les autoroutes, les brigades mobiles, efficaces dans la lutte contre la délinquance routière, sont peu présentes. Les radars de contrôle de vitesse ont quasiment disparu. Les chauffards, profitant de l’impunité, sèment la terreur sur les routes. Il suffit de se promener à n’importe quelle heure de la journée sur la voie rapide reliant Alger à Zéralda pour assister à des scènes dignes des films hollywoodiens, avec des véhicules qui slaloment ou effectuent des dépassements très dangereux parfois sous l’œil des forces de sécurité.
Le laxisme des autorités dans la surveillance des routes et le respect du code de la route endeuille chaque jour des centaines de familles. En 2011, plus de 4 600 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la route en Algérie, qui est classée au 4e rang mondial des accidents de la route derrière les États‑Unis, l'Italie et la France et occupe la première place dans le Maghreb et le monde arabe, selon des chiffres officiels.
TSA
Qui est responsable de ce carnage ? Cet accident reflète le laxisme des autorités dans la lutte contre les accidents de la route. La défaillance mécanique illustre en fait l’inefficacité des contrôles techniques obligatoires, pratiqués tous les ans sur les autocars, les voitures et les poids lourds. Les contrôles techniques obligatoires servent beaucoup plus à prélever de nouvelles taxes aux automobilistes qu’à s’assurer de la conformité des véhicules et leur sécurité.
On le constate chaque jour sur les routes : des autocars datant de la fin des années soixante‑dix continuent d’assurer les grandes lignes de transport de voyageurs. Dans certains cas, l’état des bus est tellement déplorable qu’il suffirait seulement d’un constat visuel pour les interdire de circulation. Mais, par laxisme et pour ne pas mécontenter les propriétaires de crainte de mouvements de protestation, les autorités ferment l’œil sur ces défauts.
Les mesures annoncées il y a plus de deux ans pour durcir les conditions de délivrance du permis de conduire n’ont pas donné de résultats attendus. Le fameux document continue d’être délivré dans les mêmes conditions qu’avant.
À cela s’ajoutent des routes mal entretenues et une signalisation tant horizontale que verticale quasiment inexistante. Les panneaux devant indiquer un danger quelconque sont devenus rares sur les routes algériennes. Les affaissements de route et les ralentisseurs ne sont pas signalés. Les chauffeurs doivent bien connaître une route avant de s’y engager. Les milliards dépensés chaque année dans l’entretien des chaussées n’ont pas servi à améliorer l’état des routes.
Depuis les émeutes meurtrières de janvier 2011, les contrôles routiers effectués par les services de sécurité ont pratiquement cessé. Sur les routes et les autoroutes, les brigades mobiles, efficaces dans la lutte contre la délinquance routière, sont peu présentes. Les radars de contrôle de vitesse ont quasiment disparu. Les chauffards, profitant de l’impunité, sèment la terreur sur les routes. Il suffit de se promener à n’importe quelle heure de la journée sur la voie rapide reliant Alger à Zéralda pour assister à des scènes dignes des films hollywoodiens, avec des véhicules qui slaloment ou effectuent des dépassements très dangereux parfois sous l’œil des forces de sécurité.
Le laxisme des autorités dans la surveillance des routes et le respect du code de la route endeuille chaque jour des centaines de familles. En 2011, plus de 4 600 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la route en Algérie, qui est classée au 4e rang mondial des accidents de la route derrière les États‑Unis, l'Italie et la France et occupe la première place dans le Maghreb et le monde arabe, selon des chiffres officiels.
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